Cette enluminure se prolonge à l’intérieur de la nouvelle Classe A, grâce à des surpiqûres sur les sièges — renforcées de part et d’autre par un filet de lumière violet — ainsi que tout le long de l’habitacle, qui sculptent et forgent les traits harmonieux et esthétique de cette compacte.
En dépit d’un coloris gris, le mat, quant à lui reflète dans l’imaginaire social la richesse. Une finition fragile et bling-bling. Et lorsque l’on croise des passants, l’on voit que cette image est toujours bien ancrée dans les mœurs. « Vous êtes footballeur ? » me demande-t-on alors que je m’apprêtais à prendre place à bord. La comparaison athlétique est flatteuse.
Ça doit probablement être le pédalier en aluminium — à crampons — qui a immédiatement attiré mon attention, qui vient nous confirmer le fait que l’on est vraiment dans une voiture de footballeur.
Le large volant, cuir perforé et sport, composé d’éléments chromés, est d’une douceur notoire et procure une sensation agréable au toucher ainsi qu’à la prise en main. Pas de clé, juste une modélisation de la voiture en plastique ? dans laquelle se trouve un squelette de clé, pour verrouiller la boîte à gants exiguë ? que l’on jette nonchalamment dans l’un des rangements ou dans les porte-bouteilles.
Au centre, trois buses d’aération trônent… Avec les deux qui se trouvent de part et d’autre de la console de bord, il faut reconnaître que cela donne une impression de surabondance d’aération. Soit. Pour ce qui est de l’aération, on appréciera tout simplement le toit ouvrant !
Une pression sur le bouton démarrage, et l’on cherche pendant deux minutes où se trouve le levier de vitesses. « Ah oui, il est à la place du commodo des essuie-glaces…, mais dans ce cas où se trouvent les essuie-glaces ? »
Et je me retrouve à tâtonner, activer les commandes, en appuyant par-ci, par-là. Alors, je vous le dis, vous perdrez moins de temps, il se trouve à l’endroit où vous appuyiez pour activer le klaxon (sur le commodo gauche et il suffit d’appuyer sur son extrémité… comme quand vous klaxonniez autrefois !). Pour ceux qui réfléchissent encore en voitures « anciennes ». Il suffit d’activer le lave-glace, puis de klaxonner. Et pour activer le balai des essuie-glaces, vous activez les phares. Simple, basique… n’est-ce pas ? On peut enfin y aller…
Derrière le volant, un écran panoramique Widescreen haute définition s’étend et s’intègre harmonieusement bien jusqu’à la moitié de la planche de bord.
À gauche, nous avons tout ce qui concerne l’instrumentation et à droite, la navigation avec une large carte et une vue de la topographie environnante qui fait rêver. Trois modes d’affichage sont disponibles « Classic », « Sport » et « Discret », qui n’affiche que le strict minimum nécessaire sur les écrans.
Le tableau de bord est des plus lisibles. En haut, le rappel de la limitation de vitesse. Information renouvelée sur l’écran de droite. Ainsi, tout le monde est au courant, l’on ne pourra pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus. Élément amusant : l’affichage sur l’écran de gauche, où une Classe A emprunte une route sinueuse menant à une pompe à essence, à côté de laquelle est indiquée le nombre de kilomètres restants avant le prochain plein.
Autre curiosité, la caméra frontale qui s’active à l’approche de nombreux croisements pour améliorer la précision du guidage. En effet, une flèche bleue apparaît sur l’image projetée sur l’écran pour renforcer et confirmer les informations d’un GPS qui pourrait être, en fonction des configurations de routes, approximatif. Au-delà du danger que cette fonctionnalité de réalité augmentée peut occasionner, car elle détourne l’attention du conducteur, même avec cette technologie et l’affichage tête haute en complément, cela ne m’a pas empêché d’emprunter, par erreur, la mauvaise voie à cause d’une information imprécise.
Cette technologie baptisée intelligence artificielle, qui se veut être un atout et un agrément dans la conduite peut se retourner et devenir un inconvénient lorsqu’il s’agit d’utiliser les fonctions les plus simples dans une voiture.
Par exemple, les commandes au volant n’offrent pas la possibilité de changer de station de radio ou de titre sans quitter le volant des mains. A contrario, appairer son téléphone via Bluetooth est un jeu d’enfant, y compris avec un téléphone que je n’avais jamais utilisé auparavant. Le Touch Pad, apparemment très apprécié par le marché asiatique, serait très efficace, selon Mercedes-Benz, pour y saisir une adresse. Pour ce faire, dessinez du doigt les lettres de votre destination. Au final, cet agrément occupe une place bien trop importante dans l’habitacle, tout cela pour n’écrire que des chinoiseries.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? La prise en main de certaines fonctions est hélas loin d’être intuitive et nécessite parfois un temps d’adaptation.
La technologie MBUX (pour Mercedes-Benz User Experience), en est un cas concret. Il vous suffit de prononcer « Hé ! Mercedes » et ensuite vous pouvez ? presque ? tout lui demander. Par exemple, « j’ai froid… » et tout d’un coup la température augmente !
Un peu à la façon de Siri, la voiture dotée d’une reconnaissance vocale intelligente, Linguatronic, reconnaît le langage naturel, l’argot ou les accents non natifs… sur le papier, c’est très amusant… dans la réalité c’est devenu usant !
Et c’est ainsi que j’ai pu m’adonner au comique de répétition face aux confrères qui ont assisté, hilares, à ce spectacle :
« Hey Mercedes, I want to listen to the music »
Say the name of an artist
Madonna !
Sorry ?
Madonna !
I can't understand, can you repeat ?
Maaa-Donna
Can you repeat again ?
MA-DO-NA
Pauvres Johnny Hallyday, Elvis, Michael Jackson et Elton John… des artistes inconnus au bataillon. Mercedes a toutefois fait preuve de bonne volonté et a essayé de me demander un titre. On a tout essayé, de l’accent british, étatsunien, texan, anglais simple, en argot... En vain !
La version A250 Edition est reconnaissable grâce à ses jantes de plus grand format et son discret badge latéral. L’on est tellement bien dans la Classe A, que l’on ne ressent pas la vitesse à bord. De surcroît, cette expérience qui est des plus probante : j’ai pu écrire et lire des messages sur mon téléphone en passager, sans être malade pour autant. Équipée d’un moteur 2 litres, 224 ch. relié à une boîte de vitesses à double embrayage 7G-DCT, elle abat le 0 à 100 en 6,5 secondes. Tout cela consommant raisonnablement en moyenne 10 l/100 km. Enfin, niveau motorisations, le constructeur allemand a reconnu que l’offre pléthorique des motorisations avait perdu les clients. Fini le casse-tête du choix, l’on passe de 15 motorisations à… 2 motorisations !
Notre version est dotée d’un assistant d’arrêt d’urgence et de changement de voie actif, qui corrige votre trajectoire lorsque vous empiétez sur la ligne continue, tout en émettant une vibration dans le volant. Un correctif qui ne s’enclenche qu’une seule fois et qui ne revient que par intermittence.
Finalement, nous avons baissé les bras face à la technologie, une technologie qui restera somme toute artificielle. Et puis l’essentiel, c’est la conduite, tout simplement. Et il faut l’avouer, conduire cette nouvelle version de la Classe A est un régal.
Une auto qui nous a séduit car elle a quelque chose de prenant pour ne pas dire de touchant. Sans doute l'ergonomie du volant volant cuir nappa trois branches, qui, au toucher, se révèle être une caresse et à la maniabilité d'une précision redoutable peu importe le type de route ou la vitesse à laquelle l'on roule. Ou bien, serait-ce le fait que la voiture accélère de façon fulgurante, avec un flègme qui affiche qu'elle regorge encore d'énergie ? Ou encore le fait qu'à son volant elle transmet cette volupté, au point de ne pas fatiguer le conducteur ou de le rendre malade ? Ou alors, est-ce côté dynamique qui obéit au doigt et à l'oeil, qui fait que l'on ne fait qu'un avec l'auto, lovés mais bien maintenus dans ses sièges et qu'on en oublierait que l'on est en train de conduire ? Quoi qu'il en soit, il s'agit bien de cette alliance harmonieuse de sensations qui fait que lorsque l'on sort de la voiture, l'on reste scotchés à la regarder, à se demander… pourquoi on ne continuerait pas à la conduire encore ?
On aime :
- La simplification des motorisations
- Le gabarit de la Classe A qui, en dépit de sa taille, se faufile aisément partout
- La facilité de synchronisation du téléphone avec l’auto
On aime moins :
- Les sièges à l’accessibilité et la sortie peu commodes
- Le manque d’intuitivité de certaines actions
- Une surabondance d’intelligence artificielle
- S’asseoir à l’arrière, en raison de l’habitabilité réduite
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