Pour la théorie…
Avec son appellation « 450h », je m’attendais logiquement à un gros bloc thermique épaulé par un système électrique pour le rendre plus sobre. Et c’est étonnamment le cas !
Sous le capot de la Lexus GS 450h, les ingénieurs motoristes ont retenu un V6 de 3,5 litres d’une puissance de 292 chevaux à 6 000 tr/min. Il est associé à un moteur électrique – plus exactement un moteur synchrone à aimants permanents – capable de développer 200 chevaux et 275 Nm de couple instantanément. Pour alimenter celui-ci, Lexus garde sa vieillissante batterie au nickel-métal hydrure. Cette technologie, qui n’est donc pas rechargeable, limite les efforts du moteur électrique aux déplacements urbains avec une autonomie de quelques centaines de mètres, mais par contre elle aide tout de même le V6 si le besoin de puissance se fait sentir.
Avec une puissance totale combinée de 345 ch, la grande berline de Lexus expédie le 0 à 100 km/h en 5,9 secondes et atteint la vitesse maximale de 250 km/h. Pour encaisser cette cavalerie, la firme a mis au point une multitude d’améliorations techniques. Mon modèle, en finition F-Sport, reçoit de série les suspensions actives (AVS) et des freins plus puissants avec des disques de 18’’ à l’avant. À ceci se rajoute le système de conduite Lexus Dynamic Handling (LDH), qui regroupe les roues arrière directrices du Dynamic Rear Steering (DRS), la direction à démultiplication variable (VGRS) et la direction assistée électrique (EPS). Une armada technologique faite pour transformer le comportement de notre sage berline. Wait and see !
Lexus s’affirme !
Après les nouvelles IS, CT et autres LS, Lexus offre à sa GS la calandre béante caractéristique des nouveaux produits japonais. Cette calandre trapézoïdale qui semble aspirer goulûment le bitume est accentuée par des optiques anguleuses. Les feux de jour, en forme de flèche, sont désormais déportés sous les phares. Enfin, les nouveaux feux antibrouillard sont repoussés aux angles du bouclier inférieur juste à côté d’énormes prises d’air. De quoi lui donner une allure et une assise de sportive. De profil, les superbes jantes de 19 pouces accompagnent la nouvelle protection de bas de caisse située 20 mm plus bas que sur le modèle actuel. À l’arrière, de nouveaux feux combinés à LED et un nouveau jonc chromé qui se mue pour prendre la forme d’un « L ».
Dans l’habitacle, notre Lexus GS 450h offre une planche de bord au dessin rectiligne se divisant en deux zones distinctes. Sur la partie haute, on trouve la zone informative avec un écran LCD multifonctions extra large de 12,3 pouces. En dessous, dans ce que Lexus appelle la zone de commandes, des boutons de tous genres font leur apparition. Et c’est ici que l’on trouvera la sono Mark & Levinson, qui produit 835 Watts via 17 haut-parleurs. Un vrai régal pour les oreilles. La qualité et les ajustements sont de très bonne facture, mais le dessin est un peu trop classique, surtout si on le compare au style extérieur de l’auto.
À contre-courant !
Je démarre cette belle Jap à l’aide du bouton-poussoir qui se trouve sur la planche de bord. La machinerie se réveille sans un bruit, puisque c’est le moteur électrique qui propulse notre GS 450h. Les premiers mètres se font dans un silence royal, mais dépassé les 40 km/h, le V6 se met en marche. Onctueux et surtout silencieux, il fonctionne avec raffinement !
En appuyant plus franchement sur la pédale de droite, le gros V6 se met à vrombir. La boîte CVT essaie de caler les deux moteurs sur le même régime dans un timbre pas très mélodieux… ça mouline avant de délivrer la cavalerie. Par contre, lorsque celle-ci se lâche, elle le fait avec force.
À l’attaque, le train arrière directionnel fait son effet. Les virages sont absorbés efficacement et si vous y allez un peu trop fort, c’est le train avant qui vous le fera sentir, un peu à la façon d’une traction. Très sécurisant pour une berline à propulsion ! Si, en ville, l’ordinateur de bord annonçait 8,7 litres, les 150 km sur route ont fait exploser la consommation moyenne à plus de 12 litres. Il faut bien nourrir le gros V6 !
L’addition svp !
Lexus demande un chèque minimum de 59 300 € pour prendre le volant de cette GS 450 h. Notre finition F-Sport fait grimper l’addition à 76 200 € qui se justifient par l’apparition d’un affichage tête haute, du look sport, des suspensions actives…, etc. Une addition qui la place juste en face des berlines teutonnes pourvues d’un moteur carburant au mazout d’une puissance équivalente.
Courant alternatif !
Le terrain de prédilection de cette grosse berline est étonnamment la ville. Ses déplacements urbains se font dans un silence et un confort parfaitement maîtrisés. L’absence de vibration moteur et ses accélérations linéaires sont un régal. Lorsque la route s’ouvre, le V6 diffuse sa belle mélodie, mais avec un fort appétit. Dans un segment glorifiant le sacro-saint Diesel, cette Lexus avait jusqu’à présent peu de chances de percer. Mais ça, c’était avant !
Note : 14/20
Bien vu :
- Le silence
- L’onctuosité du V6
- Le style agressif et tapageur
À revoir :
- Les consos
- Pas aussi dynamique que ça
- Attention à l’addition
Photographe : Soufyane Benhammouda
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