Je me suis retrouvé un matin de printemps, place de la Bastille, à contempler ce nouveau Hyundai Tucson Hybride N Line 2025 comme on observe une bête rare sortie d’un imaginaire futuriste. D’habitude, Paris à l’aube me fatigue : les taxis pestent, les camions de livraison encombrent la chaussée, et mes jambes de vieux bougre de journaliste auto n’ont plus l’envie d’en découdre. Mais là, j’étais étrangement excité. Le Tucson posait devant moi un museau acéré, des optiques en boomerang et une calandre au design paramétrique. Je vous avoue qu’au fond de mon esprit, j’ai eu un flashback d’un certain RAV4, que j’avais testé autrefois sur un trajet similaire, ou même de l’Austral, que je m’étais offert le luxe d’essayer sous la pluie normande. Pourtant, je n’étais pas là pour les comparer frontalement, juste pour comprendre si ce Tucson pouvait secouer mes souvenirs de vieux briscard.
Aujourd’hui, mon plan restait fidèle à mes habitudes : Paris–Fontainebleau–Paris, à travers le périphérique bouché, la Nationale bondée de bus, l’autoroute souvent saturée, quelques départementales champêtres, les petites villes au charme désuet et, pour finir, la traversée de la forêt de Fontainebleau. Un cocktail explosif de circulation, de bitume, de paysages et d’émotions. Idéal pour juger un SUV.
Tucson Hybride : dans l’arène urbaine
Je mets le contact, le volant “
N Line” me salue de son logo rouge, les écrans s’animent dans un son digital presque galactique, et je me faufile déjà dans la nasse routière de la capitale. Il est 7 h 30, ça klaxonne de partout, et je songe : «
Bon sang, ce Tucson, c’est la suite logique de l’évolution coréenne ? » Autrefois, j’aurais sorti un
RAV4 pour faire ce trajet dans un silence relatif, confiant dans la fiabilité japonaise. Mais ce matin, c’est un Tucson 2025 flambant neuf qui me jette un clin d’œil. Et je dois avouer : cette ambiance intérieure moderne, ce sentiment d’être au chaud dans un cocon high-tech, ça me fait presque oublier toutes mes références passées.
Déjà, son look ne laisse pas indifférent. Les lignes tranchées, la signature lumineuse avant qui fusionne avec la calandre, et la finition
N Line, c’est un peu comme si un sculpteur avait voulu tailler un diamant dans un bloc de marbre. Des jantes alliage 19’’ façon lame de rasoir, des passages de roues couleur carrosserie, une double sortie d’échappement… tout est là pour dire : “
J’ai du style et je sais m’en servir.”
À vrai dire, quand je repense à mes premières escapades en
RAV4, la ligne était plus cubique, plus utilitaire. Le
Tucson d’aujourd’hui, lui, joue la carte du SUV sensuel, qui vous fait tourner la tête quand vous passez dans les rues de Paris. Les photographes amateurs pourraient presque se tromper et croire qu’il s’agit d’un concept-car. On n’est pas dans la sobriété, c’est sûr, mais l’audace lui va à ravir.

Hyundai Tucson Hybride : la cabine
Après dix minutes de bouchons, je croise enfin la Seine pour récupérer le périphérique vers le sud. C’est alors que j’explore l’intérieur plus en détail. La version
N Line, c’est un patchwork de surpiqûres rouges, d’Alcantara et de cuir. Les sièges avant chauffants (et même ventilés en option) m’enrobent de confort. Tout est ergonomique : le grand écran de 12,3 pouces pour l’info-divertissement, le combiné d’instrumentation numérique, l’éclairage d’ambiance LED qui peut prendre vingt nuances différentes. On est loin du minimalisme monacal qu’on avait autrefois dans certains SUV asiatiques.
Je me souviens de l’
Austral, que j’avais pu approcher en version ultra bien équipée : il m’avait bluffé par une ambiance un peu plus feutrée, style lounge, avec des teintes franchouillardes. Le
Tucson, lui, assume plus clairement un côté “techno-chic”, presque conceptuel. Une planche de bord épurée, mais truffée d’écrans. Et ça me plaît. J’ai l’impression de rentrer dans la tête d’un designer coréen dopé au café noir.
En quittant la jungle urbaine, je fais une halte express au pied d’une station-service pour un café. J’en profite pour scruter la place disponible : aux places arrière, c’est spacieux, les passagers ont largement la place d’étendre leurs jambes. La banquette est inclinable. À l’avant, les rangements me paraissent nombreux, la console centrale se révèle pratique. Le Tucson offre un bel espace aux occupants : on pourrait presque y faire une soirée cinéma.
En revanche, le coffre n’est pas le plus gigantesque de sa catégorie. Si il affiche, 616 L sous tablette, il me semble qu'il en manque quand on en prend la mesure. Ce n’est pas ridicule, loin de là, mais je me souviens qu’à l’époque, en
RAV4, j’avais pu caser tout mon barda de vieux reporter sans trop me poser de questions. Ici, on range aisément deux ou trois valises, mais ce n’est pas le point fort absolu du
Tucson. Enfin, ça reste un SUV familial décent.

Hyundai Hybride : Les technologies embarquées
Reprenant la route, je m’amuse à tester les
ADAS (Assistances à la conduite). Régulateur de vitesse adaptatif, aide au maintien dans la voie, caméra 360°… C’est un attirail complet. Sur le périphérique, l’assistance me maintient en plein milieu de ma file, et la direction corrige légèrement quand je m’approche trop d’une ligne. Je retrouve la cohérence que j’avais aimée sur des modèles plus récents : c’est ni trop intrusif, ni trop laxiste. Seul bémol : l’alerte de survitesse peut se montrer un poil insistante. Heureusement, on peut la désactiver rapidement.
À côté de ça, l’écran central propose CarPlay et Android Auto sans fil, la cartographie se met à jour en OTA, bref, c’est le futur. Je repense avec tendresse à mon vieux
RAV4 d’il y a quelques années, où l’interface me semblait déjà high-tech pour l’époque, mais on était loin de cette profusion d’animations et de menus fluides. Chez
Hyundai, ils ont clairement mis le paquet pour être dans le peloton de tête technologique.
Après avoir quitté les embouteillages, j’emprunte la Nationale et poursuis ma route vers l’autoroute qui file droit vers Fontainebleau. C’est le moment idéal pour explorer les ressources mécaniques de ce
Tucson Hybride, animé par un
1.6 T-GDi délivrant 160 ch, associé à un bloc électrique de
64 ch, pour un total de
215 ch et 367 Nm de couple. Cette puissance combinée permet d’abattre le 0 à 100 km/h en environ 8,2 secondes, avec une vitesse maximale de l’ordre de 186 km/h. La transmission s’effectue via une boîte automatique à 6 rapports, un choix plutôt judicieux pour quiconque redoute les montées en régime désagréables de certaines hybrides à transmission e-CVT. Sur route, je sens d’emblée un certain répondant à l’accélérateur, et j’apprécie ce sentiment de disponibilité qui renforce la sérénité au volant. Sans être un modèle de sportivité, ce Tucson trouve néanmoins un bel équilibre entre performances et sobriété, en proposant l’agrément qu’on attend d’un SUV familial.
Hyundai Tucson HEV: le voyage
Le voilà, mon moment préféré : la route forestière vers Fontainebleau. Quelques tronçons tortueux, des arbres centenaires, une chaussée parfois bosselée, et des virages à l’inclinaison subtile. Ici, je bascule le
Tucson en mode Sport. La direction se raffermit, l’accélérateur se fait plus sensible. Les suspensions N Line, un brin plus fermes, allègent le roulis dans les courbes. Je ne prétends pas que c’est un coupé sportif, mais comparé à mes souvenirs de SUV qui tanguent, on est un bon cran au-dessus.
À vrai dire, je repense à ma première prise en main de l’
Austral quand j’avais découvert un châssis étonnamment dynamique pour un SUV familial. Eh bien, le Tucson n’a pas à rougir : je ressens un équilibre global, une fougue discrète, et surtout un excellent confort malgré les irrégularités de la route. La boîte 6 rapports enchaîne sans couinement, le moteur ne me fait pas la célèbre complainte d’une
CVT. C’est tout benef’.

Hyundai Tucson Hybride : Les prix
J’arrive à Fontainebleau, j’en profite pour faire le tour du propriétaire, et regarder la fiche tarifaire. Le
Hyundai Tucson Hybride 2025, selon les finitions, démarre autour de 37 550 € (version de base hybride) et peut grimper jusqu’à plus de
51 000 € pour cette
N Line Executive suréquipée. Ça pique ? Un peu, certes.
Bon, je ne suis pas ici pour vous faire un tableau comparatif, surtout que mes souvenirs d’ancien possesseur de
RAV4 ou d’essayeur d’
Austral n’entrent pas en ligne de compte pour juger la concurrence. Mais ce que je vois, c’est que Hyundai a désormais un positionnement premium assumé. On paye la finition, le look, l’équipement. La question est : Est-ce justifié ? Au vu de l’ensemble, je dirais que si vous cherchez un SUV au cachet indéniable, au confort exemplaire et aux technologies abouties, vous en aurez pour votre argent.