Pour une poignée de canassons…
Avant de partir à l’aventure, faisons un point. Car le bolide tchèque est désormais disponible en trois versions. L’Octavia RS, l’Octavia RS TDI et l’Octavia RS 245.
La première dispose d’un 4 cylindres turbo essence à injection directe de 2 litres développant 230 chevaux. La puissance passe par les roues avant, mais elle est équipé d’un différentiel à glissement limité électronique pour tenir le bolide dans les courbes. Car mine de rien, qu’elle soit équipée d’une boîte manuelle ou automatique de type DSG, l’Octavia RS tape le 0 à 100 km/h en 6,7 secondes alors que sa vitesse de pointe est limitée par l’électronique à 250 km/h.
L’Octavia RS TDI carbure, comme son nom l’indique, au mazout. Mais la proposition est totalement différente, puisqu’elle conjugue un 2.0 TDI de 184 chevaux et de 380 Nm avec une boîte automatique DSG à 6 rapports et une transmission intégrale 4x4. Si les performances ne peuvent soutenir la comparaison avec la RS 230, elles lui permettent de franchir le TOP 100 en 7,9 secondes, alors que sa vitesse de pointe de 232 km/h laissera bon nombre de berlines premium allemandes loin derrière elle sur l’Autobahn.
Un cran au-dessus !
Les 184 ou même 230 chevaux ne vous suffisent pas ? Alors la Skoda Octavia RS 245 est faite pour vous. Cette version est bien plus radicale et devient même l’Octavia la plus puissante jamais produite par la firme. Avec ses 245 chevaux et 370 Nm de couple, elle franchit le 0 à 100 km/h en 6,6 secondes. Sur le cinquième rapport de sa boîte manuelle, la RS 245 ne demande que 6,4 secondes pour passer de 60 à 100 km/h.
Pour tenir la cavalerie sur le seul train avant, les ingénieurs ont équipé le châssis « sport » d’un différentiel à glissement limité VAQ. Le tout, nous promet-on du côté de Skoda, avec une musique rauque « husky sound » sortant des pots d’échappement. C’est ce que l’on va voir avec cet essai…
T’as d’beaux yeux, tu sais…
En véritable auto de caractère, les designers ne pouvaient se contenter du style sobre, voire trop sobre, des berlines et breaks de « grande série ». La RS reçoit donc des jantes en alliage de 18 pouces de couleur noire, un châssis abaissé de 14 mm et bénéficie d’une voie arrière allongée de 30 mm.
Mais c’est surtout son nouveau regard qui marque sa différence. Il devient féroce avec ses doubles paires d’optiques qui rejoignent la large calandre revêtue d’une belle teinte noire. Les boîtiers de rétroviseurs extérieurs et les tuyaux d’échappement trapézoïdaux sont également noirs. La grille du radiateur et le hayon portent tous deux le logo RS avec un « V » noir laqué typique des versions RS. Évidemment, le bouclier avant a été revu pour l’occasion, alors qu’en poupe le diffuseur noir est surligné par un liseré rouge. Une fausse canule ovale fait son apparition de chaque côté de son postérieur. Les antibrouillards, les feux arrière et l’éclairage de plaque d’immatriculation intègrent pour la première fois, la technologie LED.
En passant dans le cockpit…
On apprécie de suite le look sportif de l’ensemble – qui va de la sellerie aux pédales – à la finition en aluminium. Avec leurs hauts rebords et leurs appuie-têtes intégrés, les sièges sport en alcantara offriront un bon soutien dans les virages. Les sièges avant portent évidemment le logo RS, tout comme les seuils de porte avant. Le volant sport, est en cuir perforé et les palettes intégrées au volant, tombent bien sous la main. Bien dans l’esprit teuton du moment, l’habitacle dispose d’un éclairage ambiant à LED qui peut changer de couleurs (dix choix exactement). Un affichage couleur Maxi-DOT fait partie du groupe d’instruments.
Je continue mon petit tour du proprio en activant l’écran capacitif de 9,2 pouces qui trône au centre du mobilier. Il pilote le système d’infodivertissement, dont la navigation Columbus qui se révélera moyenne. Il reprend la cartographie du Groupe Volkswagen, qui parfois nous jouera des tours. Par contre, il est très aisé de lui coller un smartphone et d’utiliser les applications Apple Car Play et Androïd Auto. Petit plus pour les téléphones de dernière génération tels que les iPhone 8, iPhone X et Samsung Galaxy S8, il est possible de les recharger par induction via la Phonebox.
La vie connectée…
Le Skoda Connect, offert la première année puis proposé à 70 € par an ensuite, permet de transformer son Octavia RS 245 en hotspot Wi-Fi. Un des services particulièrement utiles est l’information de trafic en ligne, qui propose des alternatives recommandées à l’itinéraire choisi en cas de blocage.
En cas d’accident ou de problème technique, le Care Connect est offert 3 ans puis demande un abonnement de 60 € par an. Il avertit les services de secours et de dépannage et connecte même le conducteur à un service d’experts qui peut répondre à toutes les questions concernant les fonctions du véhicule.
D’autres services en ligne sont offerts via l’application. En utilisant la fonction d’accès à distance : les fenêtres, les portes, le toit ouvrant et l’éclairage peuvent être contrôlés. Le niveau de carburant peut également être vérifié, ou encore le marquage du lieu de stationnement peut être affiché.
La voiture à deux visages…
Pour cet essai, Skoda France nous a conviés sur la Côte d’Azur. Après la petite heure et demie passée dans le vol AF6202, un Stewart nous attendait dans la salle de récupération des bagages. Car pour prendre les clés de notre Octavia RS, il nous fallait monter à bord d’un hélicoptère. Direction : aéroport de la Môle, à 20 minutes de vol et non loin de Saint-Tropez. Le constructeur nous a tout simplement privatisé la piste pour nous permettre de faire un « drag race » sur 400 mètres.
Pour taper un chrono, pas de fanfreluches !
Connaissant un peu l’engin, il faut se préparer un chouïa. Je déconnecte l’ESP, actionne le mode « Sport », appuie sur le frein du pied gauche alors que le droit écrase le champignon. L’Octavia stabilise son régime moteur à 3 500 tr/min. Le feu passe au vert. Je libère la cavalerie en lâchant ses freins. Elle couine, cherche son grip, le trouve et part comme un boulet de canon. Le train avant tente de se dérober, mais mes mains restent fermes. Les vitesses passent à la volée dans une symphonie de pétarade. Le capteur des 400 mètres est franchi avec une vitesse de 166 km/h. Le chrono tombe. Ma Tchèque fait 14 s 356. #PouceEnLair
Si l’exercice du 0 à 400 mètres est plutôt funky, dans la vie de tous les jours, son utilité l’est beaucoup moins. Alors, avec Étienne, nous prenons notre bolide, direction l’arrière-pays et ses routes de rallye. Évidemment, je garde le mode « Sport ». Le moteur pousse vigoureusement à chaque relance et cela dès les plus bas régimes. Proche de la zone rouge, le grondement se fait feulement et la boîte DSG passe toute seule le rapport supérieur pour éviter l’explosion de la mécanique. Le son de la bestiole est bien présent à l’intérieur et l’échappement laisse fuser quelques explosions. Quelle bête !
Le train avant exploite sa motricité via son différentiel de nouvelle génération VAQ. Plus doux et onctueux que l’autobloquant mécanique classique, il permettra au pilote du dimanche de garder sa courbe, même s’il a été trop ambitieux. Les pros de la prise d’angle seront un peu chafouins. Le système est tout de même moins efficace à très haute allure. On gagne en progressivité ce que l’on perd en haute performance.
Après 25 km à toute berzingue, il est temps de laisser refroidir l’engin. J’opte dès lors pour le mode « Comfort ». La machine se calme ici en trois secondes chrono. Les suspensions deviennent plus souples, tout comme la direction et le moteur. J’ai presque l’impression de rouler avec une Octavia classique. La boîte DSG passe désormais les rapports en douceur lors des accélérations, mais ne nous colle pas aux sièges.
Route et autoroute sont maintenant avalées tranquillement. Les nouvelles aides à la conduite sont même là pour veiller au grain. Le mieux reste la combinaison de la boîte DSG à l’assistant de maintien de voie et du régulateur de vitesse adaptatif. Ainsi parée, l’auto gère la distance de sécurité avec le véhicule qui nous précède. Il y a aussi, pour notre sécurité, la reconnaissance des panneaux de signalisation routière et l’alerte anti-angle mort. Bref… tout un arsenal technologique pour prévenir des mauvaises surprises.
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