Tout d’abord, il faut savoir que le Soul est depuis peu uniquement proposé en version 100 % électrique sur le marché français. Cela dit, le SUV est disponible avec deux batteries et deux niveaux de puissance moteur : 100 et 150 kW, soit 136 et 204 ch. Partageant la même plate-forme que les Kia e-Niro et Hyundai Kona électrique, l’e-Soul adopte toutefois un style aux antipodes de ces modèles. En fait, le e-Soul fait tout simplement figure d’ovni dans le milieu automobile. Impossible de ne pas rester interloqué face à un tel style, surtout en vrai. Car oui, le e-Soul en impose avec sa carrure. Jugez par vous-même : 4,19 m de long, 1,80 m de large et 1,60 m de hauteur.
Plus court, plus haut et plus large qu’un e-2008 ou une DS3 Crossback, il prend alors des allures de bulldog (libre à vous de partager cet avis). Étrangement, c’est aussi le seul modèle de chez Kia à ne pas reprendre le fameux Tiger Nose, cher à la marque. Allez comprendre pourquoi… La face avant dispose toutefois de traits de style intéressants avec une partie haute incorporant la signature lumineuse. Fine et étirée de part et d’autre de la calandre, cette dernière est complétée par un bas de calandre épuré et intègre discrètement la prise de recharge. Pour peu, on lui prêterait un petit air de Range Rover, ce qui n’est pas pour déplaire.
De profil, c’est une autre histoire. La ceinture de caisse haute ainsi qu’une surface de vitrage importante accentuent la hauteur du véhicule. En revanche, pour la face arrière, le style peut faire débat, avec des feux arrière en boomerang, venant encadrer la lunette de coffre : on penserait presque à la C5 break de 1re génération (non, ceci n’est pas une référence). Dommage, car on a du mal à y trouver une certaine harmonie avec la face avant. Si l’on pouvait penser que le côté cubique de l’arrière allait profiter au volume de coffre, il n’en est rien.
Avec 315 l, cela reste très faible, notamment par rapport à un e-Niro (451 l), un Peugeot e-2008 (405 l) ou encore le récent Skoda Enyaq iV (585 l). Le e-Soul se rattrape toutefois avec les passagers arrière qui trouveront un généreux espace aux jambes, tout comme une garde au toit convenant même aux plus grands gabarits. Malheureusement, il faudra seulement se contenter de 2 vraies places.
L’intérieur se veut plus traditionnel, mais y ajoute quelques touches de fun. À commencer par ces contre-portes colorées (dotées d’un petit effet 3D sympathique) ou encore cette planche de bord tout en rondeurs. Le e-Soul ne délaisse pas pour autant la qualité de finition qui reste correcte dans son ensemble. L’ergonomie n’est pas en reste, mais aurait mérité d’être plus simplifiée notamment sur le volant qui multiplie les boutons. Côté GPS, ce dernier dispose d’une dalle de 10 pouces et se montre réactif autant qu’ergonomique. Le e-Soul sait tout de même soigner son conducteur, car on est installé confortablement avec des sièges offrant un bon maintien latéral et moelleux. Si ces derniers, en version électrique, permettent de trouver facilement sa position, il faudra composer avec un volant qui ne dispose que de peu de réglages. Time to go now !
Derrière ce titre se cache une première constatation. Notre version d’essai, équipée du moteur développant 204 ch, se montre très convaincante lors des accélérations… en ligne droite. Avec un 0 à 100 abattu en 7,9 s, le Kia e-Soul n’a pas à rougir face à des GT. Attention toutefois à bien doser l’accélération, sous peine de faire patiner le train avant, la faute à une monte pneumatique – Nexen – de faible adhérence.
En mode sport, le couple de 395 Nm est disponible instantanément et permet de s’extraire du trafic comme de dépasser en toute sécurité. Gardez toutefois à l’esprit que le e-Soul n’a pas pour vocation d’être mené à un rythme soutenu et cela s’en ressent dans certains virages serrés. Le train avant est moins incisif que sur un Peugeot e-2008 et les mouvements de caisse restent perceptibles. Idem lors des phases de freinage, car si le système est efficace, offre du mordant et de l’endurance, on sent que le poids du véhicule l’empêche d’être plus prononcé (normal, avec 1 682 kg sur la balance).
À ce sujet, le freinage pourra être utilisé à bon escient avec le principe d’écoconduite disponible au travers des 4 modes de conduite : Eco+/Eco/Normal/Sport.
Tout d’abord, le mode Eco+ est celui à utiliser en dernier recours afin de minimiser l’utilisation de la batterie. En effet, la vitesse sera limitée à 90 km/h (le système va émettre une alerte en cas de dépassement) tandis que les équipements secondaires tels que la climatisation seront coupés. En théorie, cette économie permettrait de récupérer 10 km d’autonomie, mais dans la pratique, on tourne plus autour de 5/6 km. Le mode Eco est moins limitant, permet de rouler à l’allure désirée sans alerte et utilisera la récupération d’énergie, en appliquant un léger freinage lorsque vous relâcherez le pied de l’accélérateur. Ce système permettra alors de grappiller de précieux mètres afin de recharger les batteries et de prolonger l’autonomie. Autant sur un Peugeot e-2008 (que nous avions essayé ici), cela se voit/ressent très peu, autant sur le Kia e-Soul, on a réellement l’impression de pouvoir jouer le jeu de l’écoconduite.
En mode Normal, vous pourrez tout de même appliquer ce principe, via les palettes au volant. En effet, celles-ci ne permettent pas de passer les vitesses (la boîte auto gère tout), mais les différents niveaux de résistance à appliquer afin de générer de l’énergie lors des phases de freinages.
Sur des parcours mixant ville et routes nationales, le Kia e-Soul s’est montré à la hauteur des attentes, avec une autonomie avoisinant les 420 km (Vs les 452 km annoncés), en alternant les modes éco et normal. La barrière psychologique des longs trajets en véhicule électrique commence à se lever !
Ce qui peut toutefois vous faire hésiter, c’est la fiabilité du réseau de recharge. De base, le e-Soul accepte les recharges de type 2 et type 2 Combo (supercharger). Utilisant le réseau Kiwhi, nous avons eu la déconvenue de découvrir plusieurs superchargers HS sur l’autoroute A13. Et comme si cela ne suffisait pas, recharger le e-Soul s’est avéré plus complexe que prévu en dehors des grands axes, avec certaines bornes urbaines HS ou déjà occupées (logique, avec 1 seul emplacement).
Bref, avant de pouvoir rouler sereinement sur de très longs trajets, il faudra encore s’organiser.
Jusque là, si l’on met de côté l’appréciation du design, le e-Soul se montre intéressant et présente peu de défauts/reproches.
Face à une concurrence qui mise avant tout sur l’esthétique, le Coréen mise plutôt sur son autonomie et sa fiabilité (oui, la fameuse garantie de 7 ans aussi). Qu’en est-il de son positionnement tarifaire ? Avec des tarifs démarrant à 35 990 euros (hors prime gouvernementale), le Kia e-Soul se fond dans la masse parmi le DS3 Crossback e-Tense, le Peugeot e-2008 ou encore le récent Skoda Enyaq iV.
Ces derniers affichent des tarifs démarrant entre 34 500 (Enyaq iV) et 39 500 euros (DS3 Crossback). Petite subtilité, mais moyennant tout de même 4 000 euros supplémentaires, le e-Soul est même disponible en 204 ch, là où la concurrence ne propose qu’un seul niveau de puissance de l’ordre de 136 à 148 ch. À ce niveau de gamme, les différents modèles proposent également des niveaux d’équipement quasiment identiques, incluant quelques aides à la conduite (alerte franchissement de ligne, freinage d’urgence) ou encore le démarrage mains libres : seuls le prix, la capacité de batterie et le design feront la différence à vos yeux.
Par rapport à notre modèle d’essai (finition Premium), qui est le haut de gamme en 204 ch, ce dernier voit son tarif démarrer à 45 990 euros. Pour ce prix, il comporte les dernières aides à la conduite (surveillance des angles morts, régulateur adaptatif, maintien dans la file…) ainsi que les sièges électriques en cuir et chauffants.
Si la dotation est complète, il manque tout de même ce « petit plus » au Kia e-Soul pour faire la différence. Ce qui est bien dommage, car la concurrence affiche soit un design plus attirant, soit une qualité perçue meilleure. Dès lors, on se retrouve sur des tarifs allant de 43 100 euros (DS3 Crossback Connected Chic), 43 450 euros (Peugeot e-2008 GT) à 44 800 euros pour le récent Skoda Enyaq iV (en finition 80). Si les 2 premiers disposent d’une autonomie ainsi que d’une puissance inférieure (136 ch/320 km en WLTP), le Skoda se positionne à première vue, comme une alternative sérieuse (à vérifier durant les essais).
Avec une autonomie annoncée de 520 km pour une puissance identique au e-Soul (de 204 ch), le SUV électrique tchèque dispose d’une dotation en équipements de série quasiment identique au Coréen, si l’on excepte le régulateur de vitesse adaptatif et les sièges chauffants qui sont en option. Autant dire que le e-Soul va avoir fort à faire avec ce nouveau concurrent.
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2019 67383 km Manuelle Diesel
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