Essai Ford Focus Active : l’aventure, c’est sa nature !
Dans la famille Focus, on dénombre déjà 4 générations. Et cette dernière est, selon les concepteurs de la marque, « la meilleure Focus de tous les temps ». Quoi de plus naturel, me diriez-vous. La dernière est forcément la meilleure. À y regarder de plus près, c’est vrai que Ford a « mis les petits plats dans les grands ».
En plus de ses moteurs de dernière génération, cette nouvelle Focus est disponible en une multitude de variantes : la cinq portes, le break, la ligne sportive ST Line, la luxueuse Vignale et l’Active au look aventurier. Et comme le hasard fait bien les choses, cette dernière, qui vient tout juste d’arriver en concession, nous est proposée à l’essai dans l’arrière-pays de Montpellier.
Pour sa 4e génération de Focus, le constructeur américain est parti d’une feuille blanche. Il lui a donc offert une toute nouvelle plate-forme, baptisée C2. Selon les ingénieurs, elle améliore le rapport gabarit/habitabilité, l’aérodynamisme et est capable de proposer un tas de gadgets d’aide à la conduite qui la propulsent dans le monde des voitures semi-autonomes de niveau 2.
Il semblerait que ce châssis soit un atout majeur dans la conception de la gamme. Elle a offert l’opportunité aux ingénieurs de transformer notre Focus en une auto schizophrène.
En effet, la compacte est capable de se transformer en une élégante berline avec un excellent niveau de confort avec la Vignale. Une sportive hors pair avec la ST-Line et un baroudeur des campagnes grâce à sa garde au sol rehaussée de 3 cm et ses modes de conduites spécifiques, dans notre version Active.
Bon, normalement, qui dit hauteur de caisse en augmentation, dit « balancement » de caisse et tenue de route en régression. Mais, Ford nous affirme que « grâce à un réglage spécifique du châssis, de la suspension et de la direction, la surélévation n’altère pas les qualités dynamiques reconnues de la Focus».
Roelant de Waard, vice-président en charge du marketing chez Ford Europe rajoute même que : « Cette nouvelle Focus Active ne fait pas que ressembler à un SUV, elle propose un châssis spécifique et ses modes de conduite inédits s’adressent particulièrement aux familles qui souhaitent sortir des sentiers battus ».
Ford Focus Active : sur la route
Avant de partir s’amuser sur des terrains non balisés, il me faut arpenter le macadam de nos routes, bien gardées par les yeux vaillants de notre maréchaussée. Et c’est dans ce cas là que l’on apprécie les aides à la conduite qui nous gardent bien sages derrière le volant.
Alors pour ne pas faire d’écart avec la législation, j’active l’assistance au maintien de voie, le régulateur de vitesse adaptatif qui m’empêche d’avoir le pied droit trop lourd, la reconnaissance des panneaux de signalisation au cas où et l’affichage tête haute pour ne pas trop regarder mes pieds. Je me laisse porter par cette Focus qui, sur départementale, me fait sentir ses aptitudes au confort.
Les suspensions rehaussées gomment agréablement les aspérités laissées sur la route. Comme ma vitesse reste bien dans les clous, ce confort ne se fait pas au détriment du maintien de la caisse.
Mon moteur est le gros diesel à 4 cylindres de 2 litres. Il est gavé d’air par un turbocompresseur et profite de l’injection directe pour diminuer son appétit. Ses 150 canassons sont très souples et relancent en un rien de temps. Pas besoin de jouer avec lui de la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, son couple de camion pousse avec force même dans les profondeurs de la plage d’utilisation.
Mine de rien, cela fait du bien de reprendre le volant d’une berline propulsée par un bon turbo diesel. Les consommations savent rester très menues avec le pied droit léger puisque j’ai réussi sur les 97 premiers kilomètres de mon trajet à ne consommer que 5,2 litres.
Ford Focus Active : pour le plaisir !
La chose se gâtera avec la seconde étape de mon parcours. Ici, l’ordinateur de bord annoncera 8,2 litres de moyenne. En même temps, les routes lisses et rectilignes ont laissé leur place à de la belle route virevoltante de montagne.
C’est donc l’occasion idéale d’user du mode « Sport ». L’auto gagne en réactivité et les remontées d’informations se font plus incisives. Les virolos s’enchaînent et cette Focus encaisse incroyablement les zigs et les zags. Les appuis prennent un léger roulis, mais dès que je la place, elle décide de ne pas bouger de sa trajectoire. Le train avant allonge, par faute d’une ambition exacerbée ? Pas de problème, il suffit d’un lever de pied pour, alléger le train arrière et la faire pivoter de l’avant.
C’est simple et prévisible à souhait. Il faudra cependant que je me contraigne sur le champignon au bout de 17 minutes d’attaques. Les freins sont en surchauffe.
Focus Active : enfin, le Graal !
Le macadam laisse sa place à de la terre battue et à de multiples roches visiblement gorgées de fer. Cette teinte rouge sied parfaitement à cette Focus Active orange, tout comme le chemin qui ne me demandera pas de l’essayer au franchissement. Elle en est bien incapable avec ses seules roues avant motrices. Cependant, sa garde au sol de 16,3 cm me permettra de conserver ses soubassements intacts.
J’en profite alors, pour m’exercer à la glisse en mode WRC. Pour cela, il faut mettre pleins gaz dans le virage pour ressortir de celui-ci en léger contre-braquage. Les glissades s’enchaînent et provoquent le petit rictus incontrôlé de mon cher photographe, Julien. C’est pour dire !
Les modes « Trail » et « Terrain glissant » sont là pour gérer les cas extrêmes. Ils agissent sur l’antipatinage pour maximiser l’adhérence du train avant et des pneus M+S. Une chose à essayer la prochaine fois.
Conclusion:
Ford Focus Active : à mi-chemin !
La question qui devrait nous monter à l’esprit :
« Pourquoi s’offrir cette berline compacte en mode crossover, alors que les SUV se retrouvent dans toutes les gammes des constructeurs ? J’ai plusieurs réponses à cela ! ».
La première est que le plaisir de conduire une berline est encore sans commune mesure par rapport au SUV, bien plus lourd, plus pataud, plus gourmand et plus cher. Car c’est bien là le second point de cette Focus Active.
Ford la place dans sa gamme au même tarif que ses versions ST-Line, soit à un prix débutant à 25 400 € pour le petit moteur essence 1.0 EcoBoost 125 et 30 300 € pour la version 2.0 EcoBlue 150 chevaux couplé à la nouvelle boîte automatique à 8 rapports. Une grille tarifaire qui place cette Focus à, au moins, 5 000 € en dessous de ses SUV compacts concurrents.
N’oublions pas que cette machine se contente en moyenne que de 2 à 5 grammes de CO2 en plus par rapport à la berline. De quoi éviter des malus et autre taxation dans un futur proche.
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