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Le leasing automobile (LLD, LOA) s'impose de plus en plus en France

Dans un monde où la propriété automobile est devenue aussi obsolète que la cassette VHS, le leasing s'est frayé un chemin astucieux dans les cœurs et les portefeuilles des Français. En 2022, une étonnante métamorphose s'est produite : plus d'un véhicule sur deux immatriculé en France était sous le régime de la location longue durée (LLD) ou de la location avec option d'achat (LOA). Cela représente un phénoménal 52,4 % de l'ensemble des ventes, un saut périlleux depuis les modestes 30 % en 2018, selon les calculs du cabinet NGC Data, les gourous des données automobiles. Christophe Michaeli, le directeur de la mobilité automobile chez BNP Paribas Personal Finance, se gargarise de rappeler que l'explosion du leasing auto « pour tous » a eu lieu en 2015 grâce à Renault et son offre EasyPack, une potion magique qui a ouvert la voie à d'autres sorciers de l'automobile.

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De nos jours, 70 % des automobilistes lambda optent pour un financement, principalement en LOA (la LLD et le crédit restant en minorité, comme les défenseurs des disques vinyle dans le monde du streaming). D'après l'Association française des sociétés financières (ASF), c'est la danse du locataire qui mène la parade.

Le leasing, cette tocade financière, s'explique d'abord par le désir des foyers de transmettre leurs dépenses dans une machine à laver mentale mensuelle, à l'instar des forfaits téléphoniques ou des factures d'énergie. En plus, les contrats de location offrent quelques friandises auxquelles les propriétaires doivent dire adieu, comme une baguette magique qui s'occupe de l'entretien de la voiture, et parfois même de l'assurance. La LOA ajoute une petite cerise sur le gâteau en permettant d'acheter le véhicule à la fin de la fête, à un prix déjà fixé à l'avance. Cependant, attention, la restitution du véhicule peut parfois ressembler à une facture de réparation exorbitante, surtout si vous avez transformé votre belle auto en machine à rouler façon bumper car. Car, rappelons-le, dans le monde de la location, le locataire reste le shérif de sa monture et peut être condamné à ouvrir son porte-monnaie pour réparer les pots cassés.

Alors que les prix des voitures neuves ont grimpé en flèche ces dernières années (de 15 à 20 %, comme un coup de pouce magique), le leasing est devenu la bouée de sauvetage pour ceux qui ne veulent pas s'endetter jusqu'au cou. Christophe Michaeli, notre expert en finance automobile, nous explique que le leasing permet d'échapper un peu aux griffes de l'inflation. Les voitures d'occasion, elles aussi, résistent vaillamment à la dépréciation, un peu comme un super-héros dans une BD, grâce à la magie de la revente à un meilleur prix que prévu. Surtout pour les modèles huppés gavés de gadgets, comme les voitures essence ou hybrides avec leur précieuse vignette Crit'Air 1 qui les autorise à flâner dans les zones à faibles émissions sans sourciller.


Cependant, ne nous méprenons pas, les solutions de location ne sont pas des licornes insensibles à l'inflation. Elles souffrent aussi des soubresauts des taux d'intérêt. Au premier trimestre, elles ont même fait une petite pause-café, avec une baisse d'un point à 51 % par rapport à l'année précédente, selon le cabinet AAA Data. Le roi Leasing pourrait-il être en train de perdre son trône ? À suivre…

Pour faire face à la montée des taux d'intérêt, tous les acteurs de l'arène automobile (constructeurs, loueurs et autres vendeurs de tapis) ont choisi une stratégie infaillible : prolonger la durée des contrats, passant de 36 à 48 mois, histoire de rendre la pilule des mensualités un peu plus facile à avaler pour leurs clients.

Alors que l'automobiliste lambda est submergé par les charmes de la LLD et de la LOA, l'entreprise aussi s'est laissé séduire par les attraits de la location longue durée (LLD). Elle représente désormais un respectable 60,3 % des ventes dans les flottes d'entreprise, une croissance digne d'un champion olympique (+11,2 % au premier trimestre par rapport à l'année précédente), selon le syndicat des loueurs de longue durée. La diversité des offres locatives n'est pas étrangère à ce succès. Les constructeurs et les loueurs ont décidé de jouer les funambules en proposant de nouvelles solutions, comme la location de moyenne durée (LMD) ou la location de véhicules d'occasion. Ces deux formules, à base de voitures déjà prêtes à l'emploi, ont décidé de jouer les trouble-fête, contrecarrant à la fois la hausse des prix des voitures neuves et les délais de livraison qui n'en finissent plus de s'étirer.

La LMD a la particularité d'être aussi flexible qu'un contorsionniste dans un cirque. Vous pouvez l'adopter pour quelques mois, histoire de tester un modèle électrique sans vous engager pour la vie, ou simplement pour avoir une voiture en attendant votre nouvelle acquisition. Un peu comme emprunter la voiture du voisin, mais sans devoir lui rendre une faveur en retour.


Quant à la location de véhicules d'occasion, elle est le Graal pour ceux qui veulent faire des économies tout en roulant dans un modèle récent. Cette option représente déjà un quart des ventes de voitures d'occasion, une augmentation de 18 % au cours des 12 derniers mois (comparé à la croissance de 7 % des crédits auto). Avec la montée en puissance des voitures électriques, qui coûtent un bras à l'achat, la location d'occasion pourrait bien être la tendance à suivre. Après tout, quoi de mieux que de conduire une voiture qui a déjà connu plusieurs vies avant d'atterrir sur le marché de l'occasion ? C'est presque comme adopter un chat de gouttière qui a grandi dans un château.

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