Notre métier nous impose parfois de composer avec une organisation serrée pour essayer un modèle et vous livrer notre verdict. Pour cet essai, je disposais de l’ensemble de la gamme Octavia dans ses versions Scout et RS. Des voitures qu’il était possible de mener sur des pistes appropriées à chacune des versions, mais aussi sur route. Difficile de faire un choix, mais c’était sans compter sur les capacités étendues de la berline tchèque.
Une géolocalisation efficace :
Je me retrouve, sans vraiment comprendre, au volant de la Skoda Octavia RS, dans sa configuration TDI à deux roues motrices commandées par la boîte manuelle à six rapports. Pour ne rien gâcher, elle porte la voyante, mais superbe livrée Rallye Green. Non, la dénomination ne m’a pas donné d’idées perverses pour rendre, sous les yeux étonnés du staff du constructeur, le modèle d’essai paré d’une couleur sable.
Si l’on m’accorde grâce, le coupable se trouve donc au milieu de la console centrale. Si l’habitacle n’évolue pas par rapport à la précédente mouture de la Skoda Octavia, il embarque néanmoins le nouvel écran multimédia Glass Design de 9,2 pouces. Entièrement tactile, le dispositif intègre l’ensemble des fonctionnalités habituelles, dont le GPS qui, s’il ne manque pas de rapidité ou de visibilité, a préféré rendre un hommage à la teinte.
Le rallye vert :
Le trajet emprunté aurait été idéal pour mettre en perspective les capacités de l’Octavia Scout, mais c’est avec la berline RS, aux jantes de 18 pouces et au châssis sport abaissé de 45 mm par rapport à la baroudeuse, que je dois rallier le point de chute en coupant à travers la campagne et les champs d’éoliennes autrichiennes. Il n’est pas certain que ceci soit considéré comme un rallye vert, même avec seulement 119 g de CO2 envoyés par la berline.
Bien entendu, c’est une déclinaison à quatre roues motrices et à boîte DSG qui se serait montrée plus adaptée pour cette escapade poussiéreuse. Toutefois, le modèle d’essai est très à l’aise. Le couple de 380 Nm de la chaudière de 2,0 litres a été salvateur pour éviter de faire patiner les roues avant : sa courbe, axée vers la disponibilité, permet de jouer avec les limites de l’adhérence, quel que soit le revêtement.
Bonne à tout faire, sans excès :
La Skoda Octavia RS est aussi confortable, même dans ces rares situations. L’amortissement canalise bien les mouvements de caisse et se montre toujours conciliant avec les passagers. Pas de quoi les faire virer au vert sur ce terrain défoncé et glissant. L’impression de confort est également à mettre au crédit des sièges sport de cette version, plutôt bien dessinés, moelleux et au maintien convenable. La quiétude générale est en revanche entachée par le volume sonore en provenance du bloc sans bougies.
À mon arrivée au centre d’essai de Pachfurth, l’occasion m’est donnée d’aligner quelques boucles sur circuit afin de cerner les capacités de la Skoda Octavia RS. Le moteur ne manque pas de punch, mais même si ce type d’exercice n’a pas d’intérêt, l’Octavia RS avoue vite ses limites dans les conditions très sportives, avec une fâcheuse propension au sous-virage. Un comportement qui est toutefois muselé par l’ESP, toujours en veille.
Le cas de l’essence : L’évolution trop timide ne permet pas à l’Octavia RS de profiter de son châssis, équipé du différentiel électronique XDS+. Elle est certes plus puissante que ses concurrentes directes, mais une dose supplémentaire de puissance ne lui serait que profitable. Il faudra donc patienter et économiser jusqu’à l’arrivée de la Skoda Octavia RS 245 avec 245 ch et 370 Nm. |
Pourquoi payer plus ?
La Skoda Octavia RS prouve encore une fois l’étendue de ses capacités. La sportive tchèque sait tout faire, des trajets de la vie quotidienne aux parcours chaotiques. Un engin capable de concilier la plupart des critères pour les jeunes familles dynamiques. Même si la Skoda Octavia RS TDI n’embarque pas de réelles évolutions techniques, elle affiche plus d’arguments que la version essence. Le bloc diesel ne dispose pas d’une sonorité bien passionnante, mais sa sobriété et sa disponibilité en font un choix cohérent dans une auto aussi homogène. Et une version Combi 4x4 à boîte DSG (seulement disponible avec le TDI) se révélera être le choix idéal.
Disponible à partir de 32 290 euros avec son train avant moteur et la boîte manuelle, la Skoda Octavia RS TDI frappe fort avec un prix très intéressant. La Peugeot 308 GT BlueHDI 180 sera sans doute plus amusante à conduire, mais il faudra composer avec 190 litres de moins dans le coffre et s’acquitter de 34 900 euros. La Seat Leon FR, qui dispose de la même mécanique, est plus abordable avec un ticket d’entrée à 30 085 euros, mais ses volumes intérieurs sont bien plus étriqués.
Note : 15/20
Bien vu :
- Agrément mécanique
- Rapport qualité/prix
- Espace à bord
A revoir :
- Comportement sous-vireur
- Nouveau style discutable
- Nuissances sonores dans les tours
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