Ford Fiesta : Évolution en douceur
Chouchoute des ventes aussi bien en Europe qu’en France, la
Fiesta s’est écoulée à 8 020 exemplaires sur les 6 premiers mois de 2020. Ford nous dit qu’elle « résiste sans difficulté aux concurrentes que sont les
VW Polo,
Renault Clio et
Peugeot 208 ». Il faut dire que son design est plutôt séduisant avec une inspiration indéniable des dernières Aston Martin. De plus, de gros efforts ont été effectués sur la qualité de fabrication et de finition ce qui magnifie son excellent châssis. Le succès de la citadine ne me surprend guère sur ce point. En attendant de proposer un lifting, Ford peaufine sa Fiesta avec une nouvelle génération de moteurs usant de la microhybridation.
Cette technologie combine un
moteur essence EcoBoost, un alternodémarreur de 11,5 kW et une batterie 48 V. Le système récupère du jus grâce à l’énergie cinétique lors des phases de décélération et de freinage. Celle-ci est ensuite réintroduite dans le système de propulsion pour offrir une assistance électrique lors des accélérations. Résultat, le système réduit la consommation de carburant.
Sur le papier, on se retrouve alors avec jusqu’à 15 ch et 50 Nm de couple supplémentaires, tout en promettant des réductions de carburant de l’ordre de 10 %. Qu’en est-il de la pratique ?
Fiesta 155 Ch Ecoboost Hybrid : Tenue de sport exigée
L’Oise, son paysage plat, ses champs à perte de vue et son temps digne de celui de la Normandie, avec un crachin incessant. Autant dire que ces essais vont respirer la joie.
Après un grand café pour compenser un réveil qui pique, nous décidons de commencer par le 1.0 EcoBoost de 155 ch. Ce dernier vient en remplacement du 140 ch. Il permet de proposer
une meilleure offre devant la virulente ST de 200 ch.
Sur notre version d’essai, la
Ford Fiesta enfile son plus beau jogging avec cette livrée ST Line X. Bon, en même temps, c’est la seule finition associée à cette motorisation.
Basé sur la finition
ST Line et pour un surcoût de 1 000 euros, elle y ajoute : le GPS tactile de 8,2 pouces, ou encore la reconnaissance des panneaux et le démarrage mains libres.
Une évolution sous le capot ne signifie pas pour autant des changements extérieurs, car hormis le
logo Ecoboost Hybrid à l’arrière, la Fiesta est 100 % identique. Malgré un joli minois, le design de la Fiesta commence à montrer son âge, notamment face aux récentes concurrentes, arborant des designs plus acérés. Elle conserve néanmoins une bonne gueule (si vous me pardonnez l’expression), avec son pare-chocs spécifique de la finition ST et ses jantes de 20 pouces.
À l’intérieur, même si la planche de bord ne révolutionne pas l’ergonomie, elle reste facilement utilisable au quotidien et son traitement est tout aussi soigné. On y trouve des plastiques moussés et des inserts effet carbone. L’habitabilité reste bonne pour une citadine et la Fiesta n’oublie pas non plus son coffre. Il dispose d’un volume de 362 litres, à cheval entre la Peugeot 208 (311 l) et la Renault Clio (391 l).
Mini GTI en approche
Contact mis et premier coup de gaz. Le 1.0 EcoBoost laisse entendre une mélodie toujours aussi flatteuse pour un 3 cylindres. Bon, on vous prévient de suite, avec ce type de système hybride, la voiture ne fonctionnera jamais en 100 % électrique. Non, ses effets vont se faire ressentir sur la route, aussi bien lors des montées en régime qu’en conduite en ville.
Si avec l’ancien bloc de 140 ch, la Fiesta s’en tirait déjà bien, on se retrouve cette fois-ci face à une petite bombinette. Le petit 3 cylindres épaulé par l’alternodémarreur permet d’avoir des reprises à bas régime nettement plus prononcées, en y ajoutant 20 Nm de couple au 220 Nm déjà présents. Et lorsqu’il s’agit de pousser le moteur, celui-ci répond présent jusqu’à 6 000 tr/min. De quoi effectuer les dépassements en toute sérénité.
Cette Fiesta devient
une citadine aux allures de petite GTI. Plaisante à conduire, en raison de la précision de son châssis, mais aussi par rapport à ses suspensions typées sport. Ces dernières restent tout de même confortables, malgré la présence des jantes de 20 pouces. Il faut dire que les sièges offrent assez de moelleux et de maintien pour compenser.
Seul signe visible à l’intérieur de la
motorisation hybride, un témoin sur le tableau de bord. Il viendra indiquer au pilote que le système est actuellement utilisé. Dans la réalité, le ressenti au volant est déjà présent pour vous l’indiquer. À noter également que lors des phases de décélération et de freinage (avec un frein moteur plus présent cette fois-ci), des témoins vous indiqueront que la recharge partielle de l’alternodémarreur se fait.
Concernant la consommation, nous nous sommes fait une première idée, aux alentours de 8,2 l/100… tout en se faisant plaisir sur les routes de campagnes.