Maserati, il faut vendre !
Avec cent ans d’histoire,
Maserati a su devenir l’une des marques automobiles les plus sensationnelles. On ne compte plus le nombre de ses réussites sportives, ou le nombre de ses victoires en championnat du monde de Formule 1. N’oubliez pas que le grand
Juan Manuel Fangio était l’un de ses pilotes. D’ailleurs, quand j’étais gamin, juste au-dessus de mon lit, trônait un seul poster : c’était la Maserati 3200 GT. C’est vous dire comme je porte cette marque dans mon cœur. Mais voilà, depuis plus d’une décennie, Maserati se doit de vendre pour continuer à exister. C’est là qu’intervient la nouvelle Ghibli.
Maserati Ghibli, c’est toute une histoire !
Nouvelle… car la toute première Maserati Ghibli a été conçue et dévoilée à l’occasion du Salon de l’auto de Turin en 1966. Elle s’inscrivait dans la tradition que la marque avait lancée avec la splendide A6 1500 de 1947 : il s’agissait d’une formidable routière. Elle était en effet à la hauteur de ses promesses grâce à son style splendide, à son luxe, sa puissance et son confort. C’était une sorte de berline héritée de la course automobile.
C’est donc en partant de cette histoire que les ingénieurs de Maserati ont travaillé pour nous offrir cette nouvelle génération de
Ghibli qui se doit d’affronter l’infernal trio Audi A6, BMW Série 5 et Mercedes Classe E.
Maserati Ghibli, la réponse du berger.
En prenant les clés de cette
Ghibli, ne vous attendez pas au luxe des Teutons. Si les leaders peaufinent leurs habitacles pour atteindre la perfection quant aux ajustements et à l’ergonomie, l’Italienne préfère jouer des mécaniques avec un festival de cuir et de bois. Cet univers offre une ambiance plus « classique » qui ravira les allergiques au clavier. D’ailleurs, même si le multimédia vient tout juste d’être amélioré avec la compatibilité Apple, il reste poussif et pas très agile.
Repassons à l’extérieur qui s’allonge sur 4,97 mètres de long, pour 1,95 mètre de large et 1,46 mètre de haut. Cette berline en impose franchement et son style n’a rien perdu de sa saveur. La calandre renifle le bitume et ses optiques effilées font sensation. Le profil joue des courbes pour dévoiler des hanches bien galbées. Et lorsqu’on voit les têtes des badauds se retourner sur son passage, c’est bien la preuve que le Trident fait toujours rêver…
Maserati Ghibli, pas de V8.
Le V8 traditionnel de la marque n’est malheureusement pas disponible. Il faut se contenter d’un
V6 biturbo de 3 litres. Ma belle dispose de celui qui développe 410 pur-sang. Une cavalerie généreuse associée à une boîte automatique à 8 rapports, le tout permettant d’expédier le 0 à 100 km/h en 5,5 petites secondes. La vitesse de pointe s’affranchit des réglementations de nos autoroutes pour atteindre 267 km/h. Côté transmission, la Ghibli dirige, bien heureusement, sa cavalerie vers les quatre roues arrière.
Le moteur souffle avec vigueur depuis les 2 000 tr/min jusqu’à la lisière de la zone rouge, située un peu en dessous des 7 000 tr/min. Les performances font, globalement, honneur au trident avec un équilibre routier convenable qui met en valeur la boîte de vitesses typée sport. Finalement, seule la gestion de la direction à l’attaque marquera le pas, d’autant que le V6 s’égosille avec un charme fou.