Afin d’essayer ce bolide made in France, DS m’a convié à un petit voyage que je ne pouvais refuser. Une bonne heure d’avion et me voici à Nice où m’attend une nouvelle DS 3 cabrio PureTech 130. Elle me servira de « taxi » jusqu’au point de ralliement.
Le côté obscur de la force…
Le choix entre trois bolides m’est offert. Je jette mon dévolu sur la superbe DS 3 Cabrio Performance Black Special. Cette série très haut de gamme se vend en concession au prix de 35 450 €. Elle ajoute à l’équipement complet de la Performance « normale » le système de navigation sur tablette tactile 7 pouces, l’aide au stationnement avec sa caméra de recul et surtout le pack Style Black Special qui l’emmène vers le côté obscur du design, avec sa robe grise et noir mat.
Ainsi parée, ma DS 3 Performance prend des airs d’avion furtif. La calandre mate, avec ses DS Wings, s’intègre parfaitement avec sa grille de calandre en nid d’abeille. La superbe peinture n’est agrémentée que des coques de rétroviseurs Gold Pearl et des adhésifs latéraux siglés « Performance ». Les jantes s’avèrent exceptionnelles ! En plus d’afficher une grande élégance sportive, elles utilisent la technologie « Reverse ». Celle-ci consiste à déplacer le creux de la jante de l’extérieur vers l’intérieur de manière à permettre au pneu de mieux travailler. Par contre, attention aux créneaux et aux trottoirs, car elles sont plutôt affleurantes…
Le cockpit fait écho à l’extérieur. Ici règnent le noir, le gris et quelques touches de doré. Les sièges baquets impressionnent de prime abord. Mais il suffit de s’y glisser pour se rendre compte qu’ils épousent parfaitement le corps. Un tour de clé et le 4 cylindres de 1,6 litre gavé d’air par un turbo s’ébroue dans une sonorité chaude. Pas de clapet actif sur l’échappement, comme c’est la tendance. Face aux pétarades de certaines, il répond par un son « BIO ».
Sous le capot, le THP de nouvelle génération propose 208 pur-sang à 6 000 tr/min pour 300 Nm de couple, présent dès 3 000 tr/min. La boîte de vitesses manuelle à 6 rapports transmet la cavalerie sur le train avant. Si la DS3 R ne comptait que sur son châssis pour passer la puissance au sol, la DS 3 Performance reçoit l’aide d’un différentiel à glissement limité « Torsen » et d’un train avant repensé.
Le Rallye un savoir-faire maison…
Les commissaires de course, engagés pour l’occasion, vérifient que les 16 km privatisés par DS sont bien libres. Le top départ est lancé. J’enclenche tranquillement la première et mets plein gaz. Les pneus Michelin commencent par hurler avant de récupérer l’adhérence et de me plaquer au siège. Je passe la seconde, atteins 70 km/h alors que la première épingle pointe le bout de son nez. Les freins, puissants et progressifs, me permettent de doser facilement le transfert de masse. Le train avant est comme soudé ! Virage après virage, la magie opère. Le Torsen joue une partition parfaite, bien aidé par un châssis imperturbable. La DS3 Performance me permet de passer en courbe à des vitesses folles. En ligne droite, les suspensions dévoilent le savoir-faire des ingénieurs de Citroën en rallye. Les bosses et les protubérances de l’asphalte n’auront pas raison de ses suspensions. Je les entends travailler avec fermeté sur chaque parcelle de la route, pour m’offrir l’adhérence maximum à tout instant. Au fur et à mesure des kilomètres qui s’égrènent, je me prends pour Seb Loeb au volant de sa DS 3 WRC…, à la différence que moi, j’ai la tête chauffée par les rayons du soleil. En effet, je n’ai pas pu résister… et la toile qui me servait de couvre-chef est maintenant rangée.
16 km c’est court avec une telle machine. Petite, efficace, facile à doser, elle laisse beaucoup de marge au pilote. Le cocktail technique que nous proposent les ingénieurs de DS Performance se révèle de très haute qualité. Ce n’est pas les quelques kilomètres du retour qui me convaincront du contraire. À allure modérée, la petite Française ne demande que 7,6 litres aux 100 km (22 l à l’attaque), alors que son confort d’amortissement et la qualité de ses sièges filtrent de bonne manière les imperfections de la route. Ses défauts ? Une gamme de tarifs qui la place au-dessus de la mêlée, juste en face des Mini Cooper S et John Cooper Works. Mais pour moi, le plus tragique c’est : « comment résister à l’appel de la pédale de droite ? ».
Photos : Julien Fautrat
2023 16600 km Manuelle Essence
2022 52836 km Manuelle Diesel