Ayant pu essayer le nouveau BMW Active Tourer récemment, je me devais de faire un essai de son seul rival, le classe B, afin de pouvoir statuer sur ces deux concurrents.
Si j’ai pu marquer un temps d’arrêt en voyant le nouveau style de la marque à l’hélice (un peu comme pour tous les nouveaux modèles, exception faite de la nouvelle Série 2 Coupé), celui de la marque à l’étoile m’est apparu plus élégant et sensuel.
De face, nous retrouvons ainsi les éléments de style de la Classe A, notamment avec ces phares arrondis et cette calandre mettant fièrement en avant le logo de l’étoile. De profil, il affiche bien une silhouette de monospace avec de grandes surfaces vitrées en 3 parties distinctes ainsi qu’une hauteur non négligeable, tandis que l’arrière est assez simple (et un poil fade).
À l’intérieur, c’est un terrain connu avec la planche de bord reprise de la classe A qui, malgré un côté austère, fait encore un petit effet. Mais étant sortie avant l’Active Tourer, celle-ci prend tout de même un léger coup de vieux du point de vue de l’ambiance.
On y retrouve ainsi le double écran de 10,25 pouces ainsi que les aérateurs façon turbine, et toujours une bonne qualité de finition et d’assemblage pour la catégorie. La position de conduite est également bonne et les réglages nombreux pour que chacun puisse y trouver son compte.
Espace à bord et modularité sont des atouts indéniables pour faire un bon monospace. Ici, les passagers arrière auront assez de places aux jambes ainsi qu’au toit pour voyager sans contraintes.
Les banquettes (au format 40/20/40) peuvent également coulisser (en option à 450 €), tandis que le volume de coffre affiche un correct 455 l, cela reste une valeur en retrait des 470 l proposés par le BMW Active Tourer. Pour les deux concurrents, point de plancher plat une fois que l’on rabat les sièges arrière.
Sous le capot de ce Classe B 180 essence se cache un bout de Renault ! Oui, il fallait se souvenir que cela faisait partie du deal signé entre les deux constructeurs auparavant, et pour lequel le Mercedes Classe T en est l’exemple le plus récent, étant dérivé du Renault Kangoo.
Ainsi paré du 3 cylindres de 136 ch, le Classe B s’élance en moins de 6 s pour effectuer le 0 à 100 km/h… OK, je plaisante, mais je dois reconnaître que ce petit bloc-moteur s’en sort de manière honorable, notamment en ville avec suffisamment de reprise pour se glisser dans le trafic sans encombre.
Mais l’atout principal de ce Classe B, c’est son châssis. En effet, on tend à oublier rapidement qu’il s’agit d’un monospace, et il se montre aussi plaisant à placer dans les virages que sa sœur, la Classe A, tant il se révèle rassurant et connecté à la route.
Si vous souhaitez toutefois pousser l’expérience plus loin, la finition pack AMG Line inclut un châssis rabaissé et typé conduite dynamique ! En revanche, je conseille d’opter alors pour une motorisation un peu plus pêchue telle que la Classe B 200 (essence de 163 ch) afin d’harmoniser le tout.
Le 136 ch est certes suffisant avec ses 200 Nm de couple pour du quotidien, mais la (douce) boîte automatique doit régulièrement faire tomber un rapport pour assurer une conduite plus dynamique. S’il pense à être fun sur la route, le Classe B est également confortable, surtout avec des jantes de 17 pouces de série sur la finition Progressive Line, lui permettant de se démarquer du BMW Active Tourer, qui (certes en 18 pouces) s’était montré un peu pataud et sec lors de mon essai.
Vous vous doutez bien qu’avec un petit bloc, on ne fait pas non plus des miracles, et il faudra adopter une conduite coulée afin d’éviter de voir la consommation s’envoler. Seul à bord et en restant sage, j’ai pu obtenir une consommation moyenne et honorable de 7 l/100 (annoncé pour 6,1 l/100 en mixte).
On peut envisager des trajets sur autoroute, d’autant que le 3 cylindres ne hurle pas à la mort, tout comme l’insonorisation du Classe B est bonne, et qu’il est équipé des derniers équipements de sécurité (alerte angles morts, régulateur de conduite adaptatif…).
À ce sujet, les tarifs du Classe B s’échelonnent sur 3 finitions (hors Business), de 32 049 € en version 160 (109 ch) à 49 399 € en version hybride 250e (160 +102 ch), excellente motorisation au demeurant, que j’avais pu essayer sur la CLA.
La version d’essai Progressive Line inclut d’office les équipements tels que l’écran multimédia de 10,25 pouces, le GPS, les aides au stationnement ou encore les rétroviseurs rabattables électriquement.
En revanche, pour les équipements de sécurité et de confort, il faudra passer par la case option avec 1 800 € pour la conduite semi-autonome et 1 200 € pour l’affichage tête haute (ouch pour celle-ci !).
En face, le BMW Active Tourer voit sa gamme se négocier un peu plus cher, avec un premier tarif à 34 650 € pour aller jusqu’à 41 000 € pour la version 218d de 150 ch. Il y aura bien une version hybride, mais qui sera disponible d’ici peu et ira bien au-delà en matière de tarif.
Côté malus, le Classe B 180 s’en sort bien avec seulement 210 € de malus (135 g de CO2) tandis que l’Active Tourer 218i (équivalent au modèle essayé) voit son malus aller de 310 à 983 € en fonction de la finition sélectionnée (140 à 150 g de CO2).
2018 114165 km Manuelle Diesel
2024 18215 km Automatique Essence