Porsche 911 GT : Le retour de la bête apprivoisée… ou presque

Le poids des chiffres, la précision des sensations

Vous vous demandez sûrement ce qui se cache sous la robe encore dissimulée de cette 911 GT. Mais pour l'instant, Porsche reste aussi muet qu'une boîte de vitesses PDK en mode automatique. Pourtant, on peut déjà anticiper quelques éléments qui devraient plaire aux puristes. Si l'on en croit les précédentes générations de la 911 GT, la chasse aux kilos superflus sera encore une priorité. Le poids restera sans doute dans des valeurs similaires à son aînée, avec quelques grammes en moins, histoire de satisfaire les ingénieurs en quête de la perfection.

Côté moteur, même silence radio, mais là encore, on peut imaginer un flat-six atmosphérique retravaillé, flirtant avec les 4.0 litres de cylindrée. Inutile d'espérer un turbo ici, la gamme GT a toujours été le bastion des sans-soufflerie. La puissance devrait logiquement se situer au-delà des 500 chevaux, peut-être même plus proche des 530 ou 540 canassons bien dressés. La philosophie est simple : donner au conducteur les moyens de ressentir chaque cheval en sortie de virage, sans artifices. La 911 GT, c’est une question d’équilibre, pas de chiffres démesurés.

Deux variantes pour plus de choix

Porsche ne fait pas dans la demi-mesure, et ce n’est pas une, mais deux versions qui verront le jour simultanément. Si l’on suit la logique des dernières gammes, on devrait avoir droit à une version "standard" – si l’on peut appeler ça comme ça – et une version encore plus affûtée. Une sorte de « Clubsport » ou « RS » dans les cartons, histoire de donner aux amateurs de circuit leur jouet du week-end. Le tout, bien entendu, calibré à la perfection avec des suspensions actives et des modes de conduite réglés au millimètre près. On parle d'un châssis affûté à souhait, où chaque millième de degré compte dans la géométrie des roues.

911 GT, un concentré de savoir-faire Porsche

Quand on évoque la 911 GT, on pense tout de suite aux circuits. Le Nürburgring, Spa-Francorchamps, ou même Le Mans résonnent comme des terrains de jeu pour ces machines. Mais la vraie magie des GT, c'est cette capacité à vous offrir des sensations fortes, même en dehors des paddocks. Bien sûr, elle sera capable de vous casser la nuque en sortie de courbe, mais elle saura aussi se faire civilisée, tant que vous ne la provoquez pas trop.

Walter Röhrl, lui-même, en dira sûrement le plus grand bien. Et pour cause, ce grand-père du sport automobile a souvent fait l’éloge de la 911 GT comme étant "la voiture parfaite" – bon, il faut admettre que les ingénieurs ont probablement une bouteille de schnaps pour chaque fois qu’il le dit. Mais ce n’est pas pour rien que Porsche l’a choisi comme ambassadeur.

Jörg Bergmeister, de son côté, nous livrera sans doute ses impressions de pilotage lors de la présentation, sans avoir à chercher loin pour nous convaincre. Ce pilote chevronné sait aussi jouer des trajectoires comme personne, et si la 911 GT est capable de le faire sourire, c’est que la voiture tient ses promesses. En d’autres termes, ne vous attendez pas à une révolution technique majeure, mais plutôt à des détails qui feront la différence pour ceux qui savent apprécier la finesse.