208 t16 pikes peak exploit technique pour coup mediatique reussi

De l'icône au miracle, il n'y a qu'un pas. En proposant à Sébastien Loeb de monter à l'assaut de Pikes Peak, Peugeot permettait au pilote d'élargir sa palette de sensations et de compétences. Pour viser l'exploit, tout le staff était disposé à employer les grands moyens, aidé par Total, Red Bull et Michelin.
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L’abandon brutal du programme compétition de la 908 d’endurance avait été durement ressenti chez Peugeot. Pour démontrer sans doute toutes les compétences sportives du service compétition, et monter un coup médiatique en très peu de temps, l’idée de ce projet hors norme a donc été menée tambour battant.

L’équation était à la fois simple et complexe. Marquer les esprits en réussissant un exploit certes, et trouver les moyens de disposer d’une puissance suffisante lors de cette montée s’étageant entre 2865 et 4301 mètres d’altitude.
La préparation de l’opération Pikes Peak s’articula autour de trois principes :
- conserver l’identité de la 208
- utiliser les trains roulants de la 908
- disposer d’un rapport poids/puissance exceptionnel

Partant de ce cahier des charges, sur une base de buggy avec moteur et pilote en position centrale, le service du style a sculpté, en moins de 4 mois, une voiture d’allure bestiale. L’immense aileron arrière importé directement de la 908 victorieuse au Mans, signe, avec le splitter avant, le caractère délibérément agressif de cette 208.

Dans l’impossibilité de réaliser des essais sur l’ensemble de la montée, le nonuple Champion du Monde des Rallyes, n’ayant plus à sa droite son fidèle copilote Daniel Elena pour lui annoncer les notes, joua longtemps à la PlayStation pour connaître le tracé.

Le 30 juin 2013 dans le décor sauvage du Colorado, plus déterminé que jamais, Sébastien Loeb, impérial dans sa course vers les nuages, avale les 156 virages en flirtant avec les précipices et couvre les 19,900 kilomètres en 8’ 13’’ 878, reléguant le précédent record sur asphalte, à plus de 1’ 30’’ !

Le monde entier salua la performance d’un champion d’exception capable de maîtriser un fauve dont la bestialité impressionne.

La lionne se montre d’autant plus féroce qu’elle dispose d’un moteur essence bi-turbo développant 875 CV à 7800 tours, servi par une boîte de vitesses séquentielle qui distribue cette puissance aux quatre roues motrices. Une telle cavalerie pour un poids de 875 kilos seulement, ne peut être domptée que par un dresseur de haut vol, d’une concentration extrême et dans la plénitude de ses moyens. Pas facile de maîtriser le pilotage d’une auto qui s’arrache comme une fusée pour passer de 0 à 100 km/h en 1’’8 ou encore de 0 à 200 en 4’’ 8 tout en atteignant les 240 km/h en moins de 7 secondes.

Avec cette force mentale qu’on lui connait, Sébastien Loeb, confiant dans sa monture, souvent en apnée à cause de la violence des accélérations et des efforts fournis, radieux à l’arrivée, a rejoint l’Olympe des dieux de la course sur route.

Il lui reste désormais un challenge à relever : celui du circuit, et qu’il entend bien réussir en se lançant dans le championnat WTCC.

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