De nouveaux standards de qualité
Pour cette mouture, le constructeur américain met le paquet au chapitre stylistique, avec une nouvelle plastique, qui ne dépaysera pas toutefois les habitués de la première génération. Il se dote désormais d’un tout nouveau faciès, reprenant les traits des autres SUV de la gamme Ford. La calandre rehaussée et moins consensuelle fait le lien entre les optiques retravaillées. À l’arrière, les évolutions sont moins marquées, mais le crossover ne s’équipe définitevement plus de l’encombrante roue de secours comme sur les premières générations. Les retouches sont d’autant plus bienvenues avec le pack ST Line, qui donne du caractère à l’ensemble et donne au Ford EcoSport une silhouette plus proche du sol.
Ce tour de passe-passe stylistique permet de faire les yeux doux à la clientèle intégralement citadine, sans pour autant sacrifier les aptitudes hors route du Ford EcoSport. Outre la garde au sol généreuse de 16 cm, le crossover s’équipe aussi de la transmission intégrale i-AWD. Si le dispositif n’a pas de quoi inquiéter une Jeep Renegade, il n’est pas des plus inefficace sur chaussée inhabituelle : les quelques lacunes proviennent de la monte pneumatiques pas adaptée et d’une gestion électronique perfectible dans les pires des situations. Mais il ne semble pas que le croisement de ponts soit l’activité préférée de la clientèle, ce qui explique aussi l’absence de mode dédié à la conduite tout-terrain.
Un 4x4 de poche
La fée électronique est toutefois plus efficace sur la route, canalisant parfois les réactions typiques du Ford EcoSport : avec un toit perché à 1,65 mètre de haut, les lois de la physique n’épargnent pas le comportement du crossover. Mais la nouvelle version ST Line corrige ces réactions avec un amortissement plus ferme. En jouant avec le volant, qui commande un train avant précis et réactif, les passagers ne sont plus bousculés à l’intérieur. Le roulis est tout à fait maîtrisé, au contraire du sous-virage parfois surprenant. La suspension spécifique n’entache pas non plus le confort à bord à basse vitesse ou sur les irrégularités des villes.
La déclinaison à transmission intégrale s’accompagne exclusivement de la transmission manuelle à six rapports et du bloc 1,5 litre diesel EcoBlue. Une proposition unique, pour pouvoir faire face à la surcharge pondérale du système à quatre roues motrices. Dans cette configuration, les 1 456 kg du crossover sont emmenés par les 125 ch et 300 Nm de couple du moteur. Avec la boîte manuelle, qui ne dévore pas la puissance, le tandem affiche des performances intéressantes, sans pour autant atteindre un niveau inédit. Au chapitre consommation, nous ne pouvons pas, hélas, parler de performances : lors de notre essai, nous avons relevé un appétit moyen proche des 9,0 l/100 km.
Une version essence bien plus paisible Cette version pousse le conducteur à baisser le rythme. De quoi profiter du silence de fonctionnement de la mécanique et de l’insonorisation contenue à bord. Avec son allure bien moins sportive que la ST Line, mais toutefois plus raffinée, ce haut de gamme met en valeur le nouvel habitacle du crossover et la qualité en nette hausse. Un cocon qui s’accompagne de nouveaux équipements tels que le système Sync3, l’écran GPS de 8 pouces et les connexions aux smartphones. On regrette cependant, comme sur toutes les versions, une modularité figée dans le temps, avec notamment un hayon à ouverture latérale. C’est original, mais très peu pratique. |
Un peu de fraîcheur en attendant la prochaine génération
Restylé en profondeur, et désormais produit en Europe, le Ford EcoSport rattrape sérieusement son retard. L’offre est plus dense, la qualité perçue grimpe de plusieurs crans et la déclinaison 4x4 est singulière dans le segment. Il ne corrige toutefois pas certains de ses défauts, à commencer par une modularité limitée, et ce malgré un volume de chargement appréciable. S’il dispose d’arguments intéressants face à la concurrence, une nouvelle génération serait toutefois plus indiquée pour se faire une place au soleil.
Si l’entrée de gamme se montre plus abordable, avec un prix de vente affiché à partir de 18 900 euros, les versions supérieures réclament un chèque plus conséquent que par le passé. C’est notamment le cas avec nos deux versions d’essai : la déclinaison Titanium à moteur de 125 ch et boîte automatique débute à 23 700 euros, alors que la ST Line, très bien dotée, grimpe à 27 500 euros.
Bien vu :
Restylage bienvenu
Version 4x4 intéressante
Compromis de la suspension
Qualité perçue en hausse
À revoir :
Consommations elevées
Comportement grevé par le poids
Modularité limitée
Prix en hausse
2024 2624 km Automatique Diesel
2024 7000 km Manuelle Essence