Agafay est un reg qui s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. Ce célèbre désert marocain est vallonné par de superbes dunes blanche et ocre. Au pied de ces géantes, la nature semble avoir posé des pierres coupantes et des rocailles saillantes pour s’occuper des engins motorisés un peu trop téméraires cherchant à s’approcher de son oasis enchantée.
Ce havre de paix et de tranquillité, où la faune et la flore se développent aisément, est alimenté par un oued capable de déchaîner sa force en quelques minutes. Cela contraste étrangement avec les quelques villages berbères qui continuent d’exister dans cette nature austère mais sublime.
Si ce lieu magique n’est qu’à quelques encablures de Marrakech, et est capable de vous faire oublier l’ambiance intense du centre de la capitale, sachez que les autochtones se limitent à quelques franchisseurs purs et durs pour le traverser.
Nous, nous aurons le dernier Dacia Duster dCi 4x4.
Notre Duster est un 4x4
La nouvelle génération du
Duster, le
millésime 2023, est proposée avec une large gamme de groupes motopropulseurs. L’offre commence par un moteur à
bicarburation (essence et GPL), avec le Duster ECO-G, et monte en gamme avec les
4 cylindres turbo essence de 1,3 l accumulant 130 chevaux, et même 150 avec la boîte de vitesses automatique EDC. Pour information, sachez que ce bloc-moteur a été élaboré par les ingénieurs Renault, qui ont reçu le renfort technique des motoristes Mercedes. C’est pour cela que ce
1,3 TCe se cache également sous le capot de certains « petits » modèles de la marque à l’étoile.
Les gros rouleurs se dirigeront naturellement vers le turbodiesel. Ce
4 cylindres à injection directe de 1,5 l développe 115 chevaux pour 260 Nm de couple présent dès 1 750 tr/min. De fait, cette cavalerie offre de bons chronos au
Duster dCi 115, puisque la firme communique sur un TOP 100 exécuté en 10,2 secondes. Ce n’est pas tout.
Dacia propose une version à
4 roues motrices de son Duster. Il use de ce même bloc diesel dCi 115 et rajoute seulement 89 kg sur la balance pour la transmission intégrale. Avec 1 439 kg, certains disent de lui que c’est un poids plume au vu de ses capacités de franchissement.
Eh bien, c’est ce que nous allons voir…
L’aventure en Duster
Avant de partir tout de go à l’assaut de la nature marocaine, nous profitons de notre petit resort. Il faut dire que nous venons de quitter les températures négatives de la capitale et que, sur place, le soleil fait rayonner sa chaleur douce sur le royaume. Avec 20 °C, on est plutôt bien, et cela mérite un « plouf »…
Le lendemain matin, les affaires reprennent assez tôt.
Avant de prendre le Tarmac et de profiter de la piste, il nous faut sortir des méandres de Marrakech. II semblerait que la DDE locale soit en grève au vu des trous béants de la chaussée. Il faut, aussi, bien regarder les côtés, avec des autochtones capables de se jeter devant votre calandre, et derrière, avec les camions qui prennent étrangement votre aspiration.
Bien heureusement, le Duster est capable d’affronter nos vieux centres-villes et la jungle urbaine des pays du sud sans trop de difficultés. Sa garde au sol et sa conception robuste lui ouvrent le champ des possibles. Sa taille compacte de 4,30 m le rend, de surcroît, assez facile d’usage. Lui trouver une place de parking ou se faufiler dans les méandres du trafic est une « mission largement possible » pour lui. Notez que, dans cet usage, notre
Duster se contente d’une consommation moyenne de seulement 6,3 l aux 100 km. Ce chiffre va vite grimper à 8,9 l de moyenne avec nos pérégrinations sur les quelques pistes du désert d’Agafay.
Terre minérale au paysage lunaire, le décor donne l’impression de faire partie d’une expédition d’explorateurs des temps anciens. À la différence près que nous, nous avons une machine impressionnante d’efficacité.
Le système à
4 roues motrices du
Duster provient des anciens
Nissan X-Trail qui usent d’un visco-coupleur pour transmettre la puissance sur les 4 roues si nécessaire. Cela tombe bien, les pistes sablonneuses et humides demandent ce genre de propulsion pour qu’on ne reste pas tanqués. Le couple du moteur
turbodiesel ne manque pas de force pour franchir des pentes abruptes de plus de 15°. La traction y est excellente, et lorsque vous faites coucou aux nuages, lors d’une montée raide, il vous suffit d’une pression sur le bouton «
caméra » pour activer l’écran du GPS qui se transforme en aide au franchissement. Quant à la fonctionnalité 4x4 Monitor, elle intègre une boussole et un altimètre. Ainsi, on peut avoir la bonne information au bon moment.
Vous connaissez le vieil adage : qui dit montée impose une descente. Les freins du Duster sont endurants, et on peut même opter pour l’aide électronique à la descente qui gérera l’adhérence des pneumatiques à la microseconde près.
Un croisement de ponts ?
N’ayez crainte, la conception du châssis est franchement robuste. On lui fait lever la patte sans aucun problème, sans pour autant désarçonner la stabilité de la caisse. Le
Duster est toujours aussi stupéfiant dans ce contexte. Il grimpe partout, franchit aussi bien les pistes boueuses que les chemins cassants.
Il grimpe aussi en allure
Duster, c’est vraiment une machine à tout faire !
Et mine de rien,
ce millésime 2023 gagne en sex-appeal. Si l’on attend une nouvelle génération de
Duster pour fin 2024, début 2025, la firme relance son attrait grâce à une mise à jour esthétique qui le rend encore plus désirable.
Le plus parlant est sans nul doute cette face avant qui gagne une nouvelle calandre. Elle porte fièrement en son centre le nouveau logo de la marque, le «
Dacia Link ». Si vous pensez que celui-ci est illuminé, que nenni. Il est juste peint en blanc pour singer une bande à LED, comme sur certains haut de gamme teutons.
Par contre, les optiques profitent de cette mise à jour pour lancer une nouvelle signature lumineuse en forme de Y. De plus, les feux avant adoptent désormais la technologie Eco LED, qui accroît la sécurité en éclairant la route avec encore plus d’efficacité. En poupe, Duster s’agrémente d’un becquet arrière redessiné, qui contribue à réduire les émissions de CO2 tout en gagnant du style. Les nouvelles jantes en alliage de 17 pouces chaussées en pneus tout-chemin (Mud + Snow) ajoutent la touche d’évasion qui n’appartient qu’à ce
SUV.
L’habitacle n’est pas en reste, avec une nouvelle planche de bord.
Son dessin horizontal est plus moderne. Les plastiques sont toujours durs, mais ils ne bougeront certainement pas dans le temps. Sur le volant, les boutons rétroéclairés gagnent en lisibilité. L’accoudoir central coulisse et offre un espace de rangement supplémentaire de près de 1,1 l.
Le multimédia trouve sa place dans un écran tactile de 8 pouces. Son interface est simple et intuitive. La sono se contente de 4 haut-parleurs, mais sa connectivité Bluetooth et sa compatibilité, via câble USB, avec Android Auto et Apple CarPlay ouvrent le champ des possibles. Si cela ne vous suffit pas, vous pouvez opter pour le
Media Nav, qui s’enrichit de la navigation embarquée
MAP CARE (carte Europe de l’Ouest ou Europe de l’Est + 6 mises à jour gratuites pendant 3 ans) et de 2 haut-parleurs supplémentaires.
L’espace à bord est suffisant pour 4 personnes et leurs bagages. De plus, sa grande modularité permet d’adapter l’habitacle à vos souhaits avec une banquette arrière rabattable en 1/3-2/3. Cerise sur le capot, l’ensemble des sièges peut être également rabattu. En tout cas, c’est assez pour aller faire un tour chez le plus célèbre vendeur de meubles en kit et en revenir avec l’armoire Kikebluc…