Seat MÓ : Back to school
J’avais dans l’idée que mon permis B me permettrait de conduire un 125, il n’en est rien. Il m’a donc fallu retourner à l’auto-école pour y suivre une journée de formation avec une épreuve à passer.
Si d’apparence, monter sur un 2 roues et le lancer en ligne droite paraît simple, c’est plus délicat à gérer à faible allure. Pas de bol, l’épreuve consiste à slalomer à faible allure avant de finir en ligne droite. Plus d’un pied à terre et c’en est fini, car effectuer cette formation ne garantit pas de l’obtenir, le but est avant tout de vous sensibiliser à la difficulté de manœuvre un 2 roues à faible allure.
Une fois le permis en poche, direction un store éphémère situé en plein Paris. Les
Seat MÓ nous attendent sagement, mettant en avant les 3 couleurs disponibles (seule option au catalogue) que sont le Rouge Désir, le Gris Aluminium et Blanc Oxygène.
Seat MÓ : Le Silence avant tout
Le
Seat MÓ est en fait une adaptation du
S01, modèle proposé par le fabricant
Silence (basé à Barcelone) avec qui le constructeur automobile a mis en place un partenariat. De ce fait, seuls le logo sur la calandre et le nom sur la selle changent. Toujours est-il qu’il affiche un certain design, mais s’apparente plus à un scooter qu’à une moto 125. En même temps, ses dimensions le confirment avec 559 mm de hauteur, 722 mm de largeur et 2 026 mm de longueur.
Et pour pouvoir évoluer dans une grande ville, c’est un avantage, d’autant qu’il dispose également d’une marche arrière (mine de rien cela à son importance). Le
Seat MÓ se montre agile dès les premiers tours de roue et avec assez de peps pour repartir en trombe grâce à son moteur électrique développant 240 Nm de couple.
Autant sur une voiture c’est déjà intéressant, autant sur un 2 roues avec très peu de kilos sur la balance, c’est juste grisant ! Peut-être trop d’ailleurs, surtout lorsque l’on est en mode Sport (parmi les 3 proposés), plus adapté pour la voie rapide ou périphérique, la vitesse max étant de 95 km/h.
C’est surtout que la forte pression appliquée sur les freins afin de régénérer la batterie sera moins gênante, lorsque l’on relâche la poignée d’accélération.
En passant en mode éco, on se retrouve avec une configuration plus en adéquation avec la conduite en ville, avec assez de couple pour partir en premier dès le passage au vert et assez de relance pour avancer sur les grands boulevards.
Ce mode permettra au passage de s’approcher des 137 km d’autonomie annoncés (110 km en étant réaliste). Suffisant pour effectuer des trajets quotidiens, d’autant que la batterie peut se retirer via un ingénieux système incluant des roulettes afin d’aller la recharger chez soi : comptez alors entre 6 h et 8 h de charge.
Seat MÓ : Le prix de l’électrique
Le
Seat MO est complet et intègre de série les warning et appels de phares, un bon point pour lui. Malheureusement, côté pratique, il ne permet d’embarquer que 2 casques jets (et non intégraux). Une malle de 39 litres sera disponible à l’achat en accessoire par la suite, ainsi qu’un tablier pour rester au chaud.
S’il est possible d’emmener un passager, il manque un bourrelet plus marqué sur le siège afin d’éviter que ce dernier ne glisse vers le conducteur (bien pour draguer, mais pas pratique en temps normal). Toujours est-il que ce 125 cm3 reste confortable même en enchaînant les nids de poule et les dos d’âne.
Côté tarifs, le
Seat MÓ est annoncé à
6 700 euros. Le prix à payer pour rouler en tout électrique qui représente un surcoût d’environ 1 000 à 1 500 euros par rapport à des 125 thermiques. Seat semble toutefois bien déterminé à vous allécher avec notamment une offre de
LOA à 125 euros/mois.