Essai Mazda CX-5 Homura 2.2d 184 ch : Nippon, ni mauvais

En allant chercher ce Mazda CX-5, je reconnais n’avoir suivi l’actualité de cette marque que de très loin. Réputée et disposant d’une gamme atypique, son CX-5 m’est apparu pour la première fois comme un énième SUV à tester. Mais en l’observant plus attentivement, son origine et sa prestance m’ont rappelé qu’il n’a pas été conçu de prime abord pour le Vieux Continent. Pour autant, saura-t-il se montrer digne d’intérêt afin de détourner l’attention des best-sellers ?
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Tout en sobriété

Le style Mazda est inimitable et celui du CX-5 ne déroge pas à la règle même si notre modèle d’essai dispose des anciens codes de la marque, le restyling ayant été annoncé récemment.

Nous retrouvons donc cette immense calandre horizontale, élargie par des optiques effilées et affichant un logo Mazda XXL. De quoi donner le ton lorsque vous le voyez dans votre rétroviseur ! Mais au fur et à mesure que l’on parcourt son profil classique, on s’aperçoit qu’il s’assagit peut-être trop. Et ce n’est pas la face arrière qui viendra changer la donne, étant un modèle de simplicité.


En un sens, la pureté est une chose que les Japonais recherchent, mais pour les Européens, cela peut manquer de caractère. Et la subtilité se retrouve également sur la carrosserie. Car contrairement à certains constructeurs européens ou américains qui font des clins d’œil de manière visible (bas de pare-brise, intérieur des portières…), les Japonais de chez Mazda font preuve de retenue.

En témoigne le S qui parcourt les portières, langage stylistique dérivé d’un pinceau utilisé dans la calligraphie japonaise et développé pour intégrer sur le CX-5 un des trois facteurs clés du thème Kodo : « Sori » soit « courbes gracieuses ». Si en Asie cela peut parler au client potentiel, en Europe, nous sommes bien plus rationnels (et portés sur le portefeuille). Sur notre modèle d’essai, cela se ressent également étant donné qu’il s’agit d’une série spéciale. Car seules les jantes noires ainsi que la sellerie similicuir/Ultrasuede à surpiqûres rouges, sont visibles.

À l’intérieur, on se retrouve avec une planche de bord étirée horizontalement ainsi que l’écran surplombant le tout. Notez que je n’ai pas dit tactile, car là encore, le constructeur y avance un argument sécuritaire (on vous évite d’être distrait) et avec comme solution, une molette centrale façon iDrive chez BMW. En soit why not, mais il n’est pas dit que l’argument fasse mouche chez les Européens. Mais le point sur lequel le CX-5 mettra d’accord, c’est au niveau du confort.


Les sièges disposent d’un bon moelleux sans pour autant que vous vous retrouviez incrustés, tout en offrant un bon maintien. Les passagers arrière disposent également d’un espace aux jambes confortable et il y a également de quoi embarquer du bagage avec un volume de coffre correct, de 506 l. Il est finalement dommage que le toit ouvrant soit aussi réduit, car cela ne met pas en valeur un espace à bord plus que généreux ainsi qu’une bonne qualité de fabrication globale.


Confortable mais pas incisif

Démarrer un diesel après autant d’essais d’hybrides et d’électriques, c’est presque la madeleine de Proust qui vous rappelle qu’à l’origine, cette motorisation existait. Sauf que là, le 2.2d sonne un peu rugueux même si l’insonorisation de l’habitacle est bonne.

Soyons clairs, à rouler, le CX-5 ne fait ni dans la sportivité ni dans la précision d’un Peugeot 3008. Non, le SUV nippon veut avant tout vous envelopper dans un cocon, au quotidien. Mais si l’intention est noble, avoir une telle puissance (184 ch) n’apporte pas grand-chose.

Certes, le couple de 445 Nm permet de déposer sans forcer, une partie du parc automobile, mais l’avance se réduira dès les 1ers enchaînements de virages. Le châssis reste rassurant mais manque d’un côté incisif, la boîte de vitesses automatique à 6 rapports se cherche dans certains cas ou encore des freins qui manquent de mordant pour contenir le poids – élevé – de 1 620 kg (une Peugeot 3008 équivalente pèse 1 480 kg).

Finalement, si l’on opte pour une conduite coulée et accessoirement pour une motorisation plus modeste (car adaptée à la philosophie du véhicule), il n’y a quasiment rien à reprocher au Mazda CX-5, au quotidien…


Yen vs Euro

Malgré des différences culturelles, le CX-5 sait se montrer à la page niveau équipements technologiques avec l’affichage tête haute, l’avertisseur d’angles morts ou encore l’alerte franchissement de lignes. Android Auto et Apple CarPlay sont également de la partie et c’est d’ailleurs la seule option techno du catalogue, à 234,61 euros (y a-t-il eu conversion basique du yen vers l’euro ?).

En réalité, la dotation de série est complète sur cette finition Homura et il ne lui manque que la conduite autonome de niveau 2, qui est d’ores et déjà annoncée avec le restyling. De base, cette édition limitée « Homura » n’est associée qu’au diesel de 184 ch, en BVA6 ou BVM6 et proposée à un tarif démarrant à 41 950 euros. Cette dernière s’intercale entre le milieu de gamme Dynamique (à partir de 39 450 euros) et le haut de gamme Takumi, démarrant à 42 750 euros.

À cela, il faudra ajouter le malus de 1 504 euros pour les 160 g rejeté par le diesel 2.2 l, en traction (4x2). Côté concurrence, le Peugeot 3008 botte en touche sur cette motorisation, ne proposant plus que du 130 ch ou de l’hybride 225 ch.

Plus cossu, technologique et stylé, il fait toutefois sa diva avec des tarifs démarrant à 41 100 euros pour le petit diesel, en finition équivalente (Roadtrip). De quoi rendre le CX-5 intéressant.

Conclusion:

Vous l’aurez compris, c’est avant tout cette motorisation de 184 ch qui ne sied guère à la philosophie de ce véhicule. En dehors de cela, le CX-5 se montre bien assemblé, confortable, pratique et à la page au niveau technologie (si l’on excepte cette différence culturelle). À l’heure où j’écris ces lignes, la version restylée a été dévoilée et semble corriger certains défauts remontés. De quoi s’y intéresser si l’on souhaite sortir des standards actuels, d’autant qu’il affiche un design sobre et plaisant.

Performance


Performance
4 / 5
Tenue de route
3 / 5
Habitabilité
4 / 5
Consomation
3 / 5
Prix
2 / 5
Confort
4 / 5

Verdict : la raison

Verdict : la passion

  • Espace à bord
  • Qualité des assemblages
  • Le look
  • Poids
  • BVA qui patauge par moments

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