Captur hybride: Tout nouveau tout beau
Une certaine émancipation est à noter vis-à-vis de la Clio. Là où la
Clio V évolue peu par rapport à sa devancière, le Captur fait table rase du passé. Je dois admettre que, pour ma part, l’alchimie fonctionne et que je ne suis pas insensible aux charmes de ce «
SUV » du segment B. Il faut dire que le parc presse a eu la bonne idée de nous proposer le magnifique Bleu Céladon. Les jantes 18'' sont d’office sur la finition Intens. La
R.S. Line vient d’être annoncée tandis que la plus luxueuse
Initiale Paris (3 500 € plus chère) arrivera aussi avec sa grille de calandre étoilée, ses inserts chromés sur ailes avant ou encore ses jantes exclusives.
Renault a, semble-t-il, enfin compris qu’il y avait quelque chose à faire sur le domaine de la personnalisation. À l’extérieur, cela concerne les teintes biton, les rétroviseurs, les protections inférieures de portes et les skis de protection.
Captur hybride : Et la beauté intérieure
Le véritable bond qualitatif concerne l’habitacle. À condition d’y mettre le prix et de rajouter les options qui vont bien, certes. Les plastiques moussés sont agréables à l’œil et au toucher. La disposition des différentes parties du poste de pilotage est tout à fait cohérente et mérite d’être soulignée. Il n’y a vraiment pas grand-chose à redire. Le grand écran Smart Cockpit placé au-dessus des touches de piano est du plus bel effet.
Là encore, la personnalisation intérieure est proposée. Notre exemplaire reçoit le beau «
Gris Architecte » (ligne supérieure des aérateurs et entourage du levier de vitesses). Contre 250 euros, ce serait dommage de se priver. L’équipement de base comprend la sellerie TEP/tissu avec jonc gris. La sellerie carbone foncé implique l’ajout de pack Cuir (sièges conducteur avec réglage lombaire, sièges avant chauffants) à 1 250 €. Le pack City avec caméra 360° et aide au parking coûte 600 € tandis que le pack Techno Bose Plus à 1 600 € lui rajoute la Prestation Bose & Easy Link avec écran 9.3'', la navigation répliquée dans le tableau de bord et le Bose Sound System en sachant que le pack Techno peut aussi se prendre individuellement. Par ailleurs, il en coûte 900 € pour succomber au toit ouvrant électrique.
Le
prix de départ de 34 250 € (hors bonus éventuels et prix à de toute façon raisonner en mensualités) reste très bien placé pour un véhicule
hybride rechargeable, en sachant que Renault revendique d’être le premier à en proposer sur ce segment.
Captur hybride : Technologie E-tech
Il y a deux semaines, nous avons détaillé non pas la, mais les solutions E-tech de Renault (
à consulter ici). Le pluriel est impératif puisque se mélangent
hybride et
hybride rechargeable. Jusqu’à la semaine dernière, d’ailleurs, seule la version rechargeable était proposée sur le Captur. Désormais, il récupère la technologie plus légère de la
Clio.
La puissance cumulée du 1,6 litre atmosphérique et des deux moteurs électriques est de 160 chevaux pour un couple de 280 Nm ce qui demeure plus que suffisant pour assurer de bonnes reprises. Mais c’est surtout l’agrément mécanique qui progresse. En effet, sans turbo et avec l’assistance électrique, la réponse est instantanée.
Quant à la boîte, cette technique permet de proposer de facto une transmission automatisée. C’est d’ailleurs ce qui explique que l’EDC (à double embrayage) disparaisse de certaines motorisations thermiques de Renault ; ce n’est ni plus ni moins qu’un moyen de forcer ces clients à opter pour l’hybride.
Le Multi-Sense permet d’opter pour plusieurs modes de conduite. Le Sport permet de bénéficier de la totalité de la puissance des trois moteurs quand le e-Save offre la possibilité de conserver au moins 40 % de la batterie pour un futur trajet tout électrique. Le bouton EV situé sur le tableau de bord permet de forcer le fonctionnement du moteur électrique seul. Il est important de préciser que le tout électrique peut être forcé jusqu’à 135 km/h même si, évidemment, compte tenu de la faible capacité de la batterie (homologuée pour 65 km tout de même !) limite l’intérêt de la chose. Avec 34-35 g/km de rejets CO2, le bilan fiscal est des plus positifs. Cela se retrouve à la pompe bien que nous ayons été de mauvais élèves, dans le sens où nous n’avons pas effectué le trajet le plus propice à pareille mécanique. Les deux tiers de l’essai de 1 200 km ont été effectués sur de l’autoroute et nous n’avons pas roulé sous la limitation de vitesse. Le bilan, qui inclut deux batteries pleines, est plus que prometteur avec une moyenne relevée de 5 l/100 km.
Un dernier point important à mettre en avant est le niveau d’entretien restreint par rapport à un diesel équivalent. En revanche, il faut accepter de perdre en coffre, ce dernier voyant sa capacité diminuer de 100 dm3.
Captur hybride : Agréable sur la route
La bestiole a beau être d’un certain gabarit, ou d’un gabarit certain, avec 4 227 mm de long, cela n’en reste pas moins une citadine surélevée. C’est donc une satisfaction que d’avoir pu enchaîner pareil trajet dans la journée sans avoir à se plaindre du confort.
Toutes les
E-tech sont des strictes tractions. Aucune application quatre roues motrices n’est dans les tuyaux à court terme. C’est probablement dommage, la clientèle étant de plus en plus demandeuse de transmission intégrale et l’électrique permettant d’y passer sans grever son grammage. Bref, le surpoids d’environ 200 kg de l’E-Tech se décompose de la façon suivante : 130 kg contre de batterie et 70 kg pour le système dit plug-in. Cela s’accompagne, sur le Captur, d’un train arrière multibras.
En plus de préserver le confort, le comportement routier ne souffre d’aucun défaut majeur. L’assistance de la direction, bien que trop prononcée, n’est pas désagréable. L’ensemble est bien suspendu. Entendons-nous bien, ce n’est pas sportif, mais ce n’est pas non plus pataud ! Pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde, c’est parfait !