Essai audi r8 v10 plus

Jusque-là confinée à la promiscuité des ateliers d'Audi Sport, la nouvelle et bestiale R8 V10 plus a enfin pu rugir au grand air. Pour être digne du caractériel V10 FSI et de sa cavalerie de feu, j'ai décidé de m'attaquer à l'asphalte du célébrissime mont Ventoux.
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Après une première génération qui souleva l’admiration des passionnés de sensations fortes bien campés derrière un volant, la R8 se renouvelle avec l’ambition de croiser le fer avec les Ferrari 488 GTB et McLaren 650S. Et à lire sa fiche technique, on se dit que la lutte sera très serrée ! Quelques chiffres pour vous mettre en appétit : 610 chevaux, 330 km/h, un TOP 100 en 3,2 secondes et un stupéfiant 0 à 200 km/h en 9,9 secondes !

De GT à supercar...

Alors que la première génération de R8 s’échangeait contre un chèque de 106 900 € en 2007, la R8 deuxième du nom monte de plusieurs crans avec un prix d’appel de 167 000 € pour la V10 et de 199 000 € pour ma R8 V10 plus. Mais tandis que celle de 2007 se contentait d’un « petit » V8 de 420 chevaux, la nouvelle génération ne propose qu’un V10 de 5,2 litres envoyant sa cavalerie – 540 chevaux pour la V10 et 610 pour la V10 plus – sur les 4 roues motrices via une boîte de vitesses de 7 rapports et à double embrayage S tronic 7.

Le châssis, pour sa part, est composé d’un étonnant mélange de fibre de carbone et d’aluminium. De quoi assurer une rigidité sans faille et surtout, une stupéfiante légèreté : la R8 V10 plus ne pèse qu’à peine plus d’une tonne et demie à vide ! À noter que les freins font appel, sur la V10 plus, à la technologie carbone-céramique.

À l’instar des berlines actuelles, cette Audi propose, des suspensions actives offrant plusieurs modes de conduite. Pour les sélectionner, il suffit de tourner une molette intégrée au volant. De là, le bolide passe en un clin d’œil du mode Confort au mode Dynamique et Performance. Ces fonctions influencent également le comportement du moteur, de la boîte, du répartiteur de couple, de la sonorité et des aides électroniques…

Appréhender la machine…

C’est un beau jeudi ensoleillé d’un automne clément à la gare de Valence, qu’Audi m’a donné rendez-vous pour faire mon pèlerinage. Après un brief' d’une quinzaine de minutes, où j’ai bien eu confirmation que la marque a privatisé les derniers kilomètres de la D974 qui me mènera au mont Ventoux, je me dirige vers la bestiole.

La nouvelle Audi R8 ne fait pas dans la fanfaronnade ! Son style reprend les traits caractéristiques de la première génération. Le dessin est lisse et tendu, sans extensions démentielles ! Il n’y a guère que la calandre single frame en forme d’hexagone et l’aileron en carbone qui tranche avec cette certaine simplicité des lignes.

Je passe dans le cockpit et referme la porte sur un univers magique. Cela fleure bon le cuir, l’alcantara et la fibre de carbone. Bien installé dans mon siège baquet, j’appuie sur le bouton rouge logé sur le volant. Le V10 se réveille ! Enivrant, envoûtant, sublime. Il se met à chanter telle une diva italienne.

L'Audi R8 V10 plus est un monstre, mais un monstre docile, car les quelques kilomètres effectués pour sortir de Valence ne m’ont causé aucun désagrément. En mode auto, la boîte autorise une conduite toute en douceur, et le moteur se montre relativement discret sous les 3 000 tr/min. Les suspensions, en mode Confort, sont même capables de filtrer raisonnablement les plaques d’égout et autres dos-d’âne. Une référence chez les supercar !

Enfin, les 191 km qui me séparent de ma « spéciale » se déploient devant moi. De quoi ouvrir les gaz et se rendre compte que les 610 chevaux sont bien là. Les vitesses passent à la volée et l’aiguille du compte-tours joue au Yoyo sur chaque rapport. La poussée est évidemment phénoménale, mais c’est le bruit du V10 respirant à pleins poumons qui donne le plus de sensations. La radio Bang & Olufsen de 500 W, aussi qualitative soit-elle, est inutile, pour la bonne raison que le V10, placé juste derrière moi, provoque à lui seul suffisamment de frissons. Mais à ce rythme, mieux vaut garder un œil sur le compteur, car la maréchaussée n’aura aucune pitié.

Au Ventoux…

Il me suffit de quelques kilomètres sur la D164 qui mène à la base de mon essai pour comprendre pourquoi cette montagne est un tel mythe aux yeux de tous les amateurs de cyclisme. Sa pente est ardue et ses virages ne laissent aucun répit jusqu’au sommet, à 1911 mètres de haut. Un relief qui offre aux plus courageux un magnifique panorama sur la douce Provence. Lorsque l’effort devient plus douloureux avec l’altitude, la végétation se fait rare et le décor se transforme en paysage lunaire.

Les douze derniers kilomètres – ceux retenus par Audi – sont à couper le souffle ! Pas étonnant que « le Ventoux » constitue l’une des étapes les plus prestigieuses du Tour de France cycliste. Quel meilleur endroit pour lâcher la horde sauvage, du fauve, en milieu naturel ?

L'Audi R8 V10 plus est assez facile à prendre en main dans un tel contexte. La puissance est certes impressionnante, mais je m’y suis familiarisé ! Par contre, la vitesse avec laquelle les virages arrivent est saisissante. Alors que sur circuit, j’ai des panneaux pour m’indiquer le point de freinage. Ici, il n’y a que mes perceptions pour me permettre d’échapper au ravin. À chaque virolo, le risque d’une sortie de route met ma vie en jeu. Mais comme par magie, je réussis à placer le bolide comme il se doit. Le système quattro fait des merveilles ! Il ne laisse pas le choix aux pneumatiques de 19 pouces, ils doivent agripper le bitume pour catapulter la machine en sortie de virage. La « bête » est hors du commun ! En fin de parcours, elle reste très réactive au volant. C’est moi qui, en revanche, commence à flancher. Sur l’avant-dernier virage, j’ai senti la roue arrière gauche quitter l’asphalte. La traction intégrale a envoyé le couple sur les autres roues pour reprendre l’adhérence. Je lève le pied, cette ultime courbe a failli faire mal…

Me voilà au sommet du Ventoux.

Après une séance de photographie avec Étienne, je descends tranquillement l’autre versant du géant de Provence. Pour moi, c’est l’occasion de redécouvrir derrière le volant à méplat, le tableau de bord entièrement numérique et son « cockpit virtuel » avec un processeur T30 super rapide de NVidia. Il a recours à Google Maps pour les cartes GPS. C’est joli, mais le fait de ne pas avoir d’écran sur la console centrale limite son utilisation au seul pilote. Les sorties de la climatisation et les aérateurs sont les uniques protubérances du tableau de bord. Une vraie voiture d’égoïste... Comme je les aime !

Note : 18/20
Photos : Etienne Rovillé

Bien vu :
- Son chant lyrique
- L’adhérence imperturbable
- Elle est presque confortable
- Un V10 atmosphérique à l’ancienne

À revoir :
- Ses tarifs qui ont trop gonflé
- Pas d’écran GPS central
- 18 litres de moyenne
- 33 litres à l’attaque

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