Essai MG5 : le break électrique chinois, mais qui a du SENS ?

MG5 : la mise en bouche…

Le ZS EV – que je connais très bien pour l’avoir testé en long, en large et en travers, et cela, aussi bien la première génération que son lifting – est le genre de modèle convaincant pour son prix. Je suis donc très curieux de voir si la MG5 est également à la hauteur.

La MG5, que j’ai eu la chance de tester pendant un peu plus d’une semaine, est une grande autonomie. Comme son nom le laisse entendre, elle dispose de la plus grande batterie de la gamme. Sa capacité énergétique est de 61,1 contre 50,3 kWh pour la MG5 autonomie standard.

De fait, mon break est homologué avec la plus grande autonomie de la gamme MG5, qui s’établit à presque 400 km avec ma finition Luxury et ses jantes de 17 pouces. Avec la « petite » batterie, la MG5 se contente de maximum 320 km. La capacité de la batterie n’est d’ailleurs pas la seule différence, puisque sa composition est également différente. Celle de la gamme standard est composée de lithium-phosphate de fer, alors que la plus puissante associe le lithium avec le nickel-manganèse-cobalt. C’est donc une NMC. Ce qui est surprenant, c’est que si elle est plus chère à l’achat, la grande autonomie se « contente » de 156 chevaux, alors que les petits accumulateurs produisent une cavalerie de 177 chevaux.

Les bons points de la MG5…

Je tiens tout d’abord à souligner que, dans des conditions de circulation normales, les 156 chevaux de la MG5 sont amplement suffisants. D’ailleurs, MG annonce des temps de 0 à 100 km/h similaires entre les deux versions : 8,3 secondes. En somme, cela convient parfaitement à la vocation familiale de ce break électrique. La conduite de la MG5 est assez agréable et confortable. On est loin de la qualité et des prestations dynamiques de nos françaises, mais dans l’ensemble, la suspension filtre les irrégularités de la route. Même les dos-d’âne ne sont pas un problème. Toutefois, il est important de souligner que cette voiture chinoise d’origine britannique n’a aucune ambition sportive, contrairement aux anciennes MG de l’ère Rover, qui ont marqué une époque révolue.
Question consommation, cette sino-britannique peut s’enorgueillir d’être dans la moyenne basse. Il faut dire que sa silhouette basse privilégie les performances énergétiques par rapport aux gros blocs que sont les SUV. Après un peu plus de 550 km, ma moyenne – par les températures automnales actuelles – était de 17,2 kWh/100 km. Sur autoroute, il faudra compter entre 22 et 24 kWh/100 km, alors qu’en zone urbaine, la moyenne chute entre 14 et 16 kWh/100 km.

Les nouvelles MG ont la particularité d’être très bien pourvues en équipements. En effet, nous ne pouvons pas vraiment nous en plaindre. Ma MG5 Luxury coûte à peine 1 500 € de plus que la version de base Comfort. Cependant, il n’y a pas beaucoup de différences entre les deux niveaux : essuie-glaces automatiques, commande à impulsion et fonction anti-pincement pour toutes les vitres latérales au lieu de la seule vitre du conducteur, et climatisation automatique au lieu de manuelle, et c’est à peu près tout.

Configurer la MG5 n’est d’ailleurs pas une affaire complexe, puisque les seules options que vous pouvez ajouter sont une peinture métallisée brillante et, sur le modèle Luxury, un intérieur gris plutôt que noir. Ainsi, tous les autres équipements de confort et systèmes d’aide à la conduite disponibles sont proposés sur les versions Comfort et Luxury.

Les mauvais points de la MG5…

La MG5 n’est pas la plus sensuelle des breaks. Une Peugeot 308 break est largement plus désirable. Non, l’allure de la MG5 peut sembler un peu ordinaire. Elle donne l’impression que les Chinois ont simplement ajouté un nouveau museau et un nouveau pare-chocs arrière à un modèle plus ancien. Ce qui est effectivement le cas, car ce modèle existe en Chine depuis un certain temps déjà. De plus, le porte-à-faux avant est assez long, tandis que l’empattement est relativement court pour la longueur de la carrosserie. Par conséquent, l’intérieur est suffisamment spacieux, mais pas plus que ça. C’est la même chose pour le coffre qui offre un volume de 479 l. Cet espace peut même passer à 1 367 l une fois les sièges arrière (60/40) rabattus.
Cependant, tous les inconvénients sont relatifs et sont souvent simplement la conséquence de l’aspect budgétaire de la MG5.

Bien que la qualité de fabrication soit bonne, vous ne ferez peut-être pas pâlir d’envie les conducteurs d’Audi. Par contre, vous n’aurez pas à rougir face aux dernières Volkswagen ou aux coréennes, comme Kia et Hyundai. Le plus désolant est sans nul doute son système multimédia pas vraiment à la pointe.
Heureusement, il est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. Ce qui améliore largement son ergonomie.
Que voulez-vous ? Pour le prix, on ne peut vraiment pas se plaindre.

Ce que je regrette le plus dans ce break, c’est son toit. Il n’est pas plat mais plissé. Un moyen économique qui permet d’assurer la robustesse nécessaire à moindres frais, mais qui rend impossible l’intégration d’un toit panoramique.

En revanche, lorsque vous connectez le câble de recharge, la voiture ne commence pas à se recharger immédiatement. Il faut monter à nouveau à bord pour lancer manuellement la recharge sur l’écran central. Notons également que si la puissance de recharge en AC est dans la bonne moyenne avec 11 kW, la recharge rapide se contente de 87 kW. Mais comme mentionné précédemment, ce n’est pas insurmontable. Il faudra juste attendre quelques minutes lors de ses longs déplacements.