Le SEAT 4Drive, c’est quoi ?
Sous ce nom un brin technique se cache tout simplement le système de traction intégrale du constructeur espagnol. Au cœur de cette technologie, on trouve un embrayage multidisque fonctionnant à l’aide d’un système hydraulique lui-même épaulé par un cerveau moteur électronique.
Dans les faits, cette solution qui utilise la mécanique et l’électronique se charge d’analyser le comportement de l’auto, pour adapter et surtout envoyer la puissance sur la ou les roues qui en ont le plus besoin afin de maintenir la trajectoire de l’auto.
Pour y arriver, les ingénieurs n’ont pas choisi la classique solution de la traction intégrale permanente. Grâce à cette nouvelle approche, le 4Drive peut déconnecter le train arrière, afin de réduire les frottements et ainsi économiser du carburant. Ou, au contraire, quand les conditions d’adhérence deviennent plus précaires, choisir de transférer la puissance aux roues arrière. Le système va encore plus loin. Il est capable de faire varier le couple entre chacune des roues d’un axe. Bien qu’il n’y ait aucun différentiel mécanique, l’assistance électronique EDS, joue le même rôle. Elle bloque la roue en perte d’adhérence pour transférer le couple sur la roue opposée. Un système qui nous avait conquis lors de nos essais Ateca et Leon ST Cupra.
Mais la tâche qui lui incombe aujourd’hui est encore bien plus ardue, puisque le 4Drive va devoir s’attaquer à blancheur de l’hiver finlandais.
Le préambule…
L’avion de la FinAir pose ses roues sur la piste enneigée de l’aéroport de Kuusamo, en Laponie. Immédiatement, je suis plongé dans l’ambiance surnaturelle et dans la magie des lieux. Magique, c’est bien le mot. La nature est là, grandiose, enivrante, intimidante même… Parti de la capitale avec 18 °C, il fait maintenant -15. Mes seules chaussures ne constituent que de faibles remparts face au manteau glacial qui recouvre ces contrées. Prévoyant, je sors de mon bagage ma belle veste kaki Rossignol. Elle est la seule capable de me garder hors de portée de la congélation immédiate, en attendant de pénétrer dans la SEAT Ateca qui patiente dans le parking.
Cela commence plutôt bien. L’Ateca qui m’a été confiée n’est ni plus ni moins que la plus élevée dans la gamme. C’est-à-dire l’Ateca 2.0 TDI 190 DSG 4Drive Xcellence. Sous sa belle robe orange, le 4 cylindres de 2 litres, aidé par un turbo et une injection directe, produit 190 chevaux de 3 500 à 4 000 tr/min et 400 Nm de couple présent dès 1 750 tr/min. Avec ses 1 589 kg en ordre de marche, il expédie le 0 à 100 km/h en 7,5 secondes et franchit la barre des 200 pour se stabiliser à 212 km/h. Des chiffres sympathiques qui sur la glace n’ont aucune importance, car il me sera impossible de flirter avec eux.
Clé en main, j’appuie sur le bouton START et me laisse guider par le GPS. Il me faut couvrir 75 km sous une petite tempête de neige. Dans ces conditions, il est hors de question de se passer des pneus hiver. Fort heureusement, mon beau SUV en est équipé. Rassuré, j’enclenche le mode SNOW pour optimiser les réactions des 4 roues motrices. Bien installé dans mes sièges en alcantara, j’enchaîne les kilomètres. Le soleil pointe enfin le bout de son nez et fait vaciller la tempête.
Prenant confiance, sur des routes de forêt désertiques, je coupe l’antipatinage pour me lancer à l’assaut de chaque virage. La neige vole. La glace éclate. Et l’Ateca se retrouve embourbée dans un mur blanc. Comment aurais-je pu faire autrement que me tester à la glisse ? Je suis comme en pèlerinage dans le lieu qui a vu les Finlandais volants s’exercer. Après 20 minutes de déneigement et 10 minutes de pistes, le couteau entre les dents et me battant à toute allure contre le sol glissant, me voici à mon point de ralliement. Un lac gelé.
La danseuse sur glace…
On change d’ambiance, pour le second exercice. En guise de bolide, SEAT n’a pas lésiné sur les moyens. Honnêtement, sur un lac gelé, un TDI de 190 chevaux semble largement suffisant pour exécuter quelques jolies figures, mais chez SEAT, on s’est décidé à mettre un peu de musique dans la chorégraphie… C’est la nouvelle Leon ST Cupra qui sera ma monture.
La Leon est l’une des plus belles réussites stylistiques de la firme espagnole. Les lignes de la version ST (le break) paraissent plus maladroites, mais, promis juré, une fois en mouvement sur la glace, l’élégance devient évidente… Surtout que sous le capot, on retrouve le 4 cylindres de 2 litres gavé d’air pour un turbocompresseur qui dégaine la bagatelle de 300 canassons. Aidé par sa boîte DSG à 6 rapports et sa transmission intégrale, SEAT annonce un 0 à 100 km/h en 6,5 secondes. Un bolide, je vous dis !
Un bolide que je vais devoir maîtriser sur la glace. Mais avant de partir à toute berzingue sur le mètre de glace qui surplombe le lac, Jordi Gené le pilote maison, me donne quelques instructions. Après une trop grande minute de théorie, je plonge avec lui dans les baquets de la Cupra. Le funambule fait harmonieusement glisser la SEAT, le tout ponctué par de puissants drifts et quelques coups d’accélérateur rageurs. Je n’en mène pas large…
Une fois au volant, la logique est fondamentale. On vise la corde, donne un bon coup de gaz pour faire déboîter l’arrière, on contre-braque, redonne un coup de gaz, ouvre l’angle de l’attaque, roule sur le photographe, enchaîne avec la deuxième portion, ouvre la fenêtre et sort le bras gauche pour saluer mes 3 fans (des rennes aperçus auparavant dans les bois).
Drôle de sensation que de regarder la piste dans un sens et de braquer les roues dans l’autre. Je finis par en jouer et me laisse bercer par mes longs drifts perpendiculaires qui sont autant de points marqués pour mon ego de pilote du dimanche…
Les bonnes choses ont toujours une fin…
Après toutes ces heures passées sous des températures que mon congélateur a du mal à produire, c’est avec nostalgie que je prends le chemin du retour. Dans la tête, les souvenirs de ces longues « glisses » sur le lac et la balade en Ateca sous un soleil levant dans l’immensité d’une nature qui a tous ses droits…
Prosaïquement ? Le système 4Drive de SEAT a tenu toutes ses promesses en résistants à ces conditions extrêmes. Mais de là à acheter un Ateca pour se balader en Laponie, ou mieux encore s’offrir une Leon ST Cupra pour faire de la piste sur un lac gelé… c’est évidemment n’importe quoi. Pourtant, le sourire ne quitte pas mon visage depuis… Un remède à la sinistrose qui devrait être remboursé par la sécu.
Note : 15/20
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