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C’est un fait, on en vient presque à être plus emballé par la destination de l’essai plutôt que par le modèle en question.
Il faut dire que la majorité des constructeurs avancent des pions globalement identiques au point que l’on en perd notre fougue à trouver l’argument qui fera mouche auprès des clients, comme des défauts qui pourraient les agacer.
Vous vous doutez donc que nous sommes moins sensibles aux discours tenus par certains constructeurs, mais Nissan a su me faire lever les yeux, en rappelant que cet Ariya est produit au Japon, plus précisément dans l’usine de Tochigi, sur la même ligne que les mythiques GTR et Z.
Mais c’est finalement en détaillant son style que toute mon attention est retrouvée. Imaginez voir dans la rue un véhicule aux lignes et au style digne d’un concept-car (clairement, C’EST le concept-car dévoilé en 2019). Immense calandre pleine, signature lumineuse affutée et phares à double étage, la face avant en impose lorsque vous la voyez dans le rétroviseur, d’autant que le logo haut placé est rétroéclairé.
De profil, l’Ariya conserve des lignes classiques avec des arches en alu venant s’étirer jusqu’au niveau des feux arrière, mais il met en avant une chose à éviter : les jantes de 19 pouces de séries qui sont tout simplement noyées dans la masse et incitant à opter pour les jantes de 20 pouces… option à 1 000 euros.
En clair, il va falloir prioriser. À l’arrière, les designers sont restés fidèles au concept et conservent le bandeau unique parcourant le hayon et intégrant le nom Nissan.
Si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la teinte que j’ai choisie (bleu Sukumo), aux nuances violettes en fonction de la lumière, lui va plutôt bien, mais c’est bien le Akatsuki Copper qui met en avant cet Ariya.
À l’intérieur, c’est tout autant épuré. S’il ne dégage pas de vibe particulière, je reconnais que le constructeur a fait des efforts sur la qualité des matériaux, notamment pour le haut de la planche de bord. On y retrouve un volant à 2 branches, un double écran avec un étonnant mix de commandes de climatisation à retour haptique, intégré dans la planche de bord.
C’est propre et plutôt flatteur, MAIS il faudra que le constructeur fasse attention aux ajustements ainsi qu’à la durabilité du matériel (notamment l’imitation en alcantara) recouvrant le haut de la planche de bord. L’Ariya se distingue de la concurrence par son ambiance à l’avant, avec des éclairages renvoyant aux lanternes japonaises, mais aussi par ses aspects pratiques.
Afin de compléter la boîte à gants, vous disposez également d’un autre tiroir coulissant et électrique que l’on peut actionner depuis l’accoudoir. Oui, c’est inutile (pourquoi ne pas le faire manuellement), mais cela fait son effet, d’autant qu’il se verrouille avec le véhicule. D’ailleurs, à propos de l’accoudoir, celui-ci est également coulissant via des commandes (de série sur le 2d niveau de finition), histoire d’être plus à l’aise en tant que conducteur.
L’accoudoir est également utile, avec des rangements ainsi que la recharge par induction. Seul bémol, le fait de le reculer intégralement condamne l’espace aux jambes de la place arrière du milieu. En temps normal, l’Ariya se montre tout de même accueillant à l’arrière, avec un bon espace aux jambes, ainsi que des sièges creusés, mais qui ne permettra pas à de grands gabarits d’être à l’aise au niveau du toit.
Avec 468 l, le volume de coffre du Nissan Ariya n’est pas son point fort et vous fera oublier les grosses sorties chez Ikea. C’est d’autant plus dommage que ce modèle ne propose pas de coffre à l’avant (frunk). On se consolera avec la planche permettant de moduler celui-ci.
L’Ariya est proposé en 3 versions, mais n’est disponible qu’en 63 kWh dans un premier temps :
À l’essai, la version de 63 kWh (les 87 kWh seront disponibles ultérieurement) s’annonce comme paisible, avec un 0 à 100 km/h en 7,5 s.
En même temps, ce ne sont pas les routes suédoises qui vont nous permettre d’y faire des folies, avec une implantation de radars digne d’un potager, qui vous fait relativiser sur leur nombre en France. Cela va d’ailleurs aider à relever une consommation plus que raisonnable, avec un 16,5 kWh en moyenne, et qui permet de se projeter sur une autonomie réelle de 380 km en utilisation urbaine.
Si vous en avez le besoin, l’Ariya 63 kWh peut, dans cette version, s’engager sur autoroute, d’autant qu’il accepte la recharge jusqu’à 130 kW, même si cela reste dans la moyenne basse (Ioniq 5 caracole en tête). Il faudra ainsi compter 28 minutes pour passer de 20 à 80 %.
Suivant les dernières tendances, l’Ariya dispose du planificateur de trajets vous « soulageant » de cet aspect, en se basant sur les stations de recharge disponibles ainsi que sur le trafic. C’est du côté de l’efficience qu’il faudra se tourner pour optimiser l’autonomie de base, avec la pompe à chaleur que l’on retrouve de série sur toutes les finitions, histoire de préserver les consommations par grand froid.
Si sur la route on retrouve le traditionnel mode B, celui-ci n’est pas d’une grande utilité tant il est peu prononcé, il faut alors penser à enclencher chaque fois le bouton e-Pedal pour avoir une récupération d’énergie plus prononcée et efficace. Si les paysages de Suède sont magnifiques, ils sont en revanche aussi insipides que ceux de Belgique (c’est objectif et non gratuit, hein ?), mais me font relativiser rapidement sur l’Ariya.
Ce dernier se montre finalement orienté ville, notamment avec cette position de conduite haute, très haute (j’avais peu de marge malgré le siège réglé au plus bas), mais qui vous donnera une bonne visibilité sur le capot et les angles.
En le brusquant légèrement sur sol humide, le train ne sature pas sous l’effet de couple et se repositionne rapidement, tandis qu’il se montre assez bon lors des freinages prononcés, avec un retour de pédale de frein meilleur que sur d’autres modèles.
Si les prix de cette version 63 kWh vont de 47 300 à 51 800 euros et peuvent vous paraître élevés, il faut garder à l’esprit que la version d’entrée de gamme est déjà bien équipée avec le GPS connecté, le hayon à ouverture électrique, les sièges électriques et chauffants, la climatisation automatique bizone… Autant dire que cet Ariya est bien paré pour la ville comme pour quelques longs trajets. La finition haute « Evolve » représente également un bon compromis moyennant 4 500 euros, avec le toit ouvrant panoramique, l’affichage tête haute, les sièges avant ventilés, les sièges arrière chauffants… Du fait de ce riche équipement de base, l’Ariya ne permet pas d’obtenir le bonus maximal en achat direct. Le constructeur consent à demi-mot qu’en passant toutefois par la LLD, il sera possible d’en profiter et d’abaisser ainsi les mensualités.
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2018 44547 km Manuelle Essence
2019 96325 km Manuelle Essence