Le Velar se présente comme le conciliateur de ces deux écoles. Ne voulant pas créer un modèle par homothétie et pour combler un vide dans la gamme et ainsi éviter toute cannibalisation, la marque de Solihull nous propose un quatrième modèle au caractère inédit venant s’intercaler entre l’Evoque et le Range Rover Sport. Avec son gabarit et un design particulièrement dynamique, Range Rover cherche à séduire une nouvelle clientèle. C’est sur les magnifiques routes de Norvège que nous avons pu prendre en main le nouveau Range Rover Velar, en version essence V6 essence 380 ch et V6 diesel 300 ch.
Design : élégant oxymore…
Après un réveil délicat et un désagréable trajet en bus, nous avons rejoint l’aéroport du Bourget où nous avons été très chaleureusement accueillis par l’équipe Range Rover, au sein de laquelle Marc Luini, directeur Jaguar Land Rover France, était présent. Trois heures de vol s’ensuivirent pour rejoindre l’aéroport de Molde ou nos Velar nous attendaient.
Posons le décor. 4,80 m de long pour 2 m de large et 1,66 m de haut. C’est moins long qu’un Sport, mais plus haut et à peine plus large qu’un Evoque. Surprenant lorsqu’on cherche à le placer dans la gamme, mais absolument pas gênant au vu de l’équilibre visuel très bien travaillé. La ceinture de caisse, à une hauteur digne d’un SUV, parcourt le tour du véhicule le séparant en deux. La partie haute, de couleur noire, ramasse les lignes, abaissant visuellement l’ensemble. C’est dans la partie inférieure qu’on remarque que l’ensemble des lignes de fuites, tendues, se dirigent vers l’arrière. Le court porte-à-faux avant et, à l’inverse, le porte-à-faux arrière plus imposant créent cette dynamique visuelle, donnant l’impression que le véhicule se déplace même lorsqu’il est à l’arrêt.
« Un nouvel ADN pour la marque. » Massimo Frascella
Sur l’avant, la calandre et les très élégants phares à LED attirent le regard et soutiennent cette dynamique générale. À l’arrière, le bloc optique en deux parties, massif, sera souligné par la ligne de caisse.
Sur notre version d’essai essence 380 ch First Edition, proposée en coloris gris et gris mat, des inserts en cuivre brunis sur le capot et le bouclier avant sont des éléments distinctifs présents de série sur ce modelé. Des jantes de 22 pouces chaussées en Pirelli cross contact est également de série sur cette version spéciale.
Au-delà du visuel, le facteur performances est finalement très positif. Comme annoncé lors du reveal, le coefficient de traînée (ou Cx) de 0,32 fait du Velar le Range Rover au profil le plus aérodynamique jamais réalisé y compris face aux rivaux, lorsqu’on constate que le superbe AUDI Q5 possède un Cx de 0,33 et se trouvait être, jusqu’à présent, le meilleur de la catégorie !
S’il faut finalement parler volume de transport, le porte-à-faux arrière du Velar jouera ici en sa faveur et transportera 673 litres sièges arrière relevés. Une fois l’ensemble rabaissé, ce sont plus de 1 730 litres d’espace de rangement disponible (1 800 mm de long sur 1 250 mm de large) ; c’est mieux que certains concurrents du segment supérieur.
Intérieur : Une nouvelle expérience automobile
Une fois la porte ouverte, vous n’aurez qu’un souhait : monter à bord et refermer cette porte pour ressentir la sérénité qu’il dégage ! Range Rover a fait ici un véritable pas en avant en matière d’expérience automobile. L’objectif était de supprimer l’inutile. Dégagé de toute fioriture, l’intérieur du Velar est un exemple en termes d’intégration numérique. Deux écrans en guise de console centrale et la majeure partie des boutons supprimés, subsistent 3 molettes pour la climatisation et le volume. Nous sommes sous le charme, cet intérieur est définitivement avant-gardiste !
« Nous souhaitions supprimer les bruits visuels. » Mark Butler
Côté ergonomie, le Touch pro duo est l’assistant de bord, vous permettant de gérer les moindres aspects de votre Velar. Descendant de l’interface d’infodivertissement touch pro déjà connue, l’évolution porte ici sur la suppression des éléments physiques ainsi que la personnalisation. L’écran du haut, escamotable, sera dédié aux fonctionnalités multimédias et l’écran inférieur principalement aux caractéristiques du véhicule, y compris la fonctionnalité de Terrain Response qui est déportée sur l’écran. Le voilà, l’avenir !
Pour le conducteur, le bloc instruments comprend 2 compteurs analogiques séparés par un affichage TFT de 5 ou, à partir de la version SE, un affichage de 12,3. Ce combiné sera personnalisable à souhait. GPS, paramètres de motricité, informations parcours, les possibilités sont nombreuses. Tout comme l’affichage tête haute, qui reflétera la vitesse ainsi qu’une partie des paramètres de réglage du véhicule ou le GPS. À noter qu’il faudra un temps d’adaptation pour maîtriser l’ensemble du système tant il y a de possibilités de réglages. Par temps d’adaptation, entendez 2 h pour les moins aidés, j’ai nommé : nous...
Finalement, le confort, facteur non négligeable, est toujours de la partie. L’assise est très bonne. Les matériaux sont travaillés et pour pousser encore l’évolution, Range Rover propose une alternative au cuir, Dapple Grey, développée en partenariat avec le très européen Kvadrat. Une nouvelle signature a également été pensée pour les sièges. Nommé Cut Diamond (diamant taillé), ce nouveau motif se retrouve partout dans l’habitacle parfaitement intégré à l’habillage cuir Windsor ou textile Premium. La palette de couleurs intérieures restera d’ailleurs sur des tons volontairement sobres afin que l’ensemble des matériaux ainsi que les 2 écrans de la planche de bord s’intègrent harmonieusement.
L’acoustique, dirigée par la marque de Cambridge, Meridian, dont la finition en acier inoxydable est très élégamment réalisée, devrait surprendre les plus pointus. Jouant dans la cour de la psychoacoustique, l’installation prévue est composée de 17 à 23 haut-parleurs pour la signature sound system et ses 1 600 W. Pour les plus aiguisés, il sera question du système Audyssey MultEQ XT supporté par la solution Trifeld 3D pour le traitement. « C’est un peu comme votre sofa et votre écran plat. » Amy Frascella.
Au volant du Range Rover Velar...
V6 380 ch, 1,9 tonne, une garde au sol de 251 mm soit la meilleure de sa catégorie... quoi penser ?
Si nous devions résumer brièvement, il se conduit à peu de choses près comme une berline. Lors des premiers tours de roue, le sentiment de maîtriser le véhicule se fait sentir. Son comportement est rassurant. En Mode tout auto, la voiture fait tout le travail. Les suspensions pneumatique Adaptive Dynamics sélectionnent le comportement à adopter en fonction du type de route et la boîte ZF à 8 rapports fluidifie agréablement les changements de rapports. L’autoroute sera bien entendu un terrain de jeu qu’il dominera avec brio tout comme la ville, où même si son gabarit se fera bien entendu plus sentir, les assistances dont il dispose se prêteront au jeu.
En mode Sport ? C’est une belle surprise pour les deux motorisations ! La hauteur finalement assez contenue du Velar lui permet d’éviter de trop gros effets de roulis et de conserver une tenue de route largement honorable. Les petites routes ne sont absolument pas une souffrance pour le châssis très bien géré par l’électronique et deviennent un plaisir pour le conducteur. Plus sensationnel sur la version essence de 380 ch, le diesel n’a pas à pâlir, délivrant un couple maxi de 700 Nm entre 1 500 à 1 750 tr/min. Les routes de Norvège ont d’ailleurs été un vrai régal pour cet essai.
Et si une petite sortie en off road vous tente, Velar vous surprendra ! Un peu sceptique au départ, j’admets que la surprise est bonne. Le Velar est à considérer dans la famille des franchisseurs puisque vous pourrez passer des pentes insoupçonnées chargées de gravillons et de pierres sans sourciller, si les bons modes sont enclenchés. Le Driveline Dynamics et le blocage actif du différentiel arrière lui assurent de très belles capacités tout-terrain ; un passage au gué ? Bien..., 65 cm maximum ! À noter que la masse n’étant pas altérable, les garnitures finissent par sentir le chaud après de belles sessions off road, mais ça freine !
Si le propriétaire indien du groupe Range Rovee Rover, Tata a eu pour souhait de rediriger Land Rover vers ses valeurs initiales, le résultat proposé par Range Rover est admirable. Un design extérieur résolument moderne, un intérieur avant-gardiste et un comportement polyvalent font du Range Rover Velar un véhicule extrêmement équilibré face à une concurrence bien souvent moins polyvalente.
Un retour aux sources finalement bien rappelé, lorsqu’on sait que « Velar » n’était autre que le nom de programme du premier Range Rover, dans les années 50.
Finalement, disponible à partir de 57 900 euros pour la version Standard Diesel P180, les clients désireux de premium pourront faire monter la note à près de 109 600 euros pour la version R-Dynamic P380 First Edition. Un choix qui se soupèse néanmoins sérieusement lorsqu’il est question de faire du tout-terrain...
Bonne route ! #drivesafe
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