Presque Gran ce Coupe !
Comme expliqué plus haut, la
Série 4 Gran Coupe est une automobile particulière. Elle se niche entre la
classique berline Série 3 et le
coupé Série 4. En gros, BMW nous propose une berline à 5 portes qui articule ses lignes autour de celles du coupé éponyme. D’ailleurs, et certains le regretteront, la Gran Coupe reprend les gros haricots de la calandre de la
Série 4 coupé.
Cette allure, largement plus sportive que la berline, se retrouve aussi et surtout sur le profil. Ici, tout est fluide et en courbe douce.
C’est très proche de la silhouette du coupé.
On retrouve la thématique stylistique des coupés
BMW avec le long capot moteur et l’habitacle poussé sur l’arrière-train. Mais celui ne dispose plus d’une malle, mais d’un hayon qui permet de proposer une silhouette bien plus sensuelle sur son popotin. D’ailleurs, celui-ci est plus «
classique » avec des feux effilés, un bouclier sport, laissant les échappements sur les deux coins dévoiler les prétentions sportives du bolide.
Pour vraiment appréhender qu’elle n’est pas un coupé, il faudra attendre l’ouverture des portières… arrière. Car oui, elle dispose de 4 portes (une cinquième avec le hayon du coffre). Celles-ci n’ont pas d’encadrement, comme sur le coupé. D’ailleurs comme dans le coupé, l’espace à bord n’y est pas des plus habitable. Certes on gagne en place vis-à-vis du coupé, mais on n’est pas au niveau de la berline Série 3. Si à l’avant l’univers ne pose pas de problème, avec une planche de bord moderne, parfaitement ajustée et un espace de vie convenable, ça l’est moins à l’arrière. Les centimètres y sont comptés aussi bien au niveau des jambes qu’au niveau de la tête. À l’arrière, il vaut mieux installer les moucherons que des rugbymen.
Ceci étant dit, et c’est le plus surprenant, cette
Série 4 Gran Coupe offre un coffre d’envergure, digne d’une familiale. Il peut contenir 470 litres de bagages en tout genre et son accessibilité est largement simplifiée par son hayon. Attention toutefois à ne pas le cogner sur le plafond de votre parking, car il se lève vraiment très haut.
Une M4, ou presque !
Notre
BMW Série 4 Gran Coupe porte le fameux badge «
Motorsport » de la firme bavaroise. Ce sont ses ingénieurs qui nous proposent les
BM plus performantes.
Mais notre
version n’est pas une M4.
Nous avons droit à une version plus « gentillette ».
Quoiqu’avec un 6 cylindres en ligne gavé d’air par un
double turbo de 374 chevaux pour 500 Nm de couple, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a du potentiel. En effet, cette cavalerie est supérieure à celle d’un BMW M3 E36 de 2005 qui proposait 343 chevaux.
Cela se retrouve dans les chiffres.
Elle tape un 0 à 100 km/h en 4,7 secondes et la vitesse de pointe est limitée à 250 km/h. Volant entre les mains, je peux vous l’affirmer qu’elle n’est jamais en manque de puissance. Elle est même « flippante » en grimpant joyeusement dans les tours avec le mode «
SPORT ». Il suffit de 3 petites secondes pour passer de 80 à 160 km/h et expédier un dépassement, ainsi que votre permis si la maréchaussée traîne dans le coin.
Et la boîte automatique à 8 rapports ?
Elle change prestement et souplement, tout en vous laissant le choix de le faire vous-même via les palettes derrière le volant. C’est juste parfait !
Mais soyons clairs… Ce bolide n’est pas une pistarde !
Elle fait merveille sur autoroute. Ici, elle enchaîne les kilomètres avec une grande facilité et sans un bruit à bord. Surtout si vous laissez le mode de conduite sur « Comfort ». De plus, ce mode promet un amortissement plus souple, alors que le mode Sport se montre trop ferme pour nos autoroutes.
D’ailleurs ici, vous pourrez profiter du régulateur de vitesse adaptatif doublé d’un assistant de conduite dans les embouteillages. Par contre, je suis déçu de l’aide au maintien dans la voie, qui fait comme un effet « ping-pong » entre les peintures, au lieu de maintenir la voiture au centre de la voie.
Cela dit, elle dispose de la reconnaissance des panneaux routiers, du freinage automatique en cas de détection de collision, etc. qui aideront à éviter les problèmes.
En ville, elle ne se débrouille pas si mal malgré son rayon de braquage un peu court. Puissante, elle permet de zigzaguer dans le trafic et de sortir des mauvais pas. Le confort reste honorable et sa consommation n’est pas délirante. Compter ici une moyenne de 9,4 litres aux 100 km, alors que la moyenne de mon essai portera la facture à 7,8 litres sur mon parcours de 856 km. Il faut dire qu’elle est presque une hybride. Dans la boîte de vitesses, elle dispose d’un alternodémarreur à récupération d’énergie cinétique. Ainsi, chaque freinage recharge la batterie dédiée à 48 V qui est elle-même utilisée pour alimenter des fonctions électriques du bolide, mais il agit également comme une sorte de Turbo électrique, un booster, qui limite la consommation d’essence.
Presque donnée !
La
BMW M440i Gran Coupe voit ses tarifs démarrer à partir de 68 800 €. Elle n’est disponible qu’avec une transmission intégrale (4x4) xDrive, la boîte automatique à la gestion sportive et aux palettes derrière le volant de série. Si le tarif est plutôt bien placé, il devient pimenté en passant par la case des options.
La preuve, mon beau modèle fait monter sa facture de 19 515 € d’options.
Par exemple, vous avez les 3 750 € des phares laser. Les 1 900 € du pack « comfort ». Les 700 € du système hi-fi Harmann Kardon. Les 2 000 € pour les jantes 20 pouces. Les 1 150 € pour les suspensions SelectDrive M, etc.
N’oublions pas qu’avec ses 190 grammes de CO2, vous avez le droit à un malus de 10 000 €.