La Pulsar possède tous les codes stylistiques d'une compacte, mais sa longueur de 4.38 mètres interpelle un peu. C’est un peu long pour le segment quand on sait que la Golf et la Peugeot 308 s’arrêtent à 4,25 mètres et la Renault Mégane à 4,29 mètres. Si Nissan a poussé un peu l’allonge, c’est pour bénéficier de la même plateforme que le nouveau Qasqhai (qui ne mesure que 5 millimètres de plus en longueur) et donner plus d'aise aux familles. De fait, avec un empattement de 2,70 mètres, l’espace à bord est impressionnant pour la catégorie, notamment à l’arrière, que ce soit pour les jambes ou pour les épaules. Toutes les références sont battues, y compris la pourtant généreuse Honda Civic. Le volume de coffre de 385 litres est plus qu’honorable, d’autant qu'une fois la banquette rabattue, il monte à 1 395 litres, soit le record de la catégorie. Bien joué Nissan !
La Pulsar est une Nissan, 100% pur jus et ça se voit du premier coup d’œil. Le rapprochement stylistique avec les récents Qashqai et X-Trail est flagrant, tant au niveau de la calandre en forme de V que de la signature lumineuse en forme de boomerang, de ses épaulements prononcés, du dessin des feux arrière, etc. Ne pas en faire trop pour ne pas déplaire – le but reste de vendre avec un objectif de 6 000 exemplaires par an en France –, ce qui au final lui donne une allure assez passe-partout. Visible mais passe-partout, il n’y a pas de raison que cela ne paye pas.
A l’intérieur, de nombreux éléments de la planche de bord sont aussi repris du Qashqai : volant, compteurs, positionnement des aérateurs, système multimédia, etc. On est en terrain connu avec une bonne ergonomie des commandes et une finition à la hauteur de ce que propose la concurrence. En clair, on trouve plus de plastiques moussés et d’inserts divers que de plastiques durs.
La Pulsar revendique une vocation familiale, prête à concurrencer les berlines du segment supérieur. D’où l’intérêt de l'avoir faite plus longue et plus habitable que la moyenne. Effectivement, à bord, il y a suffisamment de place pour emmener deux jeunes ados en vacances avec papa-maman et les bagages. Dommage pour la modularité et sur le fait que la banquette rabattue ne forme pas un plancher plat avec le coffre. Dommage également que les espaces de rangement ne soient pas plus nombreux. Il faut bien avouer que sur ces plans-là, la Pulsar ne peut rivaliser avec un crossover comme le Qashqai et encore moins avec un monospace compact du type Renault Scénic. Il faut bien leur laisser quelque chose.
La Pulsar se veut économique aussi bien à l’achat qu’à l’usage. Voilà pourquoi au démarrage de sa carrière, elle se contente de deux motorisations « cœur de gamme » d’origine Renault : les 1.2 DIG-T 115 ch en essence et 1.5 dCi 110 ch en Diesel. Accompagnées d’une boite manuelle 6 rapports un peu allongée, aucune d’entre elles n’est soumise au malus écologique. Ce qui sera malheureusement le cas de la future motorisation 1.9 DIG-T 190 ch essence d’ores et déjà annoncée pour le printemps 2015 mais chuuuuuuut, pour le moment, faisons avec ce que l'on a.
Et on a du très classique, aussi bien en essence qu’en Diesel puisque nous avons pu prendre en main les deux motorisations. Le 1.2 DIG-T 115 se montre un peu plus pêchu que le 1.5 dCi 110, au prix d’une consommation supérieure, mais dans les deux cas, on reste dans du très raisonnable. Le comportement routier est quant à lui on ne peut plus sain, Nissan ayant réussi une belle synthèse entre dynamisme et confort. La direction précise aide à bien placer l’auto en courbe, sans que le système de contrôle de trajectoire actif proposé en complément de l’ESP n’ait à se faire sentir trop souvent.
La Pulsar est désormais la référence en matière d’équipement technologique sur le segment des compactes. Elle embarque en effet le Safety Shield du Note avec surveillance des angles morts, alerte de franchissement de ligne et détection des objets en mouvement. Tout cela est facturé 750 euros en option pour la finition cœur de gamme Connect Edition (qui propose déjà l’accès et le démarrage sans clé, le freinage autonome d’urgence et le système GPS multimédia Nissan Connect) et monté en série sur la finition Tekna. Cette dernière ajoute le moniteur de vision panoramique à 360°. C’est impeccable pour se garer sans souci, en ville par exemple, quand on conduit un modèle comme la Pulsar qui est plus long que la moyenne.
Tout cela est proposé, en cœur de gamme Connect Edition et pour l’équipement intégré, à des tarifs intéressants par rapport à la concurrence : 21 490 euros en essence (+1 500 euros avec la boite automatique Xtronic 7) et 24 440 euros en Diesel. Nissan peut donc compter sur la Pulsar pour élargir ses ventes et séduire une clientèle à la recherche de rationalité sur le marché des compactes. Sans révolutionner le marché, c’est une proposition qui s’étudie.
Note : 15/20
Bien vu
- L’air de famille avec le Qashqai
- Le rapport prix/équipement
- L’offre rationnelle
A revoir
- La ligne un peu passe-partout
- L’absence de plancher plat qui gâche un peu le volume de coffre
- La vocation familiale pas vraiment adaptée
2018 44547 km Manuelle Essence
2019 96325 km Manuelle Essence