Essai Moto Guzzi 1200 SE Griso

Une Moto Guzzi, ce n'est pas une moto standard. Ni fonctionnelle, encore moins aseptisée. Une Guzzi, c'est le caractère et la passion qui nous rappellent que voyager à 2 roues, c'est d'abord rechercher des sensations.
Voir la galerie photo

Je glisse la clef sous le compteur, les diodes s’allument, l’aiguille du compte-tours situé à gauche du tableau de bord monte à 6000 tr/mn et retombe aussitôt, la diode « neutral » est allumée, je peux tourner. 

Un vrombissement rauque envahit le parking. Dès les premiers mètres j’ai pris possession de la Griso, souple, à la boîte douce et au couple élevé. Premier feu rouge, accélération à vide, la moto sursaute latéralement, le bicylindre en V ouvert à  90° s’exprime.

Les têtes se tournent, d’abord attirées par le bruit de l’énorme pot d’échappement 2 en 1, puis par la ligne de l’engin, longue, originale, très loin des clichés, véritable hommage au motocyclisme et subtil mélange de néo-rétro et de modernité. Vert,j’accélère, le bruit est simplement magnifique, toujours plus rauque, mâle et affirmé. Il y a vraiment du couple en bas, démarrer en seconde n’est pas un problème et reprendre à 40km/h en 6e, non plus.

Une fois sorti de Paris, les virages s’enchaînent, le « pif-paf » n’est pas son fort à cette Griso, La faute à son poids de 250 kg (plein fait) mais aussi à son train avant, qui est lourd. Qu’importe, la Guzzi est taillée pour la route et procure un véritable plaisir à son guidon. Aussi à l’aise en conduite « cool » qu’à l’attaque, l’italienne ne demande qu’à être « tabassée » et fait montre d’une allonge très surprenante. Sur autoroute, respecter le 130 km/h est chose facile, au-delà, le manque de protection se fait   sentir, normal pour un roadster. Pas de jauge à essence, tant pis, on attendra que le voyant de réserve s’allume et là, on avisera.

La position de conduite est légèrement sur l’avant mais reste droite et agréable. La selle est confortable, et le passager bien installé. Seul bémol il se situe pratiquement à même hauteur que le pilote et ne voit pas tout ce qui se passe devant. Pas de poignée arrière pour se tenir, pas grave on fait ça à l’ancienne, en encerclant la taille du pilote.

Le compteur dispose de 3 modes : Trip 1 – Trip 2 et mode. Complet, il fournit toutes les informations nécessaires au voyage (hormis la jauge à essence) ; trip journalier, trip cumulé, vitesse moyenne, vitesse maximale, charge de la batterie, heure … Le rupteur s’enclenche assez tôt, avant la zone rouge, et peut-être modifié à l’aide de   la molette de réglage située à gauche du guidon. Attention, sur cette belle italienne, le klaxon est inversé avec le bouton de clignotant, ce qui au départ occasionnera   des « tut tut » intempestifs de votre part. Le freinage Brembo (étriers à 4 pistons) est  bon, même s’il manque légèrement de mordant (n’oublions pas le poids de la Griso). claque un peu mais ne pose aucun problème.

De retour en ville, le moteur est capable de reprendre très bas, ça claque, ça cogne un peu mais c’est ce qui fait le charme de la moto. Le bloc est costaud, imposant, superbe bicylindre à tête noire mat d’où sortent 2 splendides pots d’échappement cuivrés. Pour les plus grands, comme moi, il est possible que le genou gauche vienne toucher la tête de cylindre, ce qui chauffe beaucoup à la longue, mais est en même temps bien pratique avec des températures hivernales. 

La transmission se fait par cardan CARC (cardan réactif compact), qui claque à bas régime mais tout ça disparaît très vite dès que l’on monte dans les tours et puis, encore une fois, ça fait partie du charme. La Moto Guzzi Griso est imposante, longue, avec un réservoir impressionnant dessiné tout en longueur et assez plat. 

Il contient 17 litres réserve incluse. Les pastilles « Moto Guzzi » situées en tête de cylindre, sur le réservoir, et sur le garde boue avant sont du plus bel effet, comme les jantes à rayon, les tés de fourche cuivrés, la ligne de pots, et le logo de la marque imprimé en rouge sur les jantes. Dommage que les clignotants soient terminés par des plastiques chromés.

La Griso est attachante, pleine de charme et originale. Elle n’est pas prévue pour remonter les files en raison de sa largeur aux rétroviseurs, mais on se sent rapidement à l’aise en ville, comme sur route. Une moto au style inimitable qui fera tourner toutes les têtes.

En résumé

Prix : 13 299€ - puissance : 106 ch. à 7 500 tr/mn – couple : 113 Nm à 5 800 tr/mn – boîte 6 vitesses – transmission par cardan – poids : 250 kg (pleins faits) 

Note : 4 sur 5

Les +
Ligne
Look
Bruit moteur  Moteur

Les –
Absence de jauge à essence
Clignotants non chromés
Mordant freinage

nos dernières annonces

Voir plus de galerie photo

Nos dernières actus

Comparatif

Voiture n°1
Voiture n°2

Actus les plus vues

Hashtags

6 Bigster 4 Dacia Bigster 4x4 4 Dacia Bigster TCe 5 Dacia Bigster Hybrid 4 Dacia Bigster GPL 6 Dacia Bigster