Pourquoi je vous fais cette analogie ?
Si l’on prend en compte que cette nouvelle et 4e génération s’offre la
nouvelle plateforme (MQB A0) de la Volkswagen Polo et que ses dimensions, son style, ses équipements, ses technologies et ses prestations sont, au minimum, du même niveau que l’Allemande, on peut se poser la question de l’émancipation de la citadine tchèque.
Une Fabia, c’est une Skoda !
Comme expliqué plus haut, la
nouvelle Fabia est le clone technique de la dernière
Volkswagen Polo. Sauf qu’elle a réussi à allonger sa carrosserie pour atteindre 4,11 mètres. C’est d’ailleurs, de loin, la plus longue des citadines. Elle rend 6 centimètres à sa cousine allemande. Une taille qui la rapproche franchement du segment supérieur et de la reine
VW Golf.
D’ailleurs, il convient de noter que d’une génération à l’autre, la
Fabia s’est allongée de 11,1 cm. Cela dit, le plus important, c’est de voir que l’empattement progresse de 9,4 cm. Ces précieux centimètres profitent directement aux passagers de la banquette arrière.
Comme les bonnes choses ne viennent jamais seules, la
Fabia gagne également en volume de charge. La soute à bagages prend 50 litres de plus que la précédente génération. Ce qui porte, la capacité à 380 litres. Soit la valeur d’une
berline compacte comme la Golf…
La banquette arrière est évidemment rabattable, tout comme le dossier du siège du passager avant. Une astuce qui permet d’aller acheter une armoire en kit de plus de 2 mètres de long, du célèbre magasin suédois et au nom totalement improbable.
Comme toute
Skoda qui se respecte, la
Fabia dispose de nombreux rangements et des fameuses astuces «
simply clever ». C’est ainsi que l’on voit apparaître le parapluie dissimulé dans la porte conducteur, un bac de rangement escamotable dans le coffre, un stylo devant le levier de vitesses, une poche de rangement pour smartphone au dos des sièges avant, un plancher de chargement variable du coffre, etc.
Une Fabia dans l’air du temps !
La nouvelle Fabia peut recevoir une instrumentation numérique via un écran de 10,25 pouces. Il remplace avantageusement les traditionnels compteurs à aiguilles. Sauf que pour y avoir accès, il faut passer par la case option ou la haute finition. Mais l’investissement vaut vraiment le coup. Le conducteur peut jouer avec 5 panneaux de contrôle qui vont du minimaliste au GPS en plein écran.
En parlant d’écran, il y a celui qui trône au centre de la planche de bord. S’il pilote le système d’infodivertissement, il est surtout d’une belle taille dans la version haut de gamme puisqu’il mesure 9,2 pouces de diagonale. Les deux autres sont de 6,5 et 8 pouces. Les connexions Android Auto et Apple CarPlay sont également proposées, mais leur appareillage peut s’effectuer sans câble.
Très rare dans cette gamme !
Dans tous les cas, les écrans sont bien intégrés dans le mobilier qui propose un joli dessin. Les plastiques supérieurs, trop durs et sensibles aux rayures, offrent un mélange des matières avec du tissu et des plastiques brillants, et font bon ménage.
Au volant de la Fabia
Skoda a fait l’impasse sur l’électrification de ses moteurs.
Tout comme la
Polo d’ailleurs.
Il n’est donc pas question de versions hybrides ou même microhybride avec alternodémarreur. Pourtant, il n’aurait pas été de trop, car le Stop&Start est plutôt du genre à secouer en ville. Bien heureusement, les moteurs disponibles carburent à l’essence et disposent de 65 à 110 chevaux pour mouvoir cette citadine polyvalente.
Ma première
version essayée est la Fabia TSI 95. Ce bloc ne démérite franchement pas avec un 0 à 100 km/h en 10,6 secondes. Mais avec sa boîte manuelle à 5 rapports du genre accrocheuse, il devient un chouïa gourmand et bruyant sur autoroute. Pour pallier cela, il faudra monter en gamme et opter pour le
TSI 110 qui est livré avec une boîte manuelle à 6 vitesses. Plus souple, et vif dans les relances, il s’accommode parfaitement aux voies rapides et au centre urbain.
La moyenne de consommation est maîtrisée avec 6,1 litres aux 100 km.
Vous avez les moyens ?
Vous faites plus de route ?
Vous faites de la ville ?
Eh bien, votre choix doit se porter sur la
Fabia TSI 110 DSG.
Cette version gagne une boîte de vitesses automatique à double embrayage et 7 rapports. Souple, nerveux et pas si gourmand (6,3 litres aux 100 km), ce groupe motopropulseur est la meilleure combinaison pour cette nouvelle Fabia.
La tenue de route est très « germanique » !
Certains diraient rigoureuse, alors que d’autres diront « aseptisé ».
Dans tous les cas, la suspension est réglée un peu souple, sans être chamalow. Notons qu’un gros travail a été réalisé sur l’aérodynamique avec un Cx de 0,28. Une référence dans le segment !
Il faut dire que les concepteurs ont pu lui greffer des volets de calandre actifs comme sur les limousines. Ils ferment les écoutilles à partir de 120 km/h et réduiraient la consommation de 0,3 l/100 km sur autoroutes.
L’électronique est bien présente. La citadine tchèque se mue même en une voiture semi-autonome de niveau II. La
nouvelle Fabia dispose d’un système de pilotage qui combine le régulateur de vitesse adaptatif et le maintien dans la voie. Il y a également le parking automatique, le freinage d’urgence et la surveillance des angles morts…