Produite en France dans l’usine Renault de Flins, cette cinquième Micra est exclusivement dédiée à l’Europe, la précédente génération continuant sa carrière dans le reste du monde. Pour essayer ce modèle en reconstruction, Nissan a choisi de nous emmener en Croatie, un pays qui a également dû en passer par là...
Présentation
La nouvelle Micra répond à une demande simple des clients européens : trouver les mêmes éléments de confort dans une citadine que dans un véhicule de plus grande taille. C’est en partant de ce postulat que la Micra 5 remplace non pas un, mais deux modèles : la précédente Micra (toujours commercialisée dans le reste du monde) et la Note. Bien que reposant sur la plateforme V de sa devancière, elle est rallongée de 17 cm et élargie de 18 cm, tout en étant plus basse.
La Nissan reprend les proportions classiques des dernières productions européennes et on retrouve également certains éléments stylistiques de la Clio, dont les poignées de porte arrière masquées. Cependant, elle conserve une réelle identité nippone dans son design qui offre plus de 100 possibilités de personnalisation.
Intérieur plus valorisant
La plus grande révolution se trouve à l’intérieur. Les deux tiers des plastiques sont moussés et la présentation est franchement agréable à l’œil. L’espace aux places arrière progresse sensiblement et il en est de même pour le coffre qui affiche des dimensions standards de 300 litres. La gamme s’articule autour des cinq niveaux de finition.
En première mondiale, la Micra peut disposer de la Sono Bose Personal Sound System. Sans caisson de basse et avec six haut-parleurs pour une question d’encombrement, ce système offre une perception en trois dimensions des plus étonnantes. Les basses sortent des haut-parleurs des portières avant et l’illusion est parfaite !
En diesel…
Le gazole a beau baisser en parts de marché sur les citadines, il est encore impossible pour un constructeur de se priver de cette part de gâteau. Cela serait d’autant plus incompréhensible qu’en profitant de l’alliance avec Renault, la Nissan s’octroie le très répandu 1,5 litre, développant ici une puissance de 90 chevaux. Du fait de la bonne insonorisation du véhicule, ce bloc sait se montrer discret. Comme c’est désormais le cas partout, ce moteur est pénalisé par des rapports de boîte en accordéon qui obligent à jouer du levier de vitesses si l’on veut gagner en rythme. Merci à la chasse au CO2 et au cycle d’homologation. C’est d’autant plus rageant que l’agrément de ce moteur est plutôt bon, grâce au couple disponible.
La seule transmission proposée est la boîte manuelle à cinq rapports, au maniement correct au demeurant. Enfin, la consommation moyenne n’a pas excédé les 3,8 l/100 km à l’ordinateur de bord. Les tarifs débutent à 17 690 € en Visia Pack, et sont annoncés à 18 890 € en Acenta, 20 490 € en N-Connecta et 21 590 € en Tekna.
… et en essence
Deux blocs essence de trois cylindres sont au catalogue. Le premier est un 1 litre atmosphérique Nissan tandis que le second, que nous avons essayé, est le 900 cm3 turbo de Renault, déjà vu sur la Twingo et la Sandero notamment. C’était, à titre personnel, la première fois que je roulais avec et je ne peux malheureusement pas dissimuler ma déception. D’abord parce que sa sonorité est particulière et ensuite, car à la fois moins coupleux que le diesel, mais subissant aussi un étagement en dépit du bon sens, il peine à distiller des relances correctes. La sensation de petit moteur est trop marquée. C’est triste à dire, mais l’agrément du turbo diesel est meilleur. Voilà où nous en sommes rendus grâce aux politiques successives. Un comble à l’heure où les mêmes personnes affirment la mort du carburant lourd…
La consommation sur un trajet mixte contenant beaucoup de parcours urbains fut de 5,4 l/100 km. Les prix de vente s’échelonnent de 15 490 € à 19 390 €.
Sur les routes croates
Il y a un petit air corse sur les routes du littoral croate. Ça tourne pas mal et la vue est superbe. Idéal pour juger des qualités dynamiques de l’auto.
La première satisfaction concerne le confort. Les sièges, utilisant un brevet de la Nasa, sont excellents. On est très bien installé. Sur le plan du comportement routier, la Micra fait le travail, sans éclat particulier. Il y a de nombreuses assistances à la conduite (dont le freinage d’urgence à reconnaissance des piétons) pour celles et ceux que cela rassure. En revanche, vendue seulement en cinq portes, la visibilité arrière latérale est problématique.
Une différence est assez flagrante entre essence et diesel : le lourd dCi handicape le train avant, plus sujet au sous-virage qu’avec les motorisations tournant au Sans Plomb. Pas sûr que cela soit un argument décisif, mais cela mérite d’être souligné.
Conclusion
Nissan a appris de ses erreurs pour présenter une copie plus conforme à nos attentes. Sans rien renier de sa culture japonaise, elle tente de concilier le meilleur des deux mondes…
BIEN VU
Produite en France
Consommations
Présentation intérieure
Confortable
Sono Bose (optionnelle)
À REVOIR
Étagement de boîte (tous moteurs)
Agrément moteurs essence
Visibilité arrière latérale
Note : 15/20
Tarifs à partir de 13 990 € avec le 1 litre essence, 15 490 € avec le 0,9 I-TG et 17 690 € en dCi
Crédit photo : Nissan
2018 44547 km Manuelle Essence
2019 96325 km Manuelle Essence