L’offensive Volkswagen de 2022 se poursuit. Après le Taigo et l’ID.5, place au T-Roc restylé (pour lequel nous avons déjà publié l’essai du cabriolet) en attendant l’ID. Buzz. Direction les routes du Sud-Ouest de la France et de l’Espagne pour jauger ce nouveau T-Roc.
Gamme SUV
La famille SUV de Volkswagen se divise en plusieurs catégories : le Taigo est le coupé dynamique, tandis que le T-Cross a une vocation familiale urbaine. Le T-Roc vise davantage le premium, sans oublier le désormais discret Touareg qui chapeaute toute la gamme en démarrant à 81 900 € !
Restylage
La f
inition R-Line prend à présent l’intégralité du kit carrosserie du
T-Roc R, à l’exception des 4 sorties d’échappement de ce dernier. Ainsi, on retrouve notamment un nouveau bouclier. Le
T-Roc 2022 peut recevoir des projecteurs IQ light Matrix incluant 24 LED (en série sur Style Exclusive). Un bandeau chromé lumineux parcourt désormais la calandre. La même technologie est fournie à l’arrière.
Critiqué pour sa finition, le T-Roc a revu sa copie pour ce repoudrage. Le tableau de bord est moussé, et le revêtement des contreportes est en simili cuir sur la
R-Line. Pour marquer un peu plus le coup, le qualitatif Digital Cockpit est en série sur tous les niveaux, au côté des
Apple CarPlay,
Android Auto sans fil, Park Assist ou encore climatisation bizone. Le design de l’habitacle évolue également par la présence d’un nouveau volant, étudié pour mieux s’adapter au Travel Assist (comprendre la conduite autonome de niveau 2), de série dès Style.
7 moteurs pour 2 boîtes
Le
nouveau T-Roc R de 300 bourrins n’était pas encore disponible lors des essais, tandis que l’autre 2 litres TSI, de 190 chevaux quant à lui, n’a pas été retenu pour le marché français à cause du malus écologique qu’il subirait. Nous avons pu essayer les deux motorisations de 150 chevaux : d’un côté, en
TSI par le biais d’un 1,5 litre ACT (technologie de désactivation de cylindres), et de l’autre, le 2,0 TDI.
Le rapport des ventes entre essence et diesel sur ce modèle est actuellement de 60/40 en France. Après l’essai, on remarque une nouvelle fois que le TDI profite de sa « grosse » cylindrée pour obtenir un agrément de conduite supérieur au petit 4 cylindres tournant au sans-plomb. Tout en consommant moins (environ 2 l/100 km), et en émettant moins de CO2. Le contexte étant ce qu’il est autour du diesel, on comprend que les ventes se soient inversées. Malheureusement, comme nous l’avons déjà noté dans notre essai du cabriolet – certes beaucoup plus lourd –, le 1500 cm3 déçoit par son manque de rondeur. Il faut dire, une nouvelle fois, que la gestion et l’étagement de la
DSG7 ne l’aident guère. Une hybridation légère ne lui aurait sans doute pas fait de mal pour gagner en agrément.
Avec des motorisations thermiques assassinées par les normes et la chasse au moindre gramme de dioxyde de carbone, il ne leur reste plus grand-chose pour résister à l’électrique…
Bluffant sur la route
Le cabriolet nous ayant plus qu’agréablement surpris, la déclinaison classique à 5 portes devrait se montrer à la hauteur. Bingo ! Avec un poids de seulement 1 353 kg annoncé pour le
TDI 150 DSG, le comportement routier est encore amélioré par rapport à la déclinaison découvrable. C’est tout simplement impressionnant de parvenir à un tel résultat sur un engin haut sur pattes, et sans avoir recours à la béquille électronique sur les barres antiroulis. Mieux, notre exemplaire ne disposait même pas de l’amortissement piloté. On a donc un SUV capable d’arsouiller tranquillement dans les virages, tout en se montrant confortable au quotidien. Où est-ce qu’on signe ?
Vous aurez remarqué que j’ai utilisé le terme SUV et non
4x4. L’un n’étant pas forcément l’autre. Et pour cause, une seule version
4x4 (4Motion chez VW) est proposée (à l’exception du
T-Roc R), et c’est avec le
TDI. Devinez pourquoi ? Pour le CO2, encore et toujours, pardi ! La preuve que, quand correctement mise au point, une traction peut s’avérer être un sacré outil.
En résumé, une Volkswagen au comportement routier exempt de tout reproche, contrairement à sa décevante motorisation dans le cas du TSI 150, c’est quand même le monde à l’envers !