Essai Porsche 911 Carrera 4S type 992 : au firmament des voitures de sport !
S’il y a bien une automobile que tout le monde connaît, que l’on soit fan de « vroom vroom » ou pas, c’est bien la Porsche 911. Il faut dire que ce coupé de sport promène ses roues sur nos macadams depuis 70 ans, et ses 7 générations n’ont jamais vraiment dévié de l’esprit de la toute première Porsche.
Oui, mais voilà, la 8e génération, celle que l’on nomme 911 Type 992, est déjà arrivée en concession. Pour savoir ce qu’elle a dans le ventre, me voilà parti sur l’Île de Beauté pour faire notre : essai Porsche 911 Carrera S.
Apparemment, un essai de Porsche 911, ça se mérite. Car on aurait pu prendre le volant de ce bolide non loin de Porsche France en région parisienne. Mais exploiter ce coupé mythique dans le capharnaüm parisien serait juste de l’hérésie. Heureusement, la firme a spécialement envoyé pour nous son bolide à Bastia.
Donc, pas le choix. Me voilà en train de prendre un billet de notre chère compagnie Air France sur le net pour enfin monter à bord du Vol AF7592 ce jeudi matin… Du moins, c’est ce qui était prévu, car comme de coutume, l’Airbus est en retard et me privera d’une bonne heure de conduite.
Par chance, j’arrive tout de même à bon port. La 911 m’attend sur le parking. Le ciel bleu laisse le soleil illuminer la belle teinte du bolide. Elle resplendit de mille feux, mais elle ne peut cacher sa généalogie.
Chez Porsche, il semblerait que l’on ne la changera jamais, cette 911. Surtout sa face avant qui reprend les sempiternelles optiques rondouillardes. Par contre, son popotin est, lui, super sexy ! Je ne puis passer sous silence cette évolution franchement marquée. Son dessin gagne en galbe, et me fait franchement penser aux spectaculaires 911 Speedster. Et puis il y a le grand bandeau lumineux et un original troisième feu-stop qui souligne l’effort des ingénieurs à rendre ce modèle charpenté.
L’allure de profil est également bien plus spectaculaire avec des poignées affleurantes coulissantes électriquement, qui rendent cette 992 aussi lisse qu’un show-car. Les ouïes de refroidissement et les capteurs avant sont dissimulés dans la barre noire sous les phares, et l’ensemble, couplé à l’élargissement des « hanches » (que l’on retrouve sur toutes les versions, tant sur les propulsions que sur les modèles à quatre roues motrices comme par le passé), renforce l’impression de force brute. Autre évolution notable, la totalité de la carrosserie est désormais réalisée en aluminium.
Porsche 911 : les entrailles !
Trêve de plaisanterie, il est temps de lancer la machine. Je me jette donc de suite dans le cockpit qui satisfera à la fois les nostalgiques du passé avec le traditionnel cadran analogique et votre adolescent qui saura exploiter le système d’infodivertissement, celui-ci demandant un certain savoir-faire pour la configuration de l’ensemble via les écrans.
Bien paramétré, le contenu des écrans s’adaptera aux préférences du pilote. L’écran tactile multimédia est connecté en permanence à Internet pour les informations trafic, les différentes applications et l’intégration de votre smartphone.
L’atmosphère à bord peut être largement déterminée par les choix en matière de matériaux : bois, aluminium, inserts en carbone et ce, dans toutes les couleurs !
GT à la sauce supercar, la 911 ne néglige pas les aides à la conduite devenues obligatoires. Qu’il s’agisse de phares intelligents à LED, d’un régulateur de vitesse adaptatif, d’un assistant au maintien de voie, d’un assistant de vision nocturne à infrarouge ou d’un avertisseur d’angle mort : la 992 fait aussi bien que les grosses limousines avec cette ribambelle de technologies !
Bon, j’appuie sur le bouton « START » qui se trouve toujours sur la gauche du volant. C’est une tradition, et on y tient à Stuttgart. Le 6 cylindres à plat à double turbo s’ébroue dans une chaude et veloutée montée en régime. Ça, c’est de l’accueil, ou je n’y connais plus rien !
En même temps, ce moulin propose une cavalerie de 450 chevaux et 530 Nm de couple. Soit un enrichissement de 30 canassons par rapport à la version précédente. Forcément avec ce pedigree, cette 911 arrache le bitume avec un TOP 100 de 3,6 s (Carrera 4 S) ou 3,7 s (Carrera S). Ça ne vous suffit pas ? Alors, il vous faut le « pack Sport Chrono » qui permet de grappiller encore 0,2 seconde. Des performances de supercar que les ingénieurs ont dû prendre en compte pour élaborer la nouvelle boîte à double embrayage de vitesses à 8 rapports. Cerise sur le strudel, elle passe le cap des 300 km/h en vitesse de pointe.
Porsche 911 : cette 992 est schizophrène !
La réputation de la 911 s’est faite sur son utilisation au quotidien. Il faut dire que là-dessus, cette 911 fait largement encore référence. Les premiers tours de roue en sortant de l’aéroport se font sur une chaussée clairement défoncée. C’est ici que j’ai pu apprécier le confort des suspensions actives, même avec ma version sport rabaissée de 10 millimètres et les énormes jantes ! Le pire c’est qu’elle fait ce travail dans un silence me laissant apprécier le ronronnement du « Flat 6 ».
Pour la maniabilité ? Pas de problèmes, même si l’engin fait la largeur d’un 36 tonnes. Les roues arrière directrices permettent d’enrouler le plus petit des ronds-points comme une Twingo, surtout que le phénomène est accompagné par des passages de rapports très délicats.
Bon, ça, c’est bien, mais je ne viens pas en Corse pour me restreindre au 7 litres aux 100 que la belle me demande en ville. C’est la raison pour laquelle je me retrouve dans l’arrière-pays. Là où la montagne laisse serpenter une petite langue de goudron.
J’actionne le mode « SPORT + » et la bien éduquée 911 se mue en bête hargneuse. Pied au plancher, l’aiguille centrale du compte-tours monte sans discontinuer et devient même explosive passé les 4 000 tr/min. En dépit de sa suralimentation, ce moteur ne semble jamais s’essouffler, même à hauts régimes. Le moteur fait ses pétarades à chaque lever de pied, comme pour prévenir la faune qu’elle arrive. La boîte automatique est linéaire sur le mode « auto », et elle réagit au quart de tour avec les palettes au volant. Un phénomène qui amplifie le bonheur de la prise de vitesse en courbe.
Les freins sont, comme toujours, le point le plus impressionnant. Ils semblent faire fi des lois de la nature avec une progressivité et une endurance à toute épreuve. Le train arrière directionnel, quant à lui, vous pousse à être violent et de plus en plus rapide dans les épingles, car cette Porsche 911 enroule en toute situation.
Bon… bref… je dois vous laisser, car les virages s’enchaînent et je ne compte pas bouder mon plaisir.
Conclusion:
Porsche 911 : impossible de la détester !
Moi, je suis à chaque fois interpellé par le succès de la Porsche 911.
Son style venu d’un autre âge n’est, en général, pas vraiment ma tasse de thé. Je lui préfère une Jaguar F-Type au style plus tranché que cette sempiternelle réinterprétation de la première Volkswagen Coccinelle. En effet, c’est la COX qui fut la muse de Ferdinand Porsche pour réaliser son premier coupé de sport. Sauf que ça, c’était avant.
C’est la seconde fois, la première étant pour le 993, que je suis sous le charme d’une 911. Son popotin dodu, ses hanches larges et la pureté classique de ses lignes ont laissé comme une empreinte sur mes rétines.
Bon pour le reste, à savoir le comportement routier, c’est du classique chez Porsche. On touche simplement à la perfection ! Châssis d’enfer. Freins diaboliques. Direction coupante comme un rasoir. Et, consommation de chameau (13 litres à l’attaque).
Bien heureusement, il me reste : la taille du coffre, le prix et les délais de livraison pour en dire du mal. Ouf… l’honneur est sauf !
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