Seat a profité du restylage de son modèle phare, l’Ateca, pour le doter d’une nouvelle finition Xperience. Censée affirmer davantage son côté aventurier, nous l’avons essayée durant une semaine…
À force d’essayer de l’électrique – pas toujours heureux quand on s’écarte d’un événement presse, on oublierait presque que la vraie vie pour la majorité de la population se construit toujours autour d’un moteur thermique. Y compris diesel.
Seat Ateca : nouvelle finition Xperience
C’est en septembre de l’année dernière, déjà, que le constructeur espagnol a communiqué sur le
restylage de l’Ateca. Extérieurement, cela se traduit par une évolution et non une révolution. La longueur augmente de 18 mm pour atteindre 4 381 mm du fait du nouveau design des pare-chocs avant et arrière. Le caractère est plus affirmé sur la face avant et on remarque la présence de pots d’échappement factices. Le nom de l’Ateca est désormais embossé avec la nouvelle police de caractère manuscrite, semblable aux autres modèles dont la nouvelle
Leon. Enfin, le SUV ibérique intègre une
palette de technologies d’éclairage, dont des feux Full LED à l’avant et LED à l’arrière de série, ainsi que des clignotants dynamiques proposés de série avec les finitions XPERIENCE et FR.
L’Xperience, justement, parlons-en. Pour se distinguer du reste de la gamme, elle comprend
sabot de protection avant, diffuseur arrière et inserts. De quoi donner un aspect un peu plus baroudeur.
Seat Ateca : quand ibère rime avec austère
L’austérité est un point que je reproche souvent aux productions Seat. Malheureusement, ce n’est pas notre modèle d’essai qui nous fera penser le contraire. Dommage pour un constructeur méditerranéen. D’autant que même
Škoda se lâche sur son SUV électrique Enyaq. En revanche, il n’y a rien à redire sur les
assemblages et la qualité de fabrication, c’est très sérieux. Seat affirme avoir changé pour des matériaux plus qualitatifs. L’intégration d’un
volant chauffant n’est pas la seule amélioration apportée à l’Ateca qui bénéficie aussi de Climacoat, un pare-brise quatre saisons avec un revêtement invisible. Grâce à cette technologie, le pare-brise peut être dégivré en seulement 2 à 3 minutes. Le
siège du conducteur est désormais électrique avec 12 réglages et intègre une fonction de mémoire. La contenance du coffre ne change pas, avec
510 litres en deux roues motrices (la transmission intégrale 4Drive lui ôtant 25 l).
Le
Digital Cockpit est dédié au poste de pilotage tandis que l’écran 9,2" de la console centrale sert à tous les occupants. Le tout numérique confère une belle touche de modernité et est digne du rang du groupe Volkswagen. MirrorLink, Android Auto et Apple CarPlay sont inclus. La dotation de cette finition est généreuse avec la caméra à 360°, le Park Assist, le grand toit ouvrant panoramique ou encore le hayon électrique avec Virtual Pedal. En option, notre modèle héritait du crochet d’attelage rétractable électriquement, de la sellerie cuir ou encore de divers packs (Assist XL qui fait le plein d’assistances, Hiver et Family, qui pour seulement 145 € inclut le déverrouillage rapide de la banquette et les prises dans le coffre, ainsi qu’un coffre de rangement sous les sièges avant). Sans oublier la boîte « automatique ». Résultat des courses, d’un ticket d’entrée fixé à 38 770 € pour notre motorisation, le surcoût des options a dépassé les 5 000 €.
Seat Ateca : la rançon de la gloire
Avec
300 000 exemplaires vendus depuis son lancement, dont 100 000 rien que sur l’année 2019, Seat est sûr de sa force pour son Ateca. C’est ce qui explique des tarifs haut de gamme, en dépit d’un prix d’appel agressif de 23 900 € en finition Reference. Il passe à 27 400 € au second niveau. Quant à l’Xperience, elle est affichée à 33 270 € en TSI 150 et réclame un surplus de 2 100 € pour le TDI 115. Tout cela en boîte manuelle, en sachant que la DSG est facturée 1 600 €.
Cependant, on sait pertinemment que ce sont les mensualités qui font office de juge de paix aujourd’hui.
Seat Ateca : TDI 150, la valeur sûre
Le
diesel coupleux sied parfaitement à ce genre d’engin. L’agrément prodigué par la grosse cylindrée est appréciable, au même titre que les reprises qui rendent facile le moindre dépassement. La
consommation est ridicule, avec une moyenne de 5 l/100 km sur notre parcours mixte. En revanche, le diesel est toujours
bruyant, une constante valable chez la concurrence. C’est pourquoi les réfractaires au TDI ont l’embarras du choix.
Le 1.0 TSI (3 cylindres essence) ouvre la gamme, mais semble être, sur le papier, un peu juste. Il est épaulé par les 1 500 et 2 000 cm3 (uniquement en 4Drive) de 150 et 190 chevaux. Avec un malus très conséquent du fait des rejets de CO2 pour cette dernière version, il n’est pas idiot de passer directement au
Cupra, car n’oublions pas que l’Ateca fut le premier modèle commercialisé par la récente marque sportive !
Pour revenir au diesel, seul le 2 l est proposé, en variantes 115 et 150 chevaux de notre essai, avec un couple de 360 Nm pour la valeur la plus élevée en DSG (bride à 340 Nm en boîte manuelle). En dépit de sa finition aventurière, nous ne disposions pas d’un modèle à quatre roues motrices. Le niveau d’émissions est, dans cette configuration, compris entre 130 et 140 g/km selon les équipements. Attention, faire le choix des quatre roues motrices rajoute 20 g de CO2 par km…
Concernant la
DSG à sept rapports, on est sur les standards de cette boîte à double embrayage à fonction automatique. C’est-à-dire qu’elle fait le travail, sans plus. Elle manque toujours de réactivité et mériterait une gestion plus affinée, mais pas sûr que cela soit réellement gênant pour les utilisateurs…
Seat Ateca : sérieuse sur la route
On ne va pas se le cacher, il n’y a
pas de surprises au volant. Ni de bonnes (pour les grincheux comme moi) ni de mauvaises (pour les habitués du groupe). On est dans la norme d’un produit du groupe : l’Ateca sait tout (bien) faire. Sans fioritures, certes, mais ce n’est pas ce que demande la clientèle, en particulier sur ce type de véhicule.
La conduite est
sécurisante, même en simple traction. Il faut dire que notre Ateca chaussait des Bridgestone Potenza S001, soit les pneus de la
Renault Mégane 4 RS, à titre d’exemple. C’est pour taquiner, il n’y a aucune inquiétude à avoir sur le sujet. À moins d’habiter dans une région aux hivers rugueux,
l’Ateca traction fait amplement l’affaire. Lui mettre des pneus hiver le cas échéant peut s’avérer un choix opportun, parenthèse refermée.
Un dernier atout pour finir : les occupants, y compris à l’arrière, jouissent d’un bon confort de suspension. Pas passionnante à conduire pour un sou, la Seat Ateca restylée ne souffre d’aucune critique quant à ses aptitudes routières…