L’aventure commence …
Le lendemain, me voici dans un AirBus A320 de la TAP avec un siège réservé. Jusque ici rien de spécial, mais juste en sortant de l’avion, une jolie brunette me prend par la main, sans dire un traite mot. Passant un à un les portiques de l’aéroport, nous voici dehors. Et à trente mètres vers la gauche, je remarque un superbe cabriolet Opel Cascada BiTurbo. Sa ligne plongeante, sa capote noire et ses feux effilés à LED lui donne une véritable stature haut de gamme. Sa couleur bordeaux métallisée et ses grosses jantes de 19 pouces rehaussent encore son côté chic.
Le cabriolet s’avance, tout d’un coup. Le chauffeur, se rapproche, me donne ses clefs et un paquet. Dedans, une sardine en tissu et une autre lettre. « Votre défi, Monsieur, est de rapporter de la fameuse Conserveira de Lisboa, une boîte de sardines à votre rédaction ». Le jeu a donc déjà commencé !
Il est temps de se glisser à bord de l’engin.
En ouvrant les portes, le Cascada me reçoit avec des sièges électriques revêtus d’un cuir beige thermo-réfléchissant qui évite de me brûler le postérieur. Le tableau de bord reprend les qualités et les défauts des produits de la marque avec des plastiques de bonne qualité, mais l’ergonomie du GPS est difficile à appréhender au début avec plus d’une trentaine de boutons.
Vamos a Lisboa.
Après quelques minutes de recherche parmi les points d’intérêt du GPS, je trouve enfin la « Conserveira de Lisboa ». Elle se trouve à Lisbonne, plus précisément à quelques encablures de la mer dans la Rua dos Bacalhoeiros, traduisez la Rue des Vendeurs de Morue. On ne se refait pas dans ce pays ! Le GPS m’indique 324 km et un peu plus de 3 heures de route. Plus de temps à perdre. Contact.
Dès les premiers tours de roues, une chose me gêne, mais je n’arrive pas à me dire quoi. Puis environs 30 km plus loin, un éclair de lucidité me vient. Il n’y a aucune différence au niveau sonore avec une berline. La toile est extraordinairement silencieuse !
Il fait 33°c.
Je m’arrête à la première station-service. Pas pour ravitailler, car ce nouveau diesel en plus d’offrir un très bon silence de fonctionnement est très sobre avec une moyenne de 6,6 litres, mais pour ouvrir la capote. Le test de la grande vitesse sur autoroute devrait avoir raison de notre Cascada, qui pour l’instant se révèle bien homogène. Le filet anti-remous est installé. Je retourne sur l’autoroute.
A 110 km/h tout va bien. Je monte la cadence jusqu’à 140 km/h, très facilement car avec 400 Nm de couple et presque 200 chevaux, elle ne craint pas grand monde… Tout se passe à merveille au point que s’en est même déroutant. Les designers ont réussi à créer, en plus d’une belle voiture, un style efficace contre les perturbations aérodynamiques. Il me faudra monter à plus de 150 km/h pour être gêné.
Dans la capitale …
Le cabriolet, Opel Cascada, s’est révélé très efficace sur autoroute. Mais l’épreuve des bouchons et des routes de la capitale Portugaise devrait dévoiler ses faiblesses. Ses 1816kg sur la balance et ses 4,70 mètres de longueur ne la prédestinent pas à un usage urbain. Et pourtant, les suspensions et les sièges ont permis de passer les pavés sans trop souffrir. Le moteur, m’a autorisé une conduite coulée avec toujours une réserve de puissance si le besoin s’en faisait sentir. Il n’y a guère que sa longueur de paquebot et son rayon de braquage qui la limite en ville.
Le graal est enfin devant moi …
La fameuse Conserveira de Lisboa créée en 1930 sous le nom de Mercearia do Minho, est ouverte. La vendeuse m’explique, dans un français impeccable, que « cette conserverie propose encore aujourd’hui des conserves de poissons réalisées de manière traditionnelle ». Le tout dans un décor typique et immuable depuis l’ouverture de la boutique.
Mais que faire ? J’ai l’impression qu’il y a plusieurs centaines de conserves aux emballages colorés à base de sardines, mais aussi de thon, de poulpes et de morue … Je prends une bonne demi-douzaine de boîtes, pour le repas du soir et en laisse une pour mon défi.
Le lendemain …
Il est temps, de remonter sur Paris et j’ai 1734km à faire. Je dois passer par le désert de la région de Castilla Leon. 42°c s’affiche au thermomètre. Evidement, il n’est pas question avec cette température d’ouvrir la toile, sinon c’est le coup de chaud assuré. Il vaut mieux laisser la clim gérer le problème, ce qu’elle fait sans rechigner.
Les Pyrénées sont devant moi. L’autoroute avec ses courbes à haute vitesse, se présente comme l’endroit idéal pour tester la rigidité du châssis. Le Cascada, enchaine avec aisance ces enfilades sinueuses et aucun tremblement ne remonte au volant.
Me voilà au Pays Basque français… Et nos autoroutes rectilignes flanquées de radars. Pas question, ici, de jouer avec mon permis. J’enclenche le régulateur et laisse l’électronique prendre la main.
2024 13554 km Manuelle Essence
2017 133826 km Manuelle Diesel