Ma 124 Spider m’attend, éclatante dans sa robe blanc Ghiaccio, elle s’offre un petit farniente sous le soleil qui inonde la Vénétie. Sa carrosserie rappelle la Fiat 124 Spider première du nom, apparue il y a 50 ans cette année. Les lignes de l’actuelle, avec ses phares ronds à l’avant, le double bosselage sur son capot ou encore l’épaulement au niveau des ailes arrières, sont une évocation certaine de la première. Pour autant, elle affiche un style très contemporain et ne tombe pas dans le néo-rétro comme peut le faire la Fiat 500. Le capot très long, les lignes arrondies ou la poupe très verticale lui donnent définitivement un look moderne, mais surtout un réel pouvoir de séduction. Je lui trouve incomparablement plus de charme qu’à sa cousine germaine MX-5.
L’habitacle, bien que réduit, propose le nécessaire avec un volant en cuir, une boîte à gants avec serrure et un écran tactile avec système d’infodivertissement et de connectique complet. Ma version Lusso Plus se paie le luxe de sièges en cuir, du système de navigation et de l’option Hi-Fi Bose avec 9 haut-parleurs.
Il est temps de sortir la belle de sa torpeur
Je m’installe derrière le volant, très vertical et de bonne dimension, il offre une prise en main convenable. L’assise se révèle confortable avec un maintien correct et malgré l’espace compté, la place aux épaules reste satisfaisante. J’appuie sur le bouton de démarrage et réveille ainsi le moteur MultiAir 1,4 litre turbo. La sonorité ne fait pas dans l’excès, l’Italienne sortant en douceur de son sommeil. J’attrape le petit levier de vitesses et enclenche la première, direction les montagnes qui entourent le lac de Garde.
Les premiers tours de roue me convainquent immédiatement, laissant entrevoir un confort presque inattendu. L’usage sur la première partie de mon parcours, plutôt urbaine, confirme rapidement cette impression. À l’instar de l’assise, les suspensions préservent les occupants en filtrant bien les inégalités de la chaussée. Cette partie peu amusante terminée, j’entre dans le vif du sujet !
Moteur, ça tourne !
Car le vif du sujet se situe bien là, dans l’utilisation de ce moteur sur ces superbes routes pleines de « tornanti » et autres virages plus ou moins rapides. Pour ce faire, j’emprunte la SP8 du côté de Pazzon. Cette petite route escalade les montagnes qui bordent le lac de Garde et promet à ma 124 un test rigoureux.
Je hausse le rythme afin de mieux sentir la voiture, sans risquer la sortie de route. Ma première impression du levier de vitesses se confirme, son utilisation est tout simplement géniale. Les débattements sont courts et le levier bien ferme, offrant une très bonne prise en main et des verrouillages précis. Changer de vitesse est un réel plaisir, et cette route tortueuse me file le sourire, ne serait-ce que pour l’obligation qu’elle me donne de changer fréquemment de rapport. De son côté, la tenue de route ne me met jamais en défaut et l’on sent simplement l’arrière nous pousser dans les courbes, mais sans chercher à passer devant.
La Fiat 124 Spider me donne confiance avec son train avant bien guidé, alors j’y vais sans retenue, rentre fort sur les freins dans les épingles avant de relancer… souvent modestement. Malheureusement, le petit 1,4 litre turbo se montre très creux sous 2 500 tr/min et grève une partie du plaisir dans ces virages très serrés. Mais une fois passé ce régime moteur, les 140 ch et 240 Nm offrent de belles performances, bien aidés par le poids de seulement 1 050 kg.
Pour autant, dès que la visibilité le permet, je tente de la mettre en travers dans les lacets, avec peu de réussite je dois l’avouer. L’arrière manque de mobilité à mon goût, et les lacunes tout en bas du compte-tours n’aident vraiment pas. Par contre, les enchaînements de virages sont un pur délice, je place bien la Fiat 124 Spider sur les freins, avant d’enrouler avec l’arrière qui pousse gentiment, l’avant étant déjà prêt à replonger de l’autre côté. Seul le freinage marque un manque d’endurance lorsque j’attaque en descente, les lois de la physique n’aidant pas. Dans le sens de la montée, c’est nettement moins sensible.
La Fiat 124 Spider, dont le prix d’appel est à 25 990 € (jusqu’à 29 990 € en finition Lusso Plus) est résolument une bonne affaire dans le monde de la voiture de sport. Avec sa puissance suffisante, sa petite bouille craquante, son confort agréable et ses réglages sécurisants, elle offre beaucoup de plaisir sans trop vous en demander en retour.
Note : 16/20
Bien vu :
- Design
- Confort
- Levier de vitesses
- Train avant précis
À revoir :
- Moteur creux sous 2 500 tr/min
- Pas assez ludique
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