L'épreuve finale de la saison SUPER GT 2011, la " MOTEGI GT 250 km RACE ", s'est déroulée sur le Twin Ring Motegi (à Motegi, dans la Préfecture de Tochigi) ce dimanche 16 octobre devant plus de 26 000 spectateurs.
Cinquième sur la grille de départ, la MOTUL AUTECH GT-R n¬?23 (Satoshi Motoyama/Benoît Tréluyer, équipe NISMO) a fini par s'imposer devant la S Road MOLA GT-R n¬?46 de l'équipage Masataka Yanagida/Ronnie Quintarelli, partie en pole position, qui, avec cette place de dauphin, s'empare de son premier titre dans cette discipline. La GT-R n¬?23, également victorieuse de la manche précédente à Autopolis, engrange ici sa troisième victoire de l'année.
Ce nouveau doublé NISSAN assure à la marque les deux premières positions au championnat, respectivement pour MOLA et NISMO. En huit manches, la NISSAN GT-R s'est réellement montrée dominatrice, remportant ainsi cinq victoires.
La réglementation permettant aux voitures d'être débarrassées de tout lest lors de l'ultime épreuve de la saison, les pilotes et leurs montures ont pu cette fois faire preuve de toute leur célérité et de tout leur potentiel. Lors de la séance d'essais qualificatifs de samedi, sous la pluie, les leaders du championnat, aux commandes de la GT-R n¬?46, se sont imposés en pole position. Quant à la GT-R n¬?23, soucieuse de briller en cette fin de saison, elle fit mieux que se montrer en prenant la cinquième place sur la grille dans des conditions très difficiles. Par ailleurs, la CALSONIC IMPUL GT-R n¬?12, celle de l'équipage Tsugio Matsuda/Joao Paolo de Oliveira, s'est qualifiée troisième. Trois NISSAN se trouvaient donc en bonne position sur la grille de départ.
Alors que toutes les séances d'essais, des essais libres de samedi au warm-up de dimanche matin, avaient été assaillies par la pluie, le ciel bleu fit son apparition peu avant le départ, la température grimpa jusqu'à 26¬? et la course se déroula finalement dans des conditions très correctes.
En pole, Ronnie Quintarelli, au volant de la GT-R n¬?46, partit comme un avion dès le feu vert, se présenta en tête au premier virage et se mit alors à creuser l'écart. Durant ces premiers mètres sur le sec, on vit sur la piste autant d'agressivité que de prudence, ce qui n'empêcha pas la course d'être très animée dès le début, avec plusieurs dépassements parmi les premiers. Quintarelli, peu concerné, faisait quant à lui grandir son écart tour après tour. C'est donc avec beaucoup d'avance qu'il entra au stand au 29e tour pour son arrêt obligatoire, cédant alors le volant à son coéquipier Masataka Yanagida. Entre-temps, parti cinquième aux manettes de la GT-R n¬?23, Benoît Tréluyer s'était emparé de la quatrième place dès le tour d'ouverture, puis de la troisième peu après. C'est avec les échappements de la SC430 n¬?39 en ligne de mire qu'il s'arrêta au trentième tour. L'équipe NISMO, très rapide, permit à son coéquipier Satoshi Motoyama de revenir en piste devant cette même SC430 n¬?39. On vit alors un Motoyama déchaîné revenir sur la voiture de tête, toujours la GT-R n¬?46 de Yanagida, puis s'y enchaîner littéralement avant de la doubler au 41e tour dans la confusion provoquée par quelques GT300. Il conservera la tête jusqu'au drapeau à damiers, passant la ligne d'arrivée après 53 tours enchaînés avec maestria.
Classée deuxième au championnat avec un retard de seize points, la GT-R n¬?23 devait gagner pour empocher le titre, à condition que la GT-R n¬?46 du team MOLA finisse au-delà de la sixième place. Pour cette raison, la n¬?46, bien que contrainte de céder la tête de la course à la n¬?23, ne prit aucun risque inutile, préférant protéger sa position par un écart suffisant et grimper sur la seconde marche du podium. Pour le team MOLA, qui participait à la catégorie GT500 pour la première fois cette année, ce titre a tout d'un conte de fées, d'autant que Yanagida coiffe sa deuxième couronne Pilotes consécutives, après son titre en GT300 en 2010.
Troisième sur la grille de départ, Joao Paolo de Oliveira, au volant de la CALSONIC IMPUL GT-R n¬?12, prit le pas sur la SC430 n¬?39 dès le premier tour pour s'emparer de la seconde place. Très agressif, toujours à l'attaque, il fut toutefois contraint à un arrêt précoce, au neuvième tour, pour changer de pneumatiques. La voiture termina finalement neuvième. Quant à la GT-R n¬?24, partie huitième, elle finit douzième.
La course d'aujourd'hui a été parfaite. Les pilotes, les mécaniciens et les ingénieurs ont tous réalisé un travail fantastique, commente Yutaka Suzuki, NISMO Team Director, qui poursuit : Il est dommage que nous n'ayons pu nous emparer du titre mais avec cinq victoires pour la GT-R cette saison et un titre pour NISSAN au championnat, je pense que nous pouvons être contents. En outre, le fait que notre moteur revu, lancé en milieu de saison, ait si bien marché témoigne largement des efforts consentis par chacun. Bien que nous ne soyons pas entièrement satisfaits, nous sommes prêts à reprendre du service pour conquérir le titre la saison prochaine. A tous les fans qui nous ont soutenus cette année, j'adresse mes chaleureux remerciements. Votre soutien sans faille nous réjouit !
De son côté, Masataka Yanagida, pilote de la GT-R n¬?46, est ravi : Je voudrais tout d'abord remercier mon coéquipier, tous les membres de mon team, nos sponsors et notre groupe de fans chez NISSAN ; tous ont contribué à rendre notre réussite possible. Merci du fond du c?ìur. La saison a très bien débuté grâce à l'excellent appariement entre la voiture et les pneumatiques. Ce sont toutefois les trois grandes batailles successives de cet été qui ont marqué la saison ; je dois avouer que cela nous a fait plaisir de grimper sur le podium au terme de ces épreuves, dont une fois sur la plus haute marche ! Pouvoir réaliser mes objectifs et remporter deux titres Pilotes en aussi peu d'années, c'est également très particulier.
Enfin, le commentaire de Satoshi Motoyama, pilote de la GT-R n¬?23, est tout aussi enthousiaste, avec toutefois une pointe de regret : Nous avons pu gagner cette course grâce à la grande puissance du team. ça a été génial ! Grâce à l'excellent rythme de Benoît en début de course qui nous a permis de prendre de l'avance avant l'arrêt au stand - oùl'équipe a fait du très bon travail - je me suis dit que la victoire était possible et devait l'être à tout prix. Je voudrais dire merci à tous ceux qui nous ont soutenus. Cependant, ne pas devenir champions cette année malgré trois victoires est regrettable et nous pousse à aller chercher ce titre l'année prochaine.