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2020 25585 km Manuelle Diesel
Heureusement, pour patienter, sans perdre patience, l'Automobile club de l'Ouest a concocté un programme copieux et diversifié. Après la séance de warm-up suivie assidument par tous les pilotes des 24 heures, une course de side-car, la coupe Yamaha et des animations diverses, ont permis aux passionnés d'attendre la présentation des motos et des pilotes des 24 heures selon une scénographie fort bien huilée et sous un beau soleil, de nature à chauffer l'orage .
15 heures: c'est parti en fanfare
Le public enthousiaste donne de la voix pour entonner la Marseillaise, se lève dans les tribunes encore un peu plus bondées pour vivre et vibrer intensément ce lâcher très spectaculaire des 54 motos. Du spectacle il y en eut plus que prévu avec des chutes avant le premier virage. David Checa alla à terre, touché, semble-t-il, par un autre concurrent. De sa position d'hyper favori pour l'obtention de la couronne mondiale la Yamaha N°94 devait repasser par les stands et repartir vers 15h05 à la 52ème place !
En tête, la surprise vint de la présence de la BMW N° 31 engagée en catégorie Open qui caracola au cul des grands favoris, la Kawasaki N°11 et la Honda N°111. Sylvain Barrier pour sa troisième participation aux 24 heures entendait bien faire parler la poudre. C'est ainsi qu'au nez et à la barbe des gros bras de l'endurance (Leblanc et Da Costa en l'occurrence), il prenait la tête durant quelques tours, avant de passer au ralenti avant l'heure de course, déjà bien mouvementée. Les premiers ravitaillements après 33 tours étant intervenus , Gimbert avait relayé Da Costa sur la Honda. Il chutait sans gravité mais devait repasser par les stands et repartir en 19 ème position!
Après une heure de course deux des grands favoris avaient déjà mis la moto par terre et la Suzuki pas très à l'aise pour rivaliser avec des chronos d'enfer, se retrouvait finalement en seconde position , juste derrière une Kawasaki impériale. Pour bien des spectateurs l'étonnement pouvait venir des performances de première bourre des motos engagées en Superstock, comme la Kawasaki N° 95 du Qatar sur laquelle l'australien WEST ou son compatriote Alex Cudlin faisaient étalage d'une grande classe. Ils étaient surveillés de près par l'équipe du junior Team Le Mans Sud Suzuki qui lorgne, elle aussi, vers la coupe du monde d'endurance.
La pluie attendue par certains, redoutée par d'autres n'était pas apparue encore à 19 heures et pourtant, sans cet élément souvent déterminant, la course était en partie dessinée. Sans doute certains pilotes, un peu trop fébriles ou paralysés par un enjeu majeur -comme gagner une course de 24 h ou décrocher un titre mondial- , sont partis à la faute et une première décantation s'était opérée. Tirant remarquablement leur épingle du jeu, l'équipe National Motos hissait sa Honda N°55 à la troisième place au bout de quatre heures de course.
Savoir planifier mais aussi s'adapter
La course d'endurance avec ses principes, ses exigences, ses stratégies reprenait pleinement ses droits et les managers lançaient toutes sortes de simulations. Il est certes difficile de modéliser les réactions humaines mais, se projeter avec des temps au tour plus ou moins performants, avec des arrêts plus ou moins rapides, permet d'ajuster des choix déterminants comme faire doubler un pilote à l'aise dans un bon rythme face à un concurrent, dont a mesuré les faiblesses pour un des trois pilotes.
Ainsi va la vie d'un stand avec des ravitaillements tous les 33 tours en moyenne. Là aussi avec un bon programmateur informatique on peut parfois économiser un passage au puits, qui coûte en gros 45 secondes pour les meilleures équipes.
La nuit n'avait pas encore étendu son drap noir sur le circuit illuminé, que les deux motos officielles de Honda (N°111) et Yamaha (N°94) avaient opéré une remontée tout à fait sidérante.
Christophe Guyot manager du GMT 94 semblait attendre la pluie pour faire encore plus la différence et tentait de remonter le plus haut possible dans le classement afin de prendre les points attribués au bout de 8 heures de course. A ce propos, Eric De Seynes Directeur Yamaha Europe et fort impliqué dans l'engagement de la marque en championnat du monde d'endurance, confirmait notre hypothèse par ces mots:
Notre moto accrochée au départ, a dû repartir avec un fort handicap. Néanmoins en appliquant un tableau de marche conforme à nos plans, nous avons bien remonté et nous espérons récupérer au bout des 8 heures de course les points de la quatrième ou troisième place. Si cette situation pouvait se confirmer à 23 heures, nous serions revenus à notre planification initiale, ce qui préserverait encore tous nos espoirs de titre mondial.
Sébastien Gimbert quant à lui déclarait: que l'équipe donnait tout ce qu'elle pouvait pour racheter sa propre faute .
Et pendant ce temps là, alors que peu d'observateurs misait sur la Suzuki N° 1 pour tenir les premiers rôles dans la dramaturgie que nous présentions en avant course, voilà bien qu'elle se bat pied à pied avec la Kawasaki N°11. Vincent Philippe, Anthony Delhalle et Erwan Nigon n'en espéraient pas tant quand ils devaient composer avec un châssis difficile à régler avec la roue avant en 17 pouces. Pourtant, les faits de course et une régularité exemplaire leur permettaient de coller à moins de trente secondes de la Kawasaki, qui semblait dérouler son plan comme nous l'indiquait Gilles Stafler très décontracté. Les quelques gouttes d'eau éparses alertèrent les responsables d'écurie, sans suite. Alors que nous prenions la température dans le stand Suzuki, un coup de tonnerre secoua le paddock. Fabien Foret, sur la moto en tête de l'épreuve mais chassé à moins de 30 secondes par la Suzuki, est parti à la faute. Effroi dans le stand des verts où l'on se prépare à recevoir la moto assez légèrement blessée. Il est un peu plus de 22 heures, la course bascule encore une fois et l'on peut vraiment dire qu'après trois chutes des machines favorites, Suzuki prend la tête de ces 24 heures à rebondissements. Au passage des 8 heures de course, l'attribution des points pour le championnat relançait les chances de Suzuki de revoir une issue très positive mais la Yamaha N° 94 avait bien remonté, la Honda collait aux roues de la Suzuki et tout pouvait encore arriver.
Crédit photographique: Gilles Vitry La Revue Automobile
Le classement après 8 heures de course:
1- Suzuki N° 1
2- Honda N° 111
3- Yamaha GMT N° 94
4- Yamaha Yart N° 7
5- Honda National motos N°55
6- Kawasaki Qatar N° 95 (Superstock)
7- Suzuki Junior team N° 72 (Superstock)
8- BMW Penz N° 31 (Open)
9- Kawasaki Pompiers N° 18
10- Kawasaki Bolliger N° 8
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2019 93589 km Manuelle Diesel
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