C’est donc une petite Jazz drapée du sémillant bleu Skyride métallisé qui m’attend pour cet essai romain. Le design revu de cette dernière apporte une touche de dynamisme avec ses feux et sa calandre redessinés et son style toujours penché tandis que l’arrière est très vertical. La finition Dynamic exclusive au moteur 1,5 i-VTEC apporte une touche supplémentaire de sportivité avec des boucliers avant et arrière spécifiques, plus ajourés, le bouclier arrière étant en outre équipé d’un diffuseur. Les deux reçoivent un liseré rouge aux accents athlétiques. Pour parfaire ce style, cette finition apporte en plus les phares LED, les feux antibrouillards avant, des lames latérales et un becquet de hayon, le tout reposant sur des jantes Berlina noires en alliage de 16 pouces.
Du moins, c’est ce que nous vend Honda avec les Sièges Magiques mais ce n’est pas la première impression que l’on se fait en s’installant au volant. Rembobinons et commençons par le commencement, avant même de s’asseoir.
L’intérieur, bien qu’un peu terne, propose tout de même une sellerie à dominante noire, mais avec des touches d’orange particulièrement bienvenues. Mais ce n’est toujours pas l’idée principale de la Jazz… non, son point fort c’est la flexibilité et l’espace à bord. Le coffre, par exemple, est tout simplement le plus grand de sa catégorie avec un volume de chargement minimum de 354 litres, extensible à 897 litres une fois la banquette arrière 60/40 rabattue. C’est là que l’on découvre le principe des Sièges Magiques chers à Honda, qui ont différentes façons de se rabattre pour différents usages, pouvant donc libérer un coffre à plancher plat de 1,5 mètre et jusqu’à 2,48 mètres en repliant le dossier du siège passager. Il est également possible de remonter l’assise arrière pour libérer un espace entre les sièges haut de 1,28 mètre. Bref, vous l’aurez compris entre tous ces chiffres, elle est pratique.
D’ailleurs, toujours au niveau des sièges arrière, la garde au toit élevée bénéficie directement aux passagers adultes qui ne seront pas malproprement tassés. À l’avant, le problème ne se pose pas non plus, bien que l’assise soit assez haute et la position de conduite pas optimale, me rappelant cette chaise de bureau m’incitant trop souvent à prendre des pauses. Heureusement, ici le siège est tout de même plus confortable que la chaise précitée.
La présentation du tableau de bord, pour sa part, est particulièrement austère et marque le pas face à une concurrence nettement plus moderne dans sa présentation. Parfois, il semblerait que le processus industriel ne soit pas allé à son terme et qu’il faudrait encore dégrossir le travail. Pour autant, les assemblages ne souffrent pas la critique et l’écran tactile de 7 pouces apporte la touche de modernité manquante.
Si le service presse se garde bien de nous le dire, tout bon vendeur Honda vous expliquera que votre nouvelle Jazz aura besoin de 50 000 km avant d’exprimer tout son potentiel. Malheureusement, je dois bien avouer que je n’ai pas assez de temps devant moi pour m’en assurer et que je vais devoir composer avec ce 1,5 litre i-VTEC récemment sorti de l’usine.
Les chiffres sont intéressants avec un 0 à 100 km/h couvert en 8,7 secondes et une vitesse maximale de 190 km/h. Il faut dire que la petite Honda propose tout de même 130 ch à 6 600 tr/min et un couple contenu de 155 Nm à 4 600 tr/min. Sur le papier, elle a tout pour plaire et sans doute qu’après le rodage idoine de 50 000 km elle est géniale. Mais en l’état, c’est plutôt une petite frustration.
Non, la Honda Jazz Dynamic n’est pas mauvaise, mais l’on se demande rapidement s’il y a réellement la puissance indiquée. Pour faire court, sous 2 700 tr/min, il ne se passe pas grand-chose et passé 5 000 non plus, ce qui fait une plage d’utilisation plutôt réduite. Bon, il faut dire que je suis parti du principe que ma petite bleue est sportive, mais en usage courant, notamment en zone urbaine, la puissance et le couple ne font pas significativement défaut et la citadine se laisse entraîner au gré de la circulation sans rechigner.
Mais dès que le rythme s’accélère, certains points dérangent comme quelques vibrations et une insonorisation qui fait son travail jusqu’à 120 km/h, au-delà ça devient bruyant. Quant à la conduite sur route, de prime abord la Jazz semble vouloir prendre du roulis, d’autant qu’elle est haute et peu large, mais rapidement je me rends compte qu’elle propose un dynamisme plutôt amusant et elle devient rapidement distrayante sur petite route, particulièrement bien aidée par sa boîte de vitesses manuelle dont le levier tombe parfaitement sous la main.
La Honda Jazz i-VTEC 130 et sa finition Dynamic mêle le meilleur de la citadine – espace habitable, volume de chargement, modularité – avec un moteur aux allures sportives, mais un peu décevant dans les faits. Avec des tarifs débutant à 19 940 € elle se place face à la très bonne Clio 1,2 TCe BVM qui la surpasse en termes de conduite, mais qui s’incline largement en termes de volume de coffre et de praticité. Il faut donc choisir son camp et surtout selon son usage.
Bien vu :
- Consommation
- Style
- Praticité
À revoir :
- Insonorisation sur autoroute
- Moteur qui manque de peps
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