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Fin juillet, l’envie me prend d’aller visiter le musée Audi à Ingolstadt, de me replonger dans l’histoire de cette marque. Alors, forcément, c’est avec un véhicule arborant les anneaux que je décide de m’y rendre, et comme je choisis de faire l’aller-retour depuis Paris sur 2 jours et que je manque de courage, je jette mon dévolu sur une motorisation diesel plutôt que de tenter l’expérience en électrique. Mais ce sera alors un SUV coupé, afin de juger sur de longs trajets face aux berlines et breaks qui ont ma préférence.
Quatre heures du matin, je mets mes quelques affaires qui se perdent dans la soute de 510 litres et prends place au volant de ce Q5 Sportback S Line Gris Chronos métallisé. Je pars seul et n’emmène pas d’amis qui ne seraient pas totalement à leur aise à l’arrière avec une garde au toit comptée, plus à cause du toit panoramique qui rogne quelques centimètres que du profil coupé du Sportback qui ne supprime qu’un petit centimètre vis-à-vis du Q5 normal. Néanmoins, ils pourraient se satisfaire de l’espace aux jambes sympathique en plus de trouver deux prises USB-C afin de recharger leur appareil mobile et la climatisation bienvenue en ces jours de canicule.
Pour ma part, je trouve ma position de conduite aisément dans le siège Sport en microfibre Dinamica et cuir, mais je tique sur ses réglages manuels pour un modèle, une fois optionné, frôlant les 80 000 € (65 100 € en Q5 40 TDI S Line, hors options). Pour ce tarif costaud, la finition est soignée, mais quelques plastiques noir brillant, prenant traces de doigt, poussières et rayures, semblent vieillir un peu vite pour un véhicule affichant à peine 20 000 km. Pour le reste, matériaux de qualité et assemblages sérieux sont de la partie.
Devant moi, je trouve un combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces sur lequel je peux choisir diverses informations à afficher, tandis que le système d’infodivertissement MMI Navigation Plus s’affiche sur une dalle tactile de 10,1 pouces. Réactif et ergonomique, il est simple à utiliser tout en étant complet. Par ailleurs, j’apprécie l’ergonomie générale de ce Q5 Sportback, qui n’est pas encore passé au tout digitalisé et propose des boutons pour les commandes de climatisation, ou encore pour accéder aux différents modes de conduite.
Les jantes de 20 pouces sur nos autoroutes de qualité ne se font pas sentir, mais l’amortissement piloté un peu mou sur ce mode rend le Q5 un peu incertain dès lors que le vent latéral se montre ou sur des courbes rapides.
Dès que la frontière allemande est passée, c’est une autre histoire, et le Q5 subit un peu plus les revêtements de qualité moindre. Quelques effets de pompage sont à noter, d’autant que le bestiau est haut sur pattes. Le mode Dynamic devient alors un choix évident afin de raffermir l’ensemble. Le Q5 est alors bien mieux tenu, mais devient moins confortable sur des routes parfois ondulantes. Néanmoins, la réponse à l’accélérateur améliorée incite à profiter des vitesses illimitées qu’offrent les « autobahn » et, malgré un 0 à 100 km/h des plus corrects en 7,6 secondes, le Q5 se montre peu motivé à aller chercher sa vitesse maximale de 222 km/h, qui oblige alors à se rabattre sur la voie du milieu trop souvent. Quel beau pays !
S’il subit son poids en mode Efficiency, ou même Confort avec un amortissement résolument pas adapté à ce type de conduite, le mode Dynamic se montrera plus surprenant et n’usurpe pas son nom. Sans devenir une voiture de sport, loin de là, le Sportback profite alors de l’amortissement affermi et de la direction un peu plus consistante pour afficher des vitesses en courbe étonnantes et un train avant volontaire tandis que l’arrière montre une légère mobilité que l’on n’attendait pas du système Quattro sur un modèle axé confort et famille. Il s’agira néanmoins de ne pas le brusquer, car alors il élargira les trajectoires et les freins ne manqueront pas de faiblir.
Bon compagnon de route, bien fini et équipé dans l’absolu, le Q5 Sportback fait tout de même payer assez cher l’ensemble. Moins à l’aise qu’une A4 ou une A6 sur longs trajets ou sur route sinueuse, il a tout de même le mérite de m’avoir fait voyager sur près de 2 000 km sans fatigue en se contentant de 7,6 litres aux 100 km en moyenne, et même 6,9 litres aux 100 km sur le seul retour, de quoi parcourir près de 1 000 km avec un seul plein, fait en seulement 5 minutes. Il faudra cependant éviter les zones urbaines denses sous peine de consommer facilement plus de 12 ou 13 litres de moyenne.
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