Toyota rav4 club edition pour feter les 20 ans en famille

De génération en génération, le RAV 4 a évolué mais a toujours connu un grand succès commercial, au point qu’au total, plus de 5 millions de RAV4 se sont vendus dans le monde, dont plus de 1,3 million en Europe.

Forte concurrence et 20ème  anniversaire

Actuellement, dans ce segment fort concurrentiel des SUV compacts, où 19 modèles s’affrontent sur un marché en constante progression, Toyota lance la quatrième génération du RAV 4 en s’orientant vers un usage plus familial, tout en conservant l’esprit et les qualités que les usagers lui reconnaissent le plus : sa maniabilité, sa facilité d’accès doublée d’une vision dominante de la route, son architecture ingénieuse, sa modularité et ses aptitudes rassurantes, même en conditions difficiles.

Pour notre essai nous disposons du modèle Club Edition lancé pour le vingtième anniversaire de la naissance du RAV 4,  doté des finitions spécifiques suivantes, à partir du niveau de finition Life : sellerie cuir bi-ton beige/noir,  accoudoir gainé de cuir,  sièges avant chauffants,  sabot de protection arrière, baguettes latérales et de hayon chromées,  badges spécifiques.

Malgré ses flancs sculptés selon la mode actuelle, notre auto ressemble à un gros scarabée, haut perchée sur roues, sans une personnalité très affirmée. La longueur est passée de 3,69 m en 1994 à 4,57 m en 2014 et, l’on a perdu l’ouverture latérale du coffre (très vaste, 547 litres) au bénéfice d’une ouverture classique à commande électrique, parfois problématique. 

A l’intérieur, les finitions proposées agrémentent un ensemble assez austère. Tout est pourtant parfaitement clair et fonctionnel, avec une climatisation pratique et efficace et un système de guidage précis et réactif.

La commande du régulateur de vitesse sous le volant, vers le bas, ne semble pas à un emplacement très pratique, même si elle tourne avec celui-ci.

La position de conduite ne pose aucun problème,  si ce n’est un montant latéral très large pouvant gêner certains conducteurs selon le recul ou non de leur siège. Le passager avant, s’il est très grand, trouvera difficilement le moyen de caser ses jambes, les genoux venant toucher la proéminence du contour de la planche de bord. 

A l’arrière, on peut prendre ses aises et tout le monde trouve de quoi ranger ses petites affaires. On semble s’être éloigné du SUV ludique et sportif pour se rapprocher de la norme des crossovers, comme le Ford Kuga, le Renault Koleos ou encore le Tiguan de Volkswagen.

Le nouveau RAV 4 peut être motorisé en essence ou en diesel, ce qui est le cas pour notre voiture d’essai, avec un bloc de 2 litres turbocompressé, développant 124 cv et servi par une boîte manuelle à 6 vitesses.

Tout chemin et pour père de famille

La traction intégrale était à l’ordre du jour sur notre auto. Pour autant,  le tout terrain absolu n’est pas la vocation première du RAV 4 comme nous le confirme Philippe Dablanc  moniteur de pilotage 4x4, qui nous accompagne un moment pour tester l’engin.

« Les 4 roues motrices rassurent le conducteur qui va emmener la famille sur des parcours peu conventionnels, par exemple pour se rendre au départ d’une rando ou pour aller à une partie de pêche. »

Il convient malgré tout de souligner que la hauteur de caisse de 19 cm alliée au blocage du différentiel central (absent chez les concurrents du segment), ainsi qu’au contrôle de motricité en descente permet, avec un peu d’expérience, de passer bien des obstacles…

Sur route, le nouveau RAV 4 offre un confort de roulement d’un fort bon niveau. Les passages de ralentisseurs sont paradoxalement plus perceptibles que les inégalités en tout chemin, sans doute à cause des grandes jantes, en 18 pouces. En accélérant  à bas régime, le bruit du moteur est peu agréable mais se dissipe assez vite. La boîte de vitesses à six rapports tire long pour les économies de carburant évidemment, mais un usage un peu dynamique de l’auto fait néanmoins ressortir une consommation moyenne de 8,3 litres. Du dynamisme notre RAV 4 en manque un peu, pour deux raisons. Le poids de plus de 1500 kilos associé à  un moteur de bonne volonté ( avec du couple) mais dont la puissance maxi plafonne à 124 chevaux, explique une partie du problème. Secondement, notre scarabée perché du début, accuse des suspensions un peu flexibles, entrainant des mouvements de caisse de nature à calmer les ardeurs, et incitant le conducteur à ne pas se prendre pour un pilote mais à conduire… en bon père de famille.

La direction douce et précise, le freinage très efficace malgré le poids élevé viennent compléter un bilan très honorable. 

Le RAV 4 de la quatrième génération s’est mis à l’unisson des standards développés par la concurrence. Dans l’affaire, on a perdu l’aspect innovant et un peu ludique pour rentrer dans le rang d’une certaine normalité. Exit la fantaisie, place à une certaine uniformité sans gaité. Le malus de 250 € et une gamme tarifaire pas forcément « bradée », seront-ils compensés par la fiabilité reconnue de Toyota et l’usage très polyvalent de cette version 4 roues motrices, pour déclencher une envie d’achat face à la rude concurrence du segment ?

Pour marquer ce vingtième anniversaire, nous le souhaitons.

Prix du modèle d’essai : 34 310 €

Note : 14/20

BIEN VU :

Capacité à passer partout

Habitabilité et grand coffre

Bon niveau d’équipement

A REVOIR:

Comportement pataud

Tableau de bord tristounet

Absence de Stop&Start

Caractéristiques techniques :

Moteur : diesel 4 cylindres en ligne 1998 cm3 turbocompressé

Suspension Avant : à roues indépendantes, jambes Mac Pherson, combinés amortisseurs hydrauliques/ressorts hélicoïdaux

Suspension Arrière : à roues indépendantes, double triangulation, amortisseurs hydrauliques et ressorts hélicoïdaux séparés

Direction : à crémaillère et assistance électrique 

Pneus/Roues : 235/55 R18 - 7,5/18

Performances :

Vitesse maxi : 180 km/

0 à 100 : 11 secondes

Consommations :

Extra-urbaine :4,7 l

Mixte : 5,3 l

Urbaine : 6,3 l

Rejet CO2 : 136g/km

Dimensions :

Longueur : 4570 mm

Largeur : 1845 mm

Hauteur : 1705 mm

Poids : 1585 kilos

Volume du coffre : 577 litres

Crédit photographique : Gilles VITRY, La Revue Automobile