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Après plus de 20 ans de concept-cars en tout genre, Volkswagen se décide enfin à relancer son emblématique Combi. En effet, le premier prototype Bulli datait déjà de 2001, et c’est en 2017 que la firme a dévoilé les premiers modèles roulants initiant cet ID. Buzz. Un temps infini qui se termine aujourd’hui avec la commercialisation du modèle de grande série. En tant que journaliste automobile, j’ai donc eu le privilège d’être l’un des défricheurs à poser mon popotin dans l’un des premiers modèles sortis des usines allemandes. Et pour ne rien gâcher, Volkswagen France a convié la rédaction pour en prendre le volant sur les routes lisboètes. Voici le compte rendu de notre aventure portugaise.
Généralement, lorsque l’on va à Lisbonne, c’est pour profiter de sa douceur de vivre et s’empiffrer de bacalhau à Brás ou d’un frango assado com pipiri et, pour les gourmets, d’un robalo péché à la ligne.
Pour le goûter, il y a les immanquables petites douceurs, les célèbres pastéis de nata de Belém, qui peuvent s’accompagner d’un vinho verde en terrasse. Une terrasse qui se doit d’être baignée par les rayons du soleil pendant plus de 300 jours par an, car Lisbonne est l’une des villes les plus ensoleillées d’Europe. C’est certainement pour ces multiples raisons que la plupart des surfeurs européens ont posé leur campement dans les environs. Cerise sur la planche, à moins d’une heure de route, ils peuvent affronter le diable en personne qui se réincarne dans les vagues géantes de Nazaré.
Eh bien, vous savez quel est leur engin de prédilection ?
L’engin qui remporte tous les suffrages ?
L’engin qui représente le plus l’esprit d’aventure et de liberté ?
Le Volkswagen Combi… bien sûr !
Mais, est-ce que ce VW Combi du 21e siècle de style néo-rétro, ultrabranché et 100 % électrique sera capable de reprendre le flambeau de l’illustre Bulli ?
Ce qui n’est plus le cas lors de mon premier contact dans le triste parking de l’aéroport de Lisbonne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il détonne franchement dans cette atmosphère industrielle. Sa bouille est ravissante.
L’esprit du Combi est bien présent avec le gros logo VW, la forme rondouillarde de son faciès et sa superbe robe bicolore. Le profil n’est pas en reste avec une ceinture de caisse haute laissant tout de même respirer l’habitacle grâce à sa large surface vitrée. Les poignées de porte bien intégrées et la rainure arrière montrent le chemin de la porte coulissante. Les jantes sont bien modernes de par leur taille et leur style très aérodynamique.
La poupe est étrangement plus massive que le reste. Le bandeau horizontal des feux élargit, à l’œil, son gabarit et la porte rectangulaire de la malle n’est pas des plus joyeuses. C’est strict et ça fait indéniablement penser au dessin d’un Multivan.
Bien heureusement, en passant dans l’habitacle, les yeux s’écarquillent.
L’ambiance est lumineuse. Le mobilier est clair et ponctué par des plastiques couleur carrosserie. Ils auraient cependant mérité d’être plus haut de gamme. Cela dit, l’habitacle est épuré et rempli de rangements en tout genre.
La planche de bord s’agrémente d’un écran multimédia de 12 pouces, alors que derrière le volant, le pilote profitera d’un compteur digital configurable à sa volonté. Du moins, s’il choisit entre les différents profils que les ingénieurs ont sélectionnés.
Les sièges sont habillés d’un tissu écologique qui use de plastique recyclé. Leur forme est en adéquation avec le tempérament de l’ID. Buzz. C’est-à-dire plat, haut perché et disposant d’accoudoirs à l’avant.
À l’arrière, Volkswagen a étrangement choisi une banquette 60/40 à la place de 3 sièges indépendants, qui auraient largement augmenté sa polyvalence. Par contre, l’ID. Buzz offre une prise USB à tous ses passagers… et ça, c’est intelligent pour une voiture familiale !
La soute à bagages, qui se cache derrière le hayon, est capable d’engloutir 1 121 l de valises si on la charge jusqu’au bord supérieur des dossiers de la deuxième rangée de sièges. Lorsque cette dernière est rabattue, l’ID. Buzz se transforme en fourgon avec un volume de chargement qui passe à 2 205 l, et il est possible de charger jusqu’à 529 kg dans la version 5 places.
Par contre, comme nous sommes positionnés loin derrière le pare-brise, le montant supérieur de la carrosserie limite la visibilité supérieure, et donc des feux rouges. Fabien m’a parlé d’un effet « visière de casquette » qui est assez compréhensible à imaginer… non ?
En ville, l’ID. Buzz se faufile, étrangement, avec une grande facilité. Il virevolte de gauche à droite avec une agilité digne d’une berline compacte. D’ailleurs, avec un peu moins de 11 m de rayon de braquage, le nouveau Combi électrique tourne plus court qu’une Golf.
Le confort est « raisonnable ». Les suspensions travaillent, c’est certain. Mais j’aurais vraiment apprécié un meilleur ouaté des amortisseurs sur les déformations de la chaussée. On est loin d’un tapis volant, surtout sur les pavés du vieux centre-ville. Autre déception, sa consommation.
Sur plus de 100 km en zone urbaine et périurbaine, l’ordinateur de bord nous indiquera une consommation moyenne aux alentours de 22 kW. Un chiffre bien trop élevé, qui ne s’arrangera pas sur autoroute.
Même si les voies rapides sont limitées à 120 km/h, notre belle machine électrique dévore comme un glouton ses électrons à cette vitesse. Comptez une moyenne de 28 kW pour 100 km, ce qui fait fondre l’autonomie de l’ID. Buzz comme neige au soleil. Il faut donc impérativement préparer ses voyages avec une recharge tous les 220 km, car, vers 270 km, l’ID. Buzz tombera à court de jus. Cela étant dit, la conduite de ce bloc d’acier est surprenante.
L’ID. Buzz est vraiment dynamique « pour une camionnette » ! La cavalerie et le couple du moteur suffisent amplement à mouvoir les 2 474 kg à vide du modèle. L’amortissement se montre même assez convaincant dans les virolos des collines de la région de Sintra.
Pour bien contrôler sa masse en virage, il suffit de se placer sur la bonne trajectoire. L’ID. Buzz se penchera inexorablement sur quelques millimètres. Mais dès qu’il prend appui sur ses suspensions, il reste bien dans sa trajectoire.
Un comportement sain, voire serein, si on le taquine, puisqu’il se contente de sous-virer progressivement quand on dépasse les limites. Dans ce cas, il suffit de lever légèrement la pression du pied droit, et il reprendra son appui. J’avoue, j’ai même pris du plaisir à le conduire… Une première pour un van de cette taille.
Il aura fallu plus de 20 ans pour voir revivre le Combi de Volkswagen. La firme allemande profite de la révolution électrique pour nous faire basculer dans une nostalgie moderne via une auto qui fait un effet bœuf aux petits comme aux grands. Les stylistes ont réussi leur challenge haut la main avec un ID. Buzz qui fait tourner les têtes des badauds, sans compter le nombre de « waouh », pouces en l’air et autres yeux écarquillés.
L’intérieur est malheureusement plus contemporain dans son approche. Le volant et les écrans sont identiques à ceux d’une ID.5, par exemple, et ce ne sont pas les maigres petites touches de couleur et les quelques logos clairsemés dans l’espace à vivre qui fascineront les passagers.
De plus, ces derniers devront se contenter d’une banquette, alors que c’est le genre d’engin qu’il faut prendre avec 3 sièges indépendants et coulissants. Par contre, ils pourront chacun recharger leur smartphone sur une prise USB et ils ne se limiteront pas à des bagages 48 heures, car le coffre est une véritable soute de cargo.
À son volant, on oscille entre la satisfaction d’un voyage agréable et la peur de la panne sèche. Si l’ID. Buzz est une bonne machine à rouler, et cela aussi bien en ville que sur autoroute, sa gloutonnerie bride franchement les velléités d’un voyage au long court. Il consomme tout simplement trop !
Trop comme le chèque que demande Volkswagen pour en prendre le volant.
Si l’offre de base commence à 54 990 €, l’addition grimpe aussi vite que ses consommations lorsque l’on veut l’équiper. Notre modèle haut de gamme avec tous ses équipements, ses packs et sa superbe teinte bicolore est vendu à 66 750 €…
Les consommations gargantuesques limitent franchement son rayon d’action sur autoroute, même si cela est compensé par une vitesse de charge de 170 kW. Son habitacle n’est étrangement pas si chatoyant que ça et, à l’arrière, il aurait mérité 3 sièges indépendants et coulissants pour le rendre vraiment pratique. L’ID. Buzz ne dispose pas de frunk (coffre avant) pour stocker ces satanés câbles qui grèvent le coffre. Enfin, Volkswagen commercialise la bestiole à un prix stratosphérique…
Mais, vous savez quoi ? Je lui pardonne tous ces maux. Il a pour lui la sympathie et la finesse de ses traits de carrosserie, une allure qui semble lui ouvrir les portes du paradis de l’automobile.
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