En temps normal, il peut s’écouler quelques jours avant d’essayer un autre modèle. Pour le coup, en rendant l’Audi e-tron Sportback, j’ai récupéré juste après le Mercedes EQC. Et autant dire que la différence entre les 2 véhicules est assez flagrante.
Si le style de la marque aux anneaux est très affirmé, celui de la marque à l’étoile est plus doux et sensuel. En témoigne cette face arborant une immense calandre, élargie par les optiques et affichant fièrement cet imposant logo de la marque. Là où l’on distingue l’EQC des autres modèles, c’est à sa signature lumineuse continue. Cette dernière fait d’ailleurs écho à celle située à l’arrière, donnant l’impression d’avoir été dessinée, faisant fi de tout artifice qui pourrait complexifier sa lisibilité.
Cet EQC est imposant, avec 4,76 m de long pour 1,88 m de large, mais affichant seulement 1,62 m de hauteur. En résulte une silhouette plus ramassée et élancée lui conférant seulement une apparence de SUV urbain, que vous pourrez éventuellement améliorer avec les marchepieds (en option à 600 euros).
Le problème est que ça n’en fera pas un baroudeur, car sa garde au sol est extrêmement basse, du fait de l’implémentation des batteries, et vous incitera à faire trèèèèèès attention au moindre dos d’âne. De ce fait, n’espérez pas faire du véritable off road avec l’EQC.
À l’intérieur, si l’on est un habitué des productions actuelles de la marque, l’ambiance boîte de nuit ne devrait pas vous dépayser. L’habitacle tranche avec le style extérieur tant il fait « m’as-tu vu » avec ses éclairages et son imposant double écran de 10,25 pouces. Toujours est-il que l’ergonomie est bonne, aussi bien pour les commandes au volant que pour la partie centrale qui regroupe les aérateurs et les commandes de climatisation.
Pour les nostalgiques de l’écran tactile, l’EQC dispose également d’un pavé tactile tombant bien sous la main, mais dont la surface est un poil trop petite. L’ensemble est de bonne facture avec des ajustements impeccables, mais certains matériaux renvoient une légère impression de plastique, là où l’Audi e-Tron dispose d’une finition irréprochable.
Les assises sont toutefois de bonne qualité et offrent un bon maintien. En toute logique, vos passagers ne devraient pas subir le trajet, avec suffisamment d’espace aux jambes. Toutefois, l’habitacle manque de lumière naturelle et ce n’est pas le ridicule toit ouvrant qui pourra y remédier (qui plus est à 1 300 euros en option).
Un autre reproche viendra également du coffre, dont le volume est très faible avec 500 l, comparés aux 600 l+60 l (compartiment avant) de l’e-Tron Sportback, certes plus long de 14 cm.
OK, c’est un peu radical comme surnom, mais ce n’est pas un hasard. Il est vrai qu’avec 2 500 kg sur la balance, cela ne semble pas être la vocation première de l’EQC. Mais développant 408 chevaux, ce SUV est capable d’effectuer le 0 à 100 km/h en 5,0 s grâce aux 760 Nm de couple.
Si en mode confort (parmi les 3 proposés) cela reste encaissable, c’est tout bonnement grisant en mode sport et cet imposant SUV se métamorphose alors en ballerine. Cela va de pair avec un bon châssis et un train arrière d’où semble émaner toute la puissance lors des reprises. Ce SUV sait aussi se montrer extrêmement confortable, même chaussé en 19 pouces.
Comme pour les véhicules thermiques, les autonomies annoncées sont compliquées à atteindre en utilisation quotidienne, mais je reconnais que l’EQC s’en est bien tiré. S’il est homologué à 429 km, j’ai pu en tirer 390/400 km en utilisation urbaine et quelques trajets à 100 km/h, grâce à l’utilisation du système de récupération d’énergie. Celui du SUV de la marque à l’étoile est très proche d’une conduite « One Pedal », une fois le réglage activé via les palettes au volant. Ce dernier ne va pas jusqu’à l’arrêt complet, mais la force appliquée est très prononcée.
En conduite cool, le système se comporte bien, mais avec un tel poids, et même avec des disques de freins perforés, il ne fait pas de miracles notamment en descente. Comme pour tout SUV Premium, l’EQC est très bien équipée et propose, par rapport à la concurrence, le GPS en réalité augmenté. Seul pinaillage, il n’apparaît que sur l’écran central et non l’affichage tête haute (ce dernier étant malgré tout complet). Lorsque l’on passe à la borne de recharge, c’est là que l’on se rend compte que le Mercedes EQC est en retrait. En effet, ce dernier ne propose qu’une recharge à 110 kW max contre 150 kW pour l’e-Tron, ce qui allongera vos durées de recharge.
Dommageable si vous effectuez régulièrement des trajets sur autoroutes, car au quotidien, l’un comme l’autre font aussi bien. En revanche, sur une wallbox, c’est plus problématique, l’EQC nécessitant de prévoir 11 h de charge (quasiment une demi-journée…) Bref, autant l’EQC comble bien une autonomie limitée (pour ce gabarit) avec la récupération d’énergie, autant les ingénieurs se sont montrés un peu trop optimistes quant aux capacités de recharge…
Avec un tarif démarrant à 79 800 euros, on est en droit de penser que l’EQC se paye cher…, mais pas tant que ça, ma bonne dame. Car comparativement à un GLC de puissance et finition correctes, l’écart de prix se réduit à 6 000 euros environ, prix à payer pour passer au tout électrique. Ramené à la concurrence, l’EQC se montre toutefois plus cher que l’e-Tron Sportback, dont les tarifs démarrent à 75 750 euros en intégrant des équipements de séries sensiblement identiques. Le SUV de la marque à l’étoile se configure via des packs et non via des niveaux de finition. Le plus intéressant est le Pack Premium Plus (moyennant 3 650 euros), intégrant l’avertisseur d’angles morts, l’affichage tête haute, le toit ouvrant ou encore les sièges électriques et la caméra 360 avec assistant de stationnement. À niveau équivalent, il faut aller configurer l’e-Tron en finition Avus, dont le prix démarre à 89 650 euros, donnant un écart de prix d’environ 7 000 euros en faveur de l’EQC.
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