Dans la gamme GTI, Volkswagen ne se contente pas de n’accommoder que les Golf à cette sauce. Les petites y ont également droit. S’il nous faut encore attendre un peu plus d’un mois pour prendre le volant de la up! GTI, l’essai de la Polo GTI nous est offert en plein hiver sur les routes de Majorque. Quel meilleur endroit pour aller chercher des routes bien au chaud et pour ne pas se priver d’envoyer du bois ? En voiture Simone !
Nouvelle génération de Polo…
La « petite Golf »… Euuuh pardon, la Polo, en est déjà à sa 6e génération. Elle commença sa carrière en 1975, pour devenir aujourd’hui le pilier de la gamme avec 28 % des ventes de Volkswagen en France soit plus de 40 000 unités écoulées.
Cette nouvelle génération de Polo fait comme ses devancières. Elle récupère tout bonnement les technologies de sa grande sœur, la Golf, pour les rendre de plus en plus populaires. La liste des technologies disponibles est donc aussi longue qu’un menu chez un traiteur chinois. Mais il s’y cache des technologies qu’aucune de ses concurrentes ne peut se targuer de proposer. (Vous pouvez retrouver l’essai de la Polo en cliquant sur le lien.)
Aujourd’hui, nous sommes ici pour prendre le volant de sa version la plus pimentée : la GTI. Et… en regardant la fiche technique, on pourrait se dire que Volkswagen a mis les moyens pour trôner tout en haut du segment. Il faut dire que depuis très longtemps, ce sont les petites Françaises qui font office de référence. La Peugeot 208 GTI by PSA est la pistarde, la DS 3 performance, la bête de rallye, et la Clio RS 220, la super GT de la bande.
Le tour du proprio !
Avant de passer sur la route, je m’arrête un moment pour prendre la mesure des changements. Car si, dans l’allure générale, cette Polo ne galvaude pas son nom de GTI, il faut avoir un œil averti pour pointer du doigt les modifications.
Le bouclier avant est percé généreusement sur sa partie basse. Il reçoit des inserts noir laqué, une calandre spécifique avec grille en nid d’abeille et un liseré rouge qui relie les projecteurs LED entre eux. De profil, la GTI a droit à de grosses jantes Brescia de 18 pouces (17 pouces de série) et un bas de caisse sport. En poupe, il n’y a guère que le monogramme GTI, la double sortie d’échappement et la valence noire en nid d’abeille qui annoncent la couleur.
Pourtant, du sport il devrait en avoir avec ce 4 cylindres turbo à injection de 2 litres puisqu’il produit 200 chevaux à 6 000 tr/min et 320 Nm de couple. Le constructeur annonce un 0 à 100 km/h en 6,7 secondes et une vitesse de pointe de 237 km/h. Pourtant, la Polo est annoncée à seulement 5,9 litres aux 100 km en consommation normée.
Cette GTI, ça donne quoi ?
Avant de partir à fond les ballons, il me faut m’accoutumer à son habitacle tristounet. C’est vrai que chez VW, on n’est pas les premiers pour la gaudriole. Et encore une fois, cela se voit à l’intérieur. Bon, je suis méchant : ils ont essayé d’égayer l’habitacle avec une touche de couleur sur la planche de bord. Mais cela ne suffit pas. A contrario, l’ensemble du mobilier respire le sérieux et devrait bien vieillir. En même temps, le tout respire la confiance et c’est bien cela que le client recherche chez les produits de la marque.
J’appuie sur le bouton « START » et c’est parti pour une virée de 220 km. D’emblée, on se sent en confiance avec le bon calibrage des commandes, la direction est précise, le moteur allonge gentiment et reste toujours disponible… La Polo demeure toujours aussi polyvalente. L’amortissement doublé des différents modes de conduite permet de se jouer du trafic et d’évoluer dans un confort, plutôt ferme, au travers de la circulation.
Les routes s’ouvrent devant nous. Le pied droit se fait plus lourd pour libérer la cavalerie. Le 2.0 TSI délivre ses canassons sur toute la plage de régime, avec une disponibilité constante. En mode « SPORT », la sonorité devient plus hargneuse, mais, elle n’envoûte pas vraiment. La direction est plutôt bien calibrée, alors que les sièges font bien leur boulot.
La faille !
J’arrive devant la route qui serpente le long de la rive nord-ouest. Elle a été spécialement privatisée pour notre essai. Donc plus de scrupules, je mets mes lunettes de soleil, mes gants de rocker et demande à Julien (notre photographe) de bien se harnacher. J’ai 22 kilomètres de virolos, pas question d’en perdre une miette.
Les poussées sont franches, le moteur répond aux appels du pied droit en une fraction de seconde. Les freins, bien présent, me permettent de jouer avec les transferts de masse dans les premiers virages. Mais à la réaccélération, la petite a tendance à ouvrir inexorablement sa courbe. Volkswagen a malheureusement fait le choix d’un différentiel autobloquant électronique, XDS. Si celui-ci s’est avéré parfaitement équilibré jusqu’à présent, dans ces conditions extrêmes, il ne peut soutenir la comparaison avec un système mécanique tel qu’un Torsen. Il me faudra donc prendre de la marge à la sortie de chaque virage, pour ne pas voir de trop près la barrière de sécurité, d’autant qu’à la fin de la partie, les freins commençaient à saturer et le réservoir à crier famine. L’ordinateur indiquait alors plus de 25 litres aux 100 km en mode furieux.
En revanche, la boîte DSG et ses 6 rapports se montreront à la hauteur de leur réputation. Les rapports claquent toujours aussi vite à la montée, alors qu’au rétrogradage, il faudra se montrer patient pour enclencher le rapport inférieur. Cela dit, la gestion du mode manuel laisse une belle amplitude de fonctionnement.
Ça pique !
Cette nouvelle Polo GTI peut s’enorgueillir d’être proposée à la vente avec un prix de base s’affichant à - 260 € par rapport à sa devancière. Une chose plutôt rare par les temps qui courent, sauf qu’en y regardant d’un peu plus prêt, ses 28 920 € sont aux antipodes du marché. Sa première concurrente, la Peugeot 208 GTi, est vendue à partir de 26 350 €.
Mais il est vrai que pour ce tarif élitiste la Polo GTI offre des équipements que la lionne ne peut proposer. Notons par exemple le régulateur de vitesse adaptatif ACC, le freinage anti multi collision, le Front Assist avec protection piéton, le Park Assist, le combiné d’instrumentations 100 % digital Active Info Display, le Keyless, la recharge de smartphone par induction…
Bien vu :
- Moteur généreux
- Boîte de vitesses DSG6 alerte
- Technologie unique dans le segment
À revoir :
- Le différentiel sature vite
- Le prix pour une élite
- Les consommations
©Photos Julien Fautrat
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