L’heure de la reprise à bien sonné et c’est avec la banane que je profite du soleil de Malaga pour enfin découvrir de nouveaux modèles. Pourquoi un tel enthousiasme ? Tout simplement parce que cela fait un bail que l’on n’a pas eu l’occasion d’essayer autre chose qu’un SUV, dans de telles conditions. Rien que pour cela, j’ai hésité à lui décerner le titre de Car of the Year dès le mois de février… mais il faut bien rester objectif !
Si les orientations stylistiques récentes de la marque ont donné lieu à bien des débats, les évolutions de ce nouveau Active Tourer restent « modestes ». De ce fait, la filiation avec la précédente génération est perceptible malgré la poussée d’hormones des grilles, mais ces nouvelles proportions tendent à déséquilibrer l’ensemble.
De profil, ce nouveau Active Tourer reste reconnaissable, mais voit ses proportions augmenter avec un gain de 32 mm en longueur et 21 mm en hauteur, tandis que le diamètre des roues a lui aussi été augmenté afin d’assurer une cohérence visuelle.
La face arrière s’affine et reste simple pour mieux séduire, évitant ainsi de succomber au bandeau lumineux reliant les extrémités très tendance.
À l’intérieur, c’est en revanche la révolution avec une philosophie reprise des récents BMW iX et i4. On y retrouve ce duo de grands écrans rappelant l’interface de la gamme Mercedes au passage, mais le côté incurvé contribue à rendre l’ensemble visuellement plus harmonieux.
Qui dit monospace, dit volume de coffre et modularité, points d’intérêts des propriétaires de ce type de véhicule. Le volume de coffre dépendra de la version choisie : 470 l pour une motorisation standard, 415 pour une version à microhybridation 48V (comme sur notre version d’essai) et un peu moins pour la version PHEV. Comparé à son concurrent direct qu’est le Mercedes Classe B et ses 455 l et avec des SUV de taille similaire, l’Active Tourer se maintient dans la moyenne et dispose d’une bonne découpe facilitant le chargement d’objets volumineux.
L’Active Tourer propose également une modularité des sièges en 40/20/40 ainsi que des sièges coulissants afin de faciliter le tout. À l’arrière, il y a assez de place pour les passagers, que ça soit au niveau des jambes comme de la garde au toit. Seul regret, la place centrale n’est que d’appoint.
Pour le coup, pas de choix pour ces essais et je récupère une version 220i qui fera office de haut de gamme, parmi les 2 essences annoncés (136 ch/170 ch) et le diesel de 150 ch. Pour les plus patients, arrivera plus tard une version PHEV 230e de 326 ch que l’on me promet de me laisser essayer si je suis sage.
On ne va pas se le cacher, mais les somptueuses routes de Malaga sont surtout l’occasion de tester des châssis affûtés de sportives, tant elles sont torturées. Ce n’est donc pas une surprise si après les premières heures passées à son bord, le monospace semble un peu pataud. Si de prime abord le train avant qui s’écrase un peu lors des appuis prononcés en courbes me laisse sceptique, il faut le remettre dans son contexte de ville et conduite coulée où il sera moins sollicité au quotidien.
Cette dernière sera contenue grâce à un bon travail d’insonorisation, évitant les maux de tête lors des longs trajets. Dans un contexte aussi difficile, la consommation s’est établie à un correct 8 l/100, aidée par la microhybridation. Celle-ci apporte également un léger boost lors des reprises, rendant l’Active Tourer un poil plus pêchu.
Au risque de surprendre, avec l’Active Tourer, on est loin du moelleux des monospaces français (minute chauvine in progress) : ce dernier est ferme. Peut-être trop pour ce type de véhicule même si notre modèle d’essai semblait dépourvu des suspensions adaptatives qui pourraient y remédier.
Je vous avoue qu’en rendant les clés de cette version 220i, il y avait un effet « Meh » qui me trottait dans la tête. Mais en prenant le volant d’un prototype de la future version PHEV (230e xDrive), certains défauts ont été gommés. La tenue de route est ainsi améliorée (merci la batterie et le xDrive), tout comme le confort qui était un poil meilleur pour le quotidien.
En utilisant la puissance cumulée des 2 moteurs, l’Active Tourer essaie de se transformer en sportive de 326 ch (oui… autant de canassons dans un monospace), mais ne donne pas l’impression d’en avoir autant. Rangez vos cailloux, il est effectivement bien plus véloce, mais l’effet électrique tend à lisser le ressenti de la puissance annoncé.
Mais là où cette version de l’Active Tourer va faire la différence, c’est sur son autonomie en tout électrique : 83 km affiché au départ et 45 min après avoir cravaché sur voie rapide et petites routes, il restait la moitié de la batterie. C’est que mine de rien, la récupération d’énergie a été optimisée (et est automatique), à tel point que l’ordinateur affichait 16 kWh et 4 l de consommation moyenne : pro-met-teur !
Bardé d’équipements, notre modèle d’essai faisait la part belle aux équipements technologiques et de sécurité. Pour simplifier le tout, la marque s’est plutôt concentrée sur des packs d’équipements que l’on pourra ajouter sur l’une des 3 finitions proposées (Base/Luxury/M Sport Package).
Côté tarifs, le Classe B, du fait de son ancienneté, dispose d’un prix d’appel inférieur, à 32 049 (109 ch essence). Pour la marque à l’hélice, le prix de base du nouveau Active Tourer est de 34 200 euros (218i de 136 ch en finition de base), ce qui est plus coûteux que son équivalant chez Mercedes avec un Classe B (B180 de 136 ch en Style Line Edition).
Le BMW se rattrape toutefois avec un équipement de série légèrement plus consistant et reproduit le même schéma lorsque l’on va chercher les finitions et motorisations plus hautes.
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