Essai Volvo EX90 : le hygge made in USA

Rien de superflu ne traîne dans cet EX90 : tout est soigneusement optimisé pour faciliter la vie à bord. L’ouverture de la boîte à gants, par exemple, se fait via un bouton dans les menus de l’écran central : cela peut sembler déroutant au premier abord, mais on s’y habitue rapidement, tout comme pour la climatisation ou le réglage des rétroviseurs.

À l’arrière, pas de poignées de maintien, mais des liseuses à LED, activables via un bouton, qui rappellent l’ambiance feutrée des voyages en TGV. On trouve aussi deux tringles porte-manteau, y compris pour les sixièmes et septièmes occupants du fond (puisque le EX90 dispose de sept places). Il n’y a pas non plus de bouton de démarrage : il suffit de poser la clé sur l’emplacement dédié, d’engager un rapport et de partir ! Sous le capot, ou plutôt dans le plancher, se trouve une motorisation Twin Performance de 517 ch, associée à quatre roues motrices et un couple monumental de 910 Nm. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en seulement 4,9 secondes, avec une vitesse maximale bridée à 180 km/h (fidèle à la nouvelle politique de Volvo).

Alimenté par une batterie de 107 kWh, le EX90 promet jusqu’à 600 km d’autonomie selon les données officielles. La recharge n’est pas en reste : il supporte jusqu’à 250 kW en courant continu, permettant de récupérer 80 % de batterie (environ 437 km) en seulement 30 minutes. Grâce à l’option Plug & Charge (fournie de série via le compte Volvo), il suffit de brancher la voiture sur une borne compatible pour lancer la charge, sans avoir besoin de carte, d’application ou de QR code. Selon certaines sources (Auto Plus, Caradisiac), Volvo proposerait également des tarifs préférentiels sur les réseaux de charge partenaires, comme Ionity, afin de rendre les longs trajets plus abordables.

Côté infodivertissement, l’écran tactile central suit vos déplacements grâce au GPS : selon les situations, l’affichage alterne entre une vue « top » façon GTA et des vues satellites façon Google Maps, notamment à l’approche d’un rond-point. L’effet est parfois saisissant, surtout lorsqu’on arrive sur un paysage côtier ou une route vallonnée. Face au conducteur, un petit écran minimaliste indique la vitesse, la limitation et l’autonomie restante, tandis que l’affichage tête haute projette les informations essentielles : rappel de la limitation, prochaine sortie de rond-point, ou encore guidage textuel. Difficile de se tromper de chemin avec une telle assistance !

La quiétude de l’habitacle est renforcée par de nouvelles mousses acoustiques, des amortisseurs de renom et des vitres à double épaisseur : le silence de fonctionnement est tout simplement royal. Cela met d’autant plus en valeur la sono Bose, constituée de 14 haut-parleurs haut de gamme ; l’expérience surround enveloppe chaque passager comme dans une salle de concert, donnant envie de prolonger le trajet.

Un élément qui peut se remarquer depuis l’extérieur, au niveau du pare-brise : une petite excroissance nommée LiDAR, pour « Light Detection and Ranging ». C’est un radar de longue portée qui détecte l’environnement jusqu’à 250 m, de jour comme de nuit. Grâce à cette technologie, l’EX90 anticipe et prévient de manière précise les obstacles, renforçant la sécurité active du véhicule. Autre détail extérieur : les lames situées sur la calandre avant pivotent et s’ouvrent pour favoriser l’aération au-delà d’une certaine vitesse, ou même à l’arrêt si le système multimédia chauffe trop en utilisation intensive.

Sur le montant de la portière conducteur, un petit QR code, unique à chaque exemplaire, fait également son apparition. Une fois scanné, il renvoie vers une page web détaillant les informations de la batterie : caractéristiques techniques, date et lieu de fabrication, matières premières, consignes d’utilisation et empreinte carbone. Une initiative dont Volvo est fier et qui deviendra obligatoire pour tous les constructeurs d’ici trois ans, dans le but de garantir une traçabilité exemplaire.

Parmi la pléthore de services fournis par la marque suédoise, on notera que les mises à jour se téléchargent automatiquement, sans nécessiter un passage à l’atelier. Ce service, opéré via l’application Volvo Cars, est gratuit et à vie. Côté garantie, les batteries sont couvertes huit ans ou 160 000 km et le véhicule dispose d’une garantie constructeur de 3 ans. Sur la route, après avoir avalé sans broncher les dos d’âne en ville, les routes de campagne et même un peu de hors-piste, force est de constater que Volvo a su marier avec brio le sens du détail, la polyvalence et l’habitabilité dans ce SUV familial. L’efficacité de la transmission intégrale, la puissance du groupe motopropulseur et le châssis feutré font presque oublier que l’EX90 est électrique. Selon plusieurs médias spécialisés (Car and Driver, Auto Motor & Sport), la prise en main est à la fois douce et rassurante, tout en offrant un dynamisme appréciable pour un véhicule de ce segment. On en viendrait à dire qu’il s’agit d’une vraie consécration pour les amateurs de la marque.

Enfin, le détail qui surprend souvent, c’est le lieu de fabrication du EX90 : non, ce n’est pas en Chine, ni en Suède, et encore moins à Nanterre… mais à Charleston, en Caroline du Sud, juste en dessous de Myrtle Beach. Un choix logique, sachant que les marchés américain et canadien sont la cible première de ce grand SUV. Ainsi, lorsqu’on voyagera de l’autre côté de l’Atlantique, on saura quel véhicule emprunter pour prolonger l’expérience nordique en terre américaine.