La mutation Sandero
Je me souviens de la toute
première Dacia Logan proposée chez nous à moins de 50 000 francs. Oui, c’était le début de l’euro et on se devait de traduire la nouvelle monnaie avec feu notre pauvre franc.
À cette époque, tout le monde parlait du low cost dans la grande distribution. Mais on ne pensait pas qu’une marque automobile pouvait faire de même… tous, sauf le grand patron Renault de l’époque,
Louis Schweitzer. Il a été le premier à investir sur ce segment… et grand bien lui en a pris, puisque Dacia est devenue depuis la poule aux œufs d’or du groupe au losange.
Cela dit, nous sommes passés de l’ère du «
low-cost » avec les premières Logan/Sandero à l’univers du «
juste prix ». Cette
nouvelle Sandero reprend donc à son compte cette idée.
Point de fioriture, que de l’efficace !
Nouvelle Sandero : des gènes de Clio
Si les anciennes générations usaient de la vieille plateforme
Renault, cette troisième génération de la Sandero chipe carrément la dernière plateforme technique de la
nouvelle Clio et
Captur. Rien que ça !
Grâce à elle, la
Sandero propose des prestations encore supérieures à sa devancière, qui était déjà bien lotie.
Par exemple, les passagers n’auront aucun problème à pénétrer à son bord. L’espace y est accueillant, aussi bien pour les coudes que pour les genoux. Et cela même aux places arrière, puisque deux gaillards d’un mètre quatre-vingt peuvent s’y asseoir en enfilade sans trop de problèmes.
De plus, les sièges typés confort offrent le moelleux nécessaire pour absorber les chocs, bien que les suspensions souples suffisent déjà en soi. La soute à bagages offre un raisonnable volume de 328 litres. Un volume suffisant pour une citadine qui limite son encombrement à 4,10 mètres de longueur. D’ailleurs, les créneaux seront facilités par les radars de recul et la caméra arrière disponible sur le système multimédia « haut de gamme » de la finition confort.
Notons la «
pince à Smartphone » très pratique, surtout que l’écran du GPS peut reprendre les meilleures applications de votre téléphone via Apple CarPlay ou AndroidAuto.
Nouvelle Sandero, ça donne quoi sur route ?
Comme expliqué plus haut, le châssis de cette nouvelle Sandero provient de la Clio. On aurait donc pu attendre de cette nouvelle Dacia un comportement routier de premier plan. Eh bien… c’est le cas.
La direction répond à vos sollicitations. Le train avant tient la cadence, même à trop vive allure. Les freins… freinent. Il n’y a que le moteur qui fait tache.
Ce n’est pas que ce
3 cylindres turbo manque de puissance. Non, les 90 chevaux sont bien là et offrent largement de quoi prendre les grands axes. On ira même jusqu’à dire qu’il est plus à l’aise sur autoroute qu’en ville. Non, le problème, c’est qu’il a une tendance à la gourmandise. Impossible pour nous de le faire descendre sous les 7 litres aux 100 km… même avec une éconduite.
Et ne pensez pas que cela s’améliore avec la boîte de vitesses automatique, qui est en réalité une CVT. Cela empire même dans ce cas. Elle fait grimper de presque 1 litre la moyenne. Par contre, c’est un régal en milieu urbain. C’est l’une des boîtes auto les plus douces du segment… à défaut d’être sportive. Pied au plancher, elle fait gronder le 3 pattes et… rien ne se passe avant 3 voire 4 secondes.
Sandero Stepway ; toujours valorisante !
Le plus bluffant sur cette 3e génération de Sandero, c’est certainement son allure. À aucun moment et sous aucun angle, elle ne fait « Low Cost ». Bien au contraire, elle n’a plus à rougir face à d’autres généralistes. La face avant est musculeuse avec des optiques effilées à signature LED en forme de « Y ». La poupe dispose d’un popotin large qui reprend les codes modernes du segment. Là aussi, les feux s’affinent et s’habillent de LED valorisantes.
Mais, comme sur l’ancienne génération, les
yeux se tournent de suite sur la version Stepway.
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, cette
Sandero Stepway reprend les mêmes ingrédients que sa devancière. Elle s’équipe de passages de roue et de bouclier plus massif qui lui donne des accents de baroudeuse. D’ailleurs, elle gagne quelques millimètres de hauteur de caisse pour mieux résister aux trottoirs et autre sortie de macadam. Globalement, elle est plus dans l’air du temps, esthétiquement parlant.