Tesla Model 3 : la voiture la moins fiable, selon les Allemands

Dans l’univers de l’automobile, certaines marques portent leur réputation comme un parfum de luxe, flottant sur l’air des routes mondiales. D’autres, comme la Tesla Model 3, semblent préférer une approche plus… terre-à-terre, ou plutôt, suspension-à-sol. Car selon le rapport annuel du TÜV allemand, cette berline électrique, pourtant vendue comme un concentré de modernité, finit encore en bas du classement pour sa fiabilité. Oui, encore. Et ce, pour la deuxième année consécutive. Un titre, certes, mais pas vraiment celui que l’on rêve de décrocher.
Voir la galerie photo

TÜV : l’arbitre impitoyable de la mécanique allemande

En Allemagne, le TÜV (Technischer Überwachungsverein) joue un rôle similaire au contrôle technique français, mais avec la rigueur teutonne en supplément. Ici, pas question de traîner pendant quatre ans avant de présenter sa voiture à l’inspection : le premier passage a lieu dès deux ans, comme pour vérifier si le charme de la nouveauté résiste à la dure réalité des kilomètres.

Chaque année, l’organisme publie son classement des véhicules les plus souvent recalés. Pour les voitures de moins de cinq ans, la Tesla Model 3 décroche donc la médaille de bois. Les défauts pointés du doigt ? Suspensions fatiguées, freins capricieux, éclairages déficients. Bref, tout ce qui transforme une promenade en Tesla en une séance de bricolage non sollicitée.

L’élégance à l’américaine ?

La Tesla Model 3, avec son design épuré et ses écrans futuristes, avait tout pour séduire les amateurs de high-tech. Mais sous ce vernis de modernité, l’inspection du TÜV dévoile des défauts qui rappellent qu’un produit, même emballé comme un iPhone sur roues, n’est pas forcément synonyme d’excellence. Joachim Bühler, directeur général du TÜV, ne mâche pas ses mots : « Les problèmes de freins et de suspensions, combinés à des défauts d’éclairage, révèlent des lacunes en matière de service et de maintenance. »

Une partie de ces problèmes pourrait être évitée avec une politique d’entretien plus rigoureuse. Mais Tesla, fidèle à son ADN de disruption, a décidé de s’affranchir des calendriers de révision obligatoires. Résultat : beaucoup de propriétaires oublient ou ignorent l’importance de l’entretien régulier. Un peu comme si Chanel décidait que son fameux N°5 n’avait pas besoin de tests de stabilité olfactive avant d’être commercialisé.

Fiabilité électrique : un mirage ?

L’idée selon laquelle les voitures électriques seraient mécaniquement plus simples, donc plus fiables, s’effrite face aux chiffres. Le TÜV souligne que les électriques ne sont ni meilleures ni pires que leurs homologues thermiques en termes de fiabilité. Pourtant, le classement des véhicules les plus fiables reste dominé par des voitures à moteur à combustion. Mention spéciale à la Honda Jazz, qui brille dans la catégorie des moins de trois ans, et à l’indétrônable Porsche 911, reine incontestée toutes catégories confondues.

Pour les voitures électriques, la Volkswagen e-Golf se hisse à une honorable neuvième place. Une position qui montre qu’il est possible de concilier modernité et rigueur allemande. Tesla, en revanche, semble encore loin de ce podium.

Une image de luxe qui vacille

En filigrane, cette débâcle soulève une question plus large : peut-on véritablement associer Tesla à l’idée de luxe ? Car si l’on peut pardonner à un parfum comme Chanel N°5 un packaging fragile tant son contenu est envoûtant, difficile d’appliquer la même indulgence à une voiture qui, elle, se veut une expérience à 360°. Une suspension qui claque ou un phare qui lâche au premier contrôle, c’est un peu comme un flacon qui fuit avant la première vaporisation.

Tesla a certes révolutionné l’industrie avec ses technologies et son modèle économique. Mais le luxe, c’est aussi l’artisanat, le soin apporté à chaque détail, ce petit supplément d’âme qui fait qu’un produit traverse les âges avec élégance. Sur ce point, les Allemands semblent avoir un message clair : pour la Model 3, il reste du chemin à parcourir.

Conclusion:

Quand la modernité rencontre la tradition

La leçon à tirer de cette histoire est double. D’un côté, Tesla démontre que l’innovation pure ne suffit pas à bâtir une réputation solide, surtout sur des marchés où la rigueur est un mode de vie. De l’autre, elle rappelle aux constructeurs traditionnels que l’avenir appartient à ceux qui sauront allier technologie et fiabilité, à l’image de Volkswagen et de sa discrète mais efficace e-Golf.

En attendant, la Model 3 reste une voiture qui fait parler d’elle. Pas toujours pour les bonnes raisons, mais après tout, comme disait Coco Chanel : « Pour être irremplaçable, il faut être différent. » Tesla, visiblement, a pris cette maxime très au sérieux. Malheureusement, pas toujours là où il faudrait.


Performance


les autres actualités sur Tesla

L'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA) n'y va pas par quatre chemins : le tableau des ventes de voitures électriques en Europe... Voir plus
La Tesla Model 3, commercialisée pour la première fois en France fin 2018, s'est rapidement imposée comme l'une des voitures électriques les plus popu... Voir plus

Achèteriez-vous une voiture sans airbags ? Bien sûr que non, et pourtant, nombre de parents placent leurs enfants dans des sièges auto moins sécuri... Voir plus

Un récent sondage d'OpinionWay pour Speedy, spécialiste des solutions de mobilité, dévoile que l'amour-haine envers les voitures électriques est to... Voir plus

C'est avec cette phrase que le jeune trublion et fondateur d'Escape Case nous a accrochés. Et c'est vrai que dans cette ère où le télétravail a env... Voir plus

Quand on parle mobilité, on pense souvent à nos trajets quotidiens entre le café du matin et le bureau, un périple qui a le don d'éprouver notre pa... Voir plus

nos annonces

Voir plus de galerie photo Tesla

Nos dernières actus

Comparatif

Voiture n°1
Voiture n°2

Actus les plus vues

Hashtags

0 Ioniq 9 9 Bigster 7 Dacia Bigster 4x4 8 Dacia Bigster TCe 9 Dacia Bigster Hybrid 6 Dacia Bigster GPL