Si elle est vendue dans le réseau des concessionnaires Ford du Vieux Continent depuis 2015, le modèle 2018 fait peau neuve en offrant son lot de nouveautés technique qui devrait la rapprocher des standards européens. Pour nous en rendre compte, Ford Europe nous a invités à essayer son bolide sur routes de l’arrière-pays varois.
Cette nouvelle Mustang est, tout comme « l’ancienne » génération, disponible en plusieurs versions. Il y a d’abord la silhouette. Le client peut s’offrir la Mustang coupé (Fastback pour les spécialistes) ou bien la belle et délicieuse Mustang cabriolet pour cruiser la tête au soleil.
En outre, le client devra également choisir entre deux motorisations. Il y a l’explosif V8 de 5 litres cumulant 450 chevaux et le très européen 4 cylindres de 2,3 litres accompagné de son turbocompresseur développant 290 chevaux. Ce n’est pas fini. Ces deux moteurs sont soit couplés à une boîte mécanique 6, soit à une nouvelle boîte automatique à changement de rapports séquentiels dénombrant pas moins de 10 vitesses. Oui, oui… 10 vitesses.
Les essais se tiennent sur deux jours. La compagnie, très à l’écoute de nos désirs pour vous rendre compte des évolutions de sa gamme, nous offre la possibilité de prendre 2 autos. Accompagné de mon « fidèle » Étienne, nous tirons à la courte paille pour savoir quel pilote pour quelle Mustang. Et j’ai gagné le gros lot ! La véritable Mustang et son V8 à boîte mécanique sera à moi sur la deuxième journée, alors qu’Étienne se coltinera la Mustang Ecoboost et sa boîte automatique. Par contre, elle sera en cabriolet, de quoi nous acclimater aux premiers rayons de soleil du printemps qui a pris ses aises pour pointer le bout de son nez.
Que vaut la Ford Mustang 2.3 Ecoboost BVA10 Cabriolet ? Pour le savoir, je vous donne rendez-vous sur l’essai et le bilan d’Étienne en cliquant sur le lien.
Il est 7 h 30 du matin lorsque je retrouve l’équipe Ford qui s’est occupée de bichonner ma belle Mustang GT. Cette dernière en jette avec sa robe jaune-orangé (Orange Fury dans le catalogue du constructeur) et ses spectaculaires jantes noires de 19 pouces. J’en profite pour tourner autour et m’attarder sur les évolutions esthétiques.
La nouvelle face avant gagne un capot plus galbé, intégrant désormais des ouïes d’aération, et plongeant dans la nouvelle calandre en noir laqué. Les optiques à LED sont revues pour offrir un regard encore plus perçant. En passant à la poupe de ma belle, c’est d’abord le nouveau diffuseur ponctué par deux doubles sorties d’échappements et le nouvel aileron qui me sautent aux yeux. Il me faudra quelques minutes supplémentaires pour m’apercevoir du subtil lifting des feux et de leur signature élégante.
En plongeant de plus près dans les informations techniques, j’apprendrai que ces évolutions esthétiques ont une fonction aérodynamique. Elles ajoutent de la portance et améliorent la stabilité du véhicule. La traînée est même réduite de 3 %.
Trêve de plaisanterie, je passe dans le cockpit. Les sièges sport Recaro annoncent la couleur. Ici, c’est du sport ! Pas de gaudriole avec des plastiques brillant ou autre ligne tout en courbe. La planche de bord horizontale est recouverte ici et là de cuir, de véritable carbone en plastique, d’alcantara, sans oublier quelques garnitures en aluminium. Bref… ce n’est pas du grand luxe à la teutonne, mais largement suffisant pour une telle auto, d’autant que l’équipement est complet.
Petite attention des designers. Le nouveau bouton de démarrage s’illumine de pulsations (30 battements par minutes) à la manière d’un cœur de cheval qui bat au repos. D’après les concepteurs, c’est un appel pour la conduire. Alors, je ne me dérobe pas en lançant le V8.
Bigre !!! Le lancement de ce gros V8 réveille la nature qui venait à peine d’entrouvrir ses paupières. Ce n’est pas un démarrage, c’est des coups de tonnerre ! Je me précipite sur le volant et les menus, pour lui ordonner de se taire. Oui, cette nouvelle génération dispose d’une fonction « tais-toi, V8 ».
Volant en main, j’enclenche la première et pars enfin à l’assaut des petites routes, direction les hauteurs. Les premiers tours de roue dévoileront un comportement assez neutre à allure modérée bien que le ronronnement du V8 ne se fasse jamais oublier. Plus les villages s’éloignent et plus les routes se libèrent du trafic.
Le premier col spécialement fermé pour l’opération est à portée de roues. J’enclenche le mode « Sport + » qui libère toute la puissance du V8, rigidifie le toucher des pédales, du volant et des suspensions actives « MagneRide ».
J’active le Drag Strip mode qui pince automatiquement les disques de freins à l’avant. Je garde le pied droit sur l’accélérateur et stabilise le V8 à 4 000 tr/min. Je lâche tout. La Mustang couine, grince, beugle et fait fumer ses pneus. L’arrière tente de passer devant et m’oblige à exécuter un contre-braquage pour la garder sur la route. Après un coup à droite et un coup à gauche, je réussis à la stabiliser et me retrouve collé au siège. Deuxième, troisième, talon pointe, glisse, tout y passe. La Mustang, bien que civilisée dans son comportement, est carrément sauvage à chaque accélération, tout cela dans le vacarme des 8 cylindres. Les sourires montent de plus en plus virage après virage. Quel plaisir de dompter un vrai moteur capable de s’égosiller jusqu’à 7 500 tr/min ! Cependant, les 7 kilomètres du tronçon fermé sont atteints et font descendre la fièvre.
C’est le temps de refroidir la machine et l’homme. Un temps de pose pour nous remettre de cette première session d’apprentissage de son pilotage qui, mine de rien, demande un peu plus de pratique. C’est qu’une Mustang V8, ça se domestique !
Sauf, que voilà. La mécanique a décidé de me trahir. En plein dans la descente, une fumée blanche marque la fin de la fiesta. De suite, je pose la machine sur le bas-côté, pour en comprendre la cause. Après 20 minutes de recherches, le grand Étienne découvre que le collier de la durite du liquide de refroidissement a lâché… Une petite panne sans grandes conséquences, mais qui aura de grands effets, puisqu’il nous est désormais impossible de repartir. Deux heures plus tard, un G.O. de Ford vient nous récupérer avec une autre Mustang V8, mais cette fois en boîte auto. Le hic ! C’est qu’il nous faut nous rendre à Nice pour notre vol de retour.
Certes, les 28 kilomètres à bord de notre bulldog américain ne sont pas suffisants pour vous rendre une copie convenable de cet essai. Mais ce n’est que partie remise, car les premières sensations nous ont enthousiasmés. Alors, rendez-vous au prochain numéro.
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