Murtas MX1 & MX2 : des scooters électriques pas cher… ?

Murtas Motorcycles est une entreprise française qui se lance sur le marché des scooters électriques 125 cc avec deux modèles : le MX1 et le MX2. Ces scooters sont présentés comme des alternatives économiques et écologiques aux scooters thermiques traditionnels. Mais sont-ils vraiment à la hauteur de leurs promesses ?

Le Murtas MX1 et le Murtas MX2 se ressemblent comme deux gouttes d’eau, à une différence près : le nombre de batteries. Le MX1 n’en a qu’une, tandis que le MX2 en a deux. Cela influe sur l’autonomie, le poids et le prix des scooters. Le MX1 peut parcourir jusqu’à 110 km avec 2 h 30 de charge, pèse 111 kg et coûte 3 490 €. Le MX2 peut rouler jusqu’à 200 km avec 5 heures de charge, pèse 126 kg et coûte 4 490 €. À vous de choisir si vous préférez payer plus cher pour aller plus loin, ou si vous vous contentez de faire le tour du pâté de maisons.

Côté performance, les scooters Murtas affichent une puissance de 9 kW, soit 12 chevaux pour le MX1, et de 11 kW, soit 15 chevaux pour le MX2, ce qui les place parmi les plus puissants de la catégorie des 125 cc. Mais attention, cette puissance n’est pas constante, elle varie en fonction du mode de conduite choisi. Il y en a 3 : Eco, Normal et Sport. Le mode Eco limite la vitesse à 45 km/h et la puissance à 3 000 W, le mode Normal permet d’atteindre 75 km/h et 6 000 W, et le mode Sport autorise 95 km/h et 9 kW (ou 11 kW pour le MX2). Autant dire que si vous voulez profiter de la puissance maximale, vous devrez sacrifier l’autonomie et la batterie.

Les scooters Murtas sont équipés d’un moteur latéral par engrenage à bain d’huile, qui est censé offrir une meilleure fiabilité et un meilleur rendement que les moteurs à courroie ou à chaîne. Mais ce système présente aussi des inconvénients, comme le bruit, la maintenance et le risque de fuite. De plus, le moteur latéral déséquilibre le scooter, ce qui peut nuire à la stabilité et à la maniabilité. Les scooters Murtas sont fabriqués en Chine, mais assemblés en France, dans les locaux de l’entreprise situés à Pierrelatte, près de Montélimar. Là, les ingénieurs français s’occupent de la conception, du design et des tests des prototypes afin de garantir un savoir-faire 100 % français. Mais cela suffit-il à justifier le prix élevé des scooters, qui sont vendus presque deux fois plus cher que leurs concurrents chinois ?