Si les Peugeot 2008 et Renault Captur occupent le haut du tableau au chapitre des ventes, le segment est en pleine ébullition. Désormais, le parterre de crossovers urbains compte sur la présence du Kia Stonic, le premier modèle du genre pour le constructeur coréen.
Pour marquer les esprits par son arrivée, le Kia Stonic joue la carte du style. Ses lignes ne sont pas aussi complexes que sur son lointain cousin, le Hyundai Kona, mais il adopte des traits assez sobres et une carrosserie biton qui renforce son apparence. Pas baroudeur dans l’âme, malgré une garde au sol plus élevée que la moyenne, le Stonic adopte tous les gimmicks qui font mouche, dont les sabots de protection gris et les inserts en plastique noirs.
Une modularité limitée
L’atmosphère intérieure grimpe d’un cran par rapport à nos habitudes avec le fabricant coréen. Le Kia Stonic reprend le coup de crayon apparu dans la Kia Rio, avec un traitement plus coloré et personnalisable, même si notre version d’essai a fait le choix d’une livrée plus austère. La fabrication est rigoureuse et les matériaux qui tombent sous la main sont de bonne facture. Ce qui n’est pas le cas des plastiques de la partie basse, plus fragiles et qui sonnent creux.
Si les sièges se révèlent fermes et la position de conduite sans doute plus basse qu’espérée, tous les occupants trouvent de la place à bord. Les passagers arrière ne payeront pas la rançon du pavillon incliné, mais la banquette reste fixe. Le Kia Stonic n’affiche pas la modularité de certains concurrents et offre un coffre étriqué : le volume de chargement n’excède pas les 352 litres (jusqu’à 1 155 litres) et le seuil de chargement se retrouve haut perché. Kia insiste toutefois sur la largeur supérieure du coffre, pour faire face aux besoins quotidiens.
Un comportement dynamique plaisant
Sur la route, le Kia Stonic n’est pas à la traîne. Équipé du 1,6 litre CRDi de 110 ch pour 260 Nm de couple, le crossover fait preuve d’un certain dynamisme. La commande de boîte manuelle à six rapports est ferme, mais précise, alors que la direction est aux antipodes : étudiée pour la ville, elle privilégie forcément une légère consistance et ne permet pas de lire la route. Elle commande en revanche un train avant précis, bien aidé par une prise de roulis maîtrisée. En revanche, si on se sent en sécurité dans les virages, les centres urbains ou les chaussées dégradées ne préserveront pas la colonne vertébrale.
Le bloc sans bougies, qui devrait représenter presque la moitié des ventes du Kia Stonic en France, est volontaire. S’il fait montre d’une bonne allonge, il n’aime pas fonctionner dans les tours : la courbe de couple ne permet pas de meilleures reprises et la sonorité est bien trop présente à bord. Sur les trajets autoroutiers, le Kia Stonic émet aussi des bruits aérodynamiques enveloppants, mais cela reste un cran en dessous du Toyota C-HR par exemple.
Le cas du 1,0 litre essence Lors de notre court essai, il ne nous a pas paru bruyant et n’émet pas de vibrations, comme c’est souvent le cas avec cette configuration mécanique. Pour le reste, cette version est en tout point similaire à la version diesel, mais elle est plus intéressante financièrement (à partir de 19 990 euros). De plus, la motorisation 1,0 litre recevra exclusivement une transmission à double embrayage DCT dès l’année prochaine. |
Le rapport prix/équipement
Le Kia Stonic a les atouts pour signer une belle carrière dans le segment. S’il n’atteint pas le niveau de certains de ces concurrents sur certains critères, cette première proposition du constructeur coréen n’est pas inintéressante. Il mise sur les aspects pratiques au quotidien et se démarque par un comportement routier rassurant, même s’il sacrifie parfois le confort à bord.
Le Kia Stonic mise aussi sur un rapport prix/équipement des plus intéressants du marché. Disponible à partir de 21 490 euros avec la motorisation diesel en finition Active, le crossover met sur la table toute une palette d’aides à la conduite. On note, pêle-mêle, le régulateur de vitesse, la caméra et radar de recul ou la climatisation. Un pack est aussi proposé au prix de 600 euros (de série en finition haut de gamme premium) avec pas moins de cinq dispositifs, dont le freinage d’urgence, l’alerte de franchissement de ligne ou la gestion automatique des feux de route.
Bien vu :
- Qualité perçue à bord
- Style attrayant
- Comportement routier agréable
À revoir :
- Modularité limitée
- Moteur diesel bruyant
- Suspension sèche
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2020 118895 km Manuelle Essence
2018 69117 km Automatique Diesel