Evoque : un air de famille
Sur le segment des SUV premium compacts, le
Range Rover Evoque est un concurrent qui se démarque surtout par sa plastique. Cette seconde génération, apparue en 2019, n’a fait que bonifier les traits de sa devancière tout en s’inspirant des traits du beau Velar. Il en reprend par ailleurs les phares et feux arrière étirés, le profil lisse avec les poignées de porte encastrées et la bande noire reliant les feux arrière.
En montant à bord, point de doute, nous sommes bien dans l’habitacle d’un
Range Rover. La finition est luxueuse et elle use d’un beau mélange de raffinement et de haute technologie. Bien sûr, le cuir règne en maître, mais le plus appréciable est certainement la disparition presque totale des boutons, grâce aux trois écrans.
Celui derrière le volant fait disparaître les classiques aiguilles de compteur et devient paramétrable. Par exemple, on peut y reprendre la carte du GPS. Le second trône fièrement au centre de la planche de bord. C’est le cœur névralgique du système de pilotage de l’auto. Les ingénieurs le nomment Touch Pro Duo. En dessous de celui-ci, un écran de 12,3 pouces se consacre à la ventilation, l’audio, le châssis et offre même un accès direct à la propulsion. Car il ne suffit pas d’appuyer sur l’accélérateur pour optimiser ses déplacements et ses consommations. Non… il faut gérer le groupe motopropulseur
hybride.
Evoque P300e : la machinerie hybride
Cet
Evoque P300e ne dispose pas d’un moteur, mais bien de deux.
Le premier est, comme de coutume, caché sous le capot. Il s’agit d’un petit 3 cylindres turbo essence cubant 1,5 litre. Il dispose de 200 chevaux.
Le second est électrique et se dissimule sur le train roulant arrière. Fort de 109 chevaux-vapeur, il réclame des électrons provenant d’une batterie au lithium-ion disposée sous le plancher. Elle peut stocker 15 kWh de jus.
Land nous indique que la puissance de crête cumulée équivaut à un peu plus de 300 canassons alors que son couple devient gargantuesque avec 540 Nm. Le 0 à 100 km/h est exécuté en 6,4 s. Ce qui fait de ce
P300e le Range Rover Evoque le plus véloce de la gamme devant le
P300 avec son 2.0 l turbo essence de 300 ch et 400 Nm de couple qui réclame 6,6 secondes pour réaliser le TOP 100.
Pour optimiser sa consommation, comme toute voiture hybride rechargeable, il faudra le recharger régulièrement. La bonne nouvelle, c’est que le chargeur embarqué de cet
Evoque P300e est le plus performant des
PHEV du moment.
En courant alternatif (AC), l’
Evoque se recharge à la vitesse de 7 kW. Ce qui permet de récupérer de 10 à 80 % de charge en un peu moins de 2 heures, alors qu’il lui faudra 7 h pour une recharge complète sur une prise domestique « classique ». Mais la performance des ingénieurs est d’avoir installé un chargeur en courant continu (CC) de 32 kW… Une puissance que certaines citadines 100 % électriques peuvent lui envier. Bref… ainsi, ce
Range Rover Evoque P300e peut se recharger en moins de 30 minutes. Une prouesse !
Evoque P300e : sur la route… ?
Avec 309 canassons, on est en droit de s’attendre à des performances percutantes. Eh bien, pas tant que cela. Ce n’est pas que ce Range soit mollasson, bien au contraire. Mais avec sa masse de plus de deux tonnes, il faut bien placer la batterie et le moteur électrique limite ses sensations de conduite.
Ces kilos se font sentir dans les virages, même si
Land Rover parvient une fois de plus à préserver un comportement assez dynamique. Pied au plancher, c’est le moteur électrique qui propulse le premier. Il est vite épaulé, et même remplacé, par la cavalerie du 3 cylindres turbo aux vocalises métalliques.
Malgré la gestion de la puissance des deux moteurs, la boîte automatique à 8 rapports ne manque pas de réactivité en conduite sportive. Elle gère parfaitement les deux moteurs.
Le confort est excellent. Ce
Range Rover Evoque hybride dispose d’une suspension bien développée qui, même dans des conditions difficiles, exécute parfaitement son travail.
En parlant de conditions difficiles, après deux petites virées en hors-piste, je peux vous l'affirmer "ce SUV reste le mètre étalon de sa catégorie en franchissement". C’est comme si la propulsion électrique bonifiait ses prestations grâce à son couple électrique. Du grand niveau !
Cerise sur le capot, cette motorisation hybride est assez économe, pour qui fait l’effort de l’écoconduite. Si sur autoroute, il sera très difficile de passer sous les 10 litres, en milieu urbain et sur route de montagne, j’ai pu me contenter de 6,7 litres de moyenne. Un résultat rendu possible grâce à la récupération d’énergie cinétique au freinage et à l’optimisation du mode 100 % électrique.